Nephilim le Jeu de l’Occulte Contemporain

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St Jacques de Compostelle

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mercredi 31 octobre 2007, par Didier


Le chemin ésotérique

Plus que le but, la ville de Saint-Jacques-de-Compostelle, c’est le Chemin en lui-même qui est intéressant. Ainsi, il existe deux chemins vers Compostelle, parallèles, superposés ou entrelacés, qu’emprunte le pèlerin de manière simultanée dans le temps et linéaire dans l’espace : l’un est réel, l’autre intérieur. Les différentes étapes sont ainsi autant d’épreuves physiques et morales que le marcheur doit surmonter pour poursuivre sa quête.

La Kabbale
Il est important de garder en mémoire le but premier du pèlerinage vers Compostelle, c’est à dire un pèlerinage chrétien vers la tombe de Saint-Jaques le Majeur. Il est donc indéniable que la première Science Occulte qui fut à l’origine du Chemin est la Kabbale.

Revenons tout d’abord plus en détail sur l’Apôtre lui-même. Jacques le Majeur fut l’un des plus proches disciples de Jésus et il était l’un des trois apôtres priviligiés (avec Pierre et Jean) qui suivirent les enseignements du Christ. Il apparaît comme un homme au caractère véhément, passionné, impulsif, ce qui lui vaudra de fortes réprimandes de la part du Christ et son surnom de Boanergès ("fils du tonnerre"). Mais il est aussi présenté comme quelqu’un de persévérant, généreux, à l’esprit brillant et fécond. Cette description nous fait penser à un Nephilim du Feu, sûrement un Djinn, Pyrim Colérique Chaud.

Nous ne savons rien sur les incarnations passées de ce Nephilim. Cependant, en ce qui concerne l’incarnation à Jérusalem au Ier siècle, plusieurs hypothèses ont été avancées sur ses activités. Ainsi, il été probablement membre de l’Arcane 0 - le Mat - et aurait participé activement au Projet Jésus. A cette époque, Jacques aurait eu des attaches avec le mouvement zélote (mouvement aux origines obscures qui rassemblait les hébreux partisans d’une action directe et immédiate contre l’occupant romain et ses complices), et il semblerait qu’il fut d’abord disciple de Jean le Baptiste avant de suivre Jésus. En tant qu’apôtre, il fut le témoin privilégié de la passion du Christ, de sa résurrection et de son ascension. Il partagea ainsi le dernier repas du Christ, lorsque celui ci rompit avec ses disciples le pain "qui était son corps". Jacques fut peut-être le disciple qui tira son épée au moment de l’arrestation de Jésus. Ayant suivi les enseignements secrets du Christ, Jacques fut probablement l’un des pionniers de la Kabbale, suivant les traces de son Maître dans l’ascension de l’Arbre de Vie.

Comme les autres apôtres, Jacques reçut du Seigneur la mission de répandre l’Evangile, avec les dons spirituels et la puissance nécessaires à cette mission (provenant des connaissances apprises en Kabbale). Il partit alors prêcher aux confins du monde ("Finis Terrae" de la péninsule ibérique), puis revint en Palestine au bout de sept ans. Là il retrouva ses anciens compagnons, mais son zèle peu discret et ses méthodes peu traditionnelles attirèrent l’attention de l’Arcane VIII - la Justice - et des Sociétés Secrètes : il fut victime de la troisième persécution menée par les Romains contre les premiers Chrétiens. Celle-ci entraîna son martyre (il fut finalement décapité) et l’arrestation de Pierre. Selon la légende, le corps de Jacques aurait alors été volé par ses disciples qui l’embarquèrent dans un bateau doté d’un équipage angélique (provenant d’une invocation de Kabbale) et, après sept jours en mer, ils débarquèrent en Galice où Jacques s’était déjà rendu et avait sûrement préparé un refuge. Plus que le retour du corps du saint, cette légende semble faire allusion au vol de la stase de Jacques par des Humains et/ou Nephilim qui lui étaient dévoués (formant peut-être une Fraternité Occulte), et sa mise en lieu sûr, loin des Sociétés Secrètes. Cependant, les disciples de Jacques se heurtèrent dans un premier temps aux populations locales mais, grâce à une série de "miracles" (utilisation des Sciences Occultes), ils parvinrent finalement à s’installer sur le site de l’actuelle Compostelle.

