Nephilim le Jeu de l’Occulte Contemporain

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Les Jukurrpa

vendredi 3 septembre 2010, par Didier


La route d’Orion

Je suis Paltim, un Jukurrpa, et ma piste est celle du Vent Murmurant. J’ouvre les yeux sur un monde qui disparaît physiquement et... oniriquement. Nous avons laissé les Aborigènes garder notre Terre, entretenir les pistes du Rêve et pérenniser nos rituels. Les temps ont beaucoup changé depuis le Pacte Invincible, depuis notre arrivée sur les Terres Australes, depuis notre Renaissance. Notre terre et nos rêves sont les proies d’une invasion brutale et silencieuse. Les fils de Prométhée reviennent pour s’emparer de nos trésors occultes, pour détruire notre civilisation. Des Êtres-Ka se prétendant nos Frères ; les Nephilim