mercredi 31 octobre 2007, par Didier
Le Zénith représente l’élévation suprême, l’accession au trône solaire du myste qui désire développer son Ka-Soleil, c’est-à-dire sa participation au sacré, pour régner sur les autres hommes par les faveurs obtenues dans le respect de la Tradition. Arriver au Zénith constitue l’aboutissement de l’initiation, l’esprit surplombe le monde matériel, où il se détache de ses conditions brimantes et peut donner libre cours à sa méditation. Les Mystères du Zénith ne souhaitent pas dominer les autres Mystères, mais permettre à leurs mystes de monter au sommet de la montagne de la connaissance, et converser avec le Titan qui baigne les cimes du savoir de son aura salvatrice.
Le Zénith est aussi le symbole de la révélation, du don de la vie et de la dispensation du verbe qui anime toute chose. Tous les êtres tendent vers le Zénith et en participent, car ils y puisent la force de naître et de croître. Le myste lève la tête, il regarde le soleil en face et s’abandonne à sa bienfaisante clarté pour devenir un élu, un humain choisi par le Titan pour transmettre son message.
L’éblouissement qui s’empare du myste qui a trop longtemps fixé la révélation solaire de Prométhée est analogue à l’effacement des instants vécus, traces du passage de l’homme brouillées par le temps. C’est pourquoi les Mystères du zénith s’abreuvent au Léthé, afin de retrouver dans les fraîches profondeurs de l’Hadès les savoirs occultes que le Déluge a emporté.
Histoire
Quand les Guerres élémentaires ont laissés place aux cultes que les civilisations imposaient à leurs membres, les Mystères du Zénith comprirent qu’il leur fallait s’adapter ou disparaître. Ils s’établirent, changeant leur enseignement archaïque en clergé quasi-officiel, comme le pendant ésotérique du culte d’Isis en Egypte ; et les masses furent de suite subjuguées par cette transcription fascinante du Titan du Zénith sous les traits le la belle épouse du soleil.
Le succès de cette figure sacrée est dû au jeu de facettes de sa portée symbolique. La première vision humaine de la Sapience recouvre en quelque sorte tout l’enseignement ésotérique des confréries. Identifiée à l’ésotérisme en soi, la Sainte est révérée par bien des occultistes qui n’appartiennent pas aux Mystères, y compris nos frères, comme le signe de leur engagement spirituel. Quiconque cherche le salut se pluie aux désirs de la Belle, convoite son livre et rêve de soulever son voile. Dès lors, il est vain de vouloir distinguer les innombrables avatars des Mystères du Zénith depuis l’Antiquité. Les Mystères du Zénith conquirent la Grèce, où leur influence dépassa souvent celle des divinités locales, en se mêlant par analogie aux figures installées comme Demeter ou en leur dérobant leur disciples. Présents aussi à Rome, ils disparaissent un peu avant la renaissance par peur de représailles probablement d’autres Arcanes.
Liturgie
La liturgie du voile est une initiation très efficace et pleinement représentative de la transformation qui s’opère dans l’esprit de l’initié. ce changement n’est pas purement symbolique , ce n’est pas une modification de façade, telle que le port d’un vêtement ou d’un objet, qui rappelle à l’initié son statut, sans pour autant agir directement sur sa pensée. Le vrai basculement doit être crucial, il doit bouleverser la vie du myste, afin que son existence soit arrachée ai monde normal pour être désormais vouée à l’adoration du Fleuve du Zénith.
Cette transformation est pratiquée progressivement , par la symbolique du voile, accompagnée de la substance magique qu’est l’eau du Léthé et qui procure l’oubli. le voile est ce qui cache la vérité, la Sapience que les yeux non préparés ne doivent pas contempler. Seuls les initiés , qui ont le courage d’affronter la révélation du sacré, cherchent à lever le voile. Mais le voile n’est pas un simple obstacle : il est aussi important , sinon plus, de réfléchir sur le voile que sur ce qu’il dissimule. En effet, la vérité se définit essentiellement comme ce qui est occulte, derrière le voile de l’oubli. Pour les fils du Zénith, la vérité se dit « a-léthéia », au-delà du Léthé ». le myste doit donc passer par les eaux du Léthé, à travers le voile d’Isis, pour atteindre la félicité.
Le rite consiste à effacer progressivement les souvenirs profanes du myste pour les remplacer par les connaissances réservées aux membres de la confrérie qui l’accueille. a chaque étape, l’individu perd un pan de sa vie passée et obtient une révélation qui s’y substitue. Cette pratique assure son détachement des réalités modernes et contribue à préserver la pureté de l’âme des mystes. La conséquence inévitable de ce processus réside dans le fait que le myste parvenu à un haut degré d’initiation , devient incapable de vivre dans le monde quotidien , perd tous ses repères, et ne peut plus habiter qu’au sein de la communauté. C’est une force que cette foi inaltérable et cet engagement absolu
Hiérarchie
Celle-ci est double au sein des Mystères, visiblement les titres utilisés se superposent à l’intérieur de la communauté aux grades liturgiques, témoignant leur état de service et leurs compétences. (seulement quatre grades décryptés) :
Icones
Le voile
L’occulte. Ce sigle ornant la porte d’un bâtiment peut indiquer un service d’oblitération des souvenirs des mystes ou des Nephilim, le siège d’une Chapelle se livrant aux rites de libations lustrale des degrés supérieurs de la liturgie. Plus généralement, ce sigle recouvre une activité secrète suffisamment compromettante pour que les mystes soient tenus de la protéger. On peut donc le trouver aux endroits et sur les objets que les Mystères du Zénith tiennent sous leur autorité, mais comme ce symbole est très connu, il avertit surtout les étranger qu’ils doivent passer leur chemin ou affronter le courroux d’Isis Reine.
L’Ankh ou la croix ansée
La magie. Ce sigle est à rapprocher directement du Ka des Nephilim, auquel nombre d’occultiste l’attribuent. On ignore s’il fut inventé par les prêtre d’Amon au temps du Compromis d’Égypte pur marquer les Nephilim ou si ce sont les immortels eux-même qui l’érigèrent en symbole de leur propre essence. Toujours est-il que pour le profane, c’est une simple croix qui signifie la vie, et pour les Mystères. Il fait référence explicitement aux Nephilim et à leur puissance magique. On le trouve donc sur des documents servant aux rituels d’oblitération et sur tout objet contenant du Ka-Élément. L’Ankh n’est porté que par les initiés de grade élevé et l’arborer sans autorisation est une insulte à la Très Sainte.
Les ailes
La protection. Le déplacement. Le secours. Les ailes de la Sainte se déploient pour aider les fidèles et son plumage immaculé remplit bien des offices, tant les temps ont été durs pour eux depuis deux mille ans. Les ailes marque,t les refuges et les cachettes aux mystes en danger ou en rupture avec le monde extérieur à la confrérie. elles sont alors dessinées vers le bas, comme un oiseau plongeant vers son abri. D’autre part, les véhicules, agences de location et de voyage appartenant aux Mystères du Zénith arborent ce sigles aux ailes en forme de V, indiquant l’envol. Enfin, les ailes d’Isis propulsent une brise bienfaisante qui soigne ses dévots et leur rend vigueur et foi. Un sigle représentant deux ailes blanches ouvertes de chaque côté comme un oiseau vu de dessous atteste que l’on a affaire à un organisme d’aide et de soin aux mystes. Il peut s’agir d’une pharmacie, de faux papiers, de vivres, de cartons d’emballages...
Le diadème
La consécration. Les lieux où sont pratiqués les initiations et où l’on conserve les objets rituels portent le signe du diadème qui est placé sur le front de ceux que la Reine pense digne de son service. Plus le diadème est serti de pierres étincelantes (de une à cinq), plus le contenu en artefact est important. Le diadème est aussi apposé sur les documents u les biens personnes du nouvel initiés : sa carte de visite, son mouchoir, son col de veste... pour lui rappeler l’honneur qui lui est fait et le rendre fier de sa position nouvelle dans l’ordre des hommes promis à l’Age d’Or.