Jacques resta ensuite prisonnier de sa stase pendant plusieurs siècles, seuls quelques Humains (peut-être les descendants des membres de la Fraternité Occulte créée par Jacques) se transmettant le secret de l’emplacement de sa sépulture. Il est également possible que la stase du Saint ou d’autres artefacts amenés en Galice au Ier millénaire (les précieuses "reliques") soient à l’origine de guérisons et de miracles ayant contribué à l’apparition d’un culte très local. Puis au IXème siècle, à l’occasion d’un Plexus de Feu dont furent témoins quelques bergers (qui parlèrent ensuite d’une lumière surnaturelle), les champs magiques rechargèrent la stase de l’apôtre qui fut libéré de sa prison. Affaibli, il reprit contact avec les descendants de ses disciples et se remit à prêcher l’Evangile. De nombreuses personnes (Humains et Nephilim) se rendirent alors à Compostelle pour écouter la parole de Jacques, motivés par les "miracles" qui remerciaient les pèlerins ayant fait le chemin pour se recueillir sur la tombe de l’apôtre. Alors que le culte allait grandissant, Jacques s’impliqua dans la Reconquête : sa nature de Djinn se manifesta à maintes reprises sur les champs de bataille où il luttait aux côtés des chrétiens pour repousser les Infidèles, une croix rouge pour emblème de reconnaissance.

Le pèlerinage prenait chaque jour de l’ampleur, et les fidèles étaient de plus en plus nombreux à partir sur les chemins pour se rendre sur la tombe de l’apôtre. Cet immense ferveur populaire créa un engouement sans précédent dans l’Europe chrétienne. L’affluence de pèlerins de toutes les nationalités et de tous les horizons sociaux était une aubaine pour Jacques qui pouvait ainsi prêcher l’enseignement du Christ au plus grand nombre, sans oublier les Initiés. Cependant, cette affluence suscita aussi la convoitise des Sociétés Secrètes qui peu à peu s’approprièrent le Chemin : les milices monastiques (Templiers, Hospitaliers...), les ordres militaires et religieux (Saint-Jacques, Cluny...), sans oublier la toute puissante Eglise catholique, vinrent chercher leur part du butin. Jacques dut fuir et se cacher comme il l’avait fait au temps de Jésus. Mais avant de disparaître il décida de créer un puzzle ésotérique et de disséminer les indices tout au long du Chemin menant à Compostelle, l’arrivée révélant la clé et dévoilant ainsi le secret. Ainsi, l’énigme était visible par tous mais seulement accessible aux humbles qui faisaient le pèlerinage à pied : "l’extraordinaire se trouve sur le chemin des gens ordinaires" (Paulo Coelho). Ayant réalisé ce qui semblait être son testament, Jacques partit sur les chemins accompagné de quelques fidèles pour répandre la parole du Christ, comme celui-ci le lui avait demandé. Puis sa trace disparaît et il ne semble pas s’être manifesté depuis maintenant près de mille ans : l’apôtre a sûrement atteint l’Agartha. Et les pèlerins se succèdent encore sur le Chemin de Saint-Jacques, en quête de son message.

L’Alchimie
La seconde discipline occulte qui s’inspira très nettement de la symbolique du Chemin est l’Alchimie. De nombreux textes ésotériques écrits par des maîtres aujourd’hui oubliés font référence à des voyages initiatiques vers Compostelle en empruntant le chemin mythique (cf Nicolas Flamel), même si bien souvent le voyage est resté symbolique et n’a été utilisé que comme métaphore des enseignements de cette discipline.

Même si les routes modernes se sont diversifiées, il n’existait traditionnellement que deux chemins principaux, celui du Nord (qui longe la côte du Golfe de Gascogne) et le chemin français ("camino francés"), l’un maritime et l’autre terrestre, qui coïncident avec les deux Voies humide et sèche de l’Alchimie. Habituellement, les pèlerins empruntaient la voie terrestre à l’aller, et la voie maritime au retour. Car il ne faut pas oublier que le pèlerinage était un voyage d’aller et de retour, tout comme dans l’Alchimie : à l’aller, le pèlerin espère obtenir quelque chose ; au retour, il tente de faire fructifier ce bien si précieux, représenté sur les anciennes illustrations par une étoile dessinée sur le front, symbole d’intelligence et d’esprit. En empruntant le Chemin vers Compostelle, l’alchimiste quitte le confort de sa demeure et part à l’aventure, s’exposant à de multiples dangers et périples : la mort le guette sans cesse à chaque étape du Chemin. Il garde ainsi en mémoire les enseignements de la Voie brève. Il part alors sur les routes qui travèrsent la France puis, après avoir passé les Pyrénées, il va fouler les terres d’Espagne en s’engageant sur le "camino francés". Là, il va se familiariser avec l’enseignement de la Voie sèche, la voie de la génération et de la maîtrise. L’arrivée à Compostelle marquera la fin de cette apprentissage. Puis l’alchimiste reprendra sa route en suivant le chemin du Nord qui longe la côte cantabrique et s’initiera aux mystères de la Voie humide, la voie du changement et de la compréhension.

Vécu sous Saint Jacques de Compostelle

Sapience sous Saint Jacques de Compostelle

Portfolio

L'apôtre Saint Jacques

Documents joints


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