L’étoile
L’objectif. L’astre est le but des mystes, c’est vers lui qui faut tendre, dans une ascension vers l’éblouissement de la lumière sacrée. On place l’étoile d’Isis sur les objets qui sont en cours d’expérimentation ou qui servent à préparer un grand projet. Par exemple, un Nephilim soupçonné de posséder de grands savoirs et enfermé dans une cellule avent la libation cruciale sera marqué au fer rouge d’une étoile sur le front, la langue ou la poitrine.
Le trône
Le quartier général. Les sièges importants de chaque Chapelle portent le signe du trône pour montrer qu’il s’agit de la base où les mystes devront toujours se référer pour joindre les instances dirigeantes. De même, lorsque les Mystères d’Isis lancent un projet novateur ou s’installent pour une durée limitée dans une région, le siège de la mission temporaire est marqué du même signe. C’est aussi pour cette raison que les prêtres itinérants se tatouent le trône sur le corps pour montrer que le monde entier est leur domicile, le temple de la Belle.
Sacrifices
Les libations
Ce sacrifice est emblématique du culte d’Isis, fondé sur la modification mémorielle. Il est au cœur des cérémonies du Zénith car il est à la fois usité vis-à-vis des candidats mystes et des Nephilim et emploie l’eau du fleuve du Léthé. Cette eau a le pouvoir fabuleux de transformer la mémoire de celui qui le boit et d’effacer certains de ses souvenirs. Dirigée contre les Nephilim, la libation sert à diminuer leurs connaissances, baisser leurs compétences, leur arracher des images vécues dans le passé et amoindrir leur sapience. Ce rituel ne s’attaque pas au Ka de la victime, mais seulement aux expériences vécues à travers les simulacres successifs. C’est pourquoi il s’applique aussi bien aux mystes dans la liturgie qu’aux Nephilim sacrifiés. Il s’agit alors d’une oblitération de l’esprit du Nephilim, qui sent son savoir chèrement amassé d"époque en époque s’enfuir à mesure que l’eau maudite imprègne son organisme.
Cette eau est appelée lustrale car elle est employée pour purifier l’individu de ses aspects déplaisants avant d’être présenté à la déesse. Ainsi, la libation est exécutée en préambule de tout autre rite, sous son aspect négatif. Mais elle a aussi un aspect positif qui consiste à introduire les souvenirs dérobés au Nephilim dans l’esprit d’un myste. L’eau lustrale du Léthé est en effet transformée à l’aide d’un rituel antique en eau de mémoire. Le prêtre qui absorbe l’eau récupère les connaissances de la victime et ses expériences passées comme s’il avait été présent. Les vases d’au lustrales sont répertoriés selon les types de savoirs qu’ils renferment. Combien de Nephlim ont péris sous les couteaux des gardes de la Belle, mais dont les vies passées subsistent toujours dans des flacons sur les étagères d’Alexandrie...
L’éblouissement
il est également possible de reconditionner la mémoire et la personnalité d’un Nephiim en le soumettant à une épreuve qui touche son pentacle à travers son simulacre. il s’agit de le faire assister à l’éclat d’un artefact dévolu à Isis, une statue par exemple, et la puissance solaire de la révélation brûle les yeux de l’immortel et imprime dans son âme les principes inaltérables du dogme de la déesse. La victime reste longtemps aveugle, mais quand elle recouvre la vue, son comportement est changé en faveur de la confrérie. Le pire est que e Nephilim croit fréquemment qu’il a eu un accident et ne sait pas qu’il est porteur des ambitions de ses ennemis. Les Nephilim peuvent même être des agents dormants et ignorer transmettre des informations ou faire certaines actions après qu’ils aient cédé au sommeil.
L’enfouissement
Le sacrifice ultime pour les myste du Zénith est de confier le Nephilim capturé aux bons soins d’une divinité inférieure, un familier d’Isis qui lui transmet des nouvelles de la surface et lui rend visite dans son royaume souterrain. L’un de ces valets est le scarabée Khreper qui entre autres fonctions, emporte sous la terre les victimes Nephilim pour les livrer aux Daïmons des cours du Zénith. Il y subira les pires tortures sous les yeux sereins du Titan, dont le regard vide ne goûte plus ce spectacle que dans l’espoir de retrouver ses souvenirs d’avant l’emprisonnement en Hadès. Chaque Nephilim livré aux Daïmons est réduit en esclavage ou lentement dévoré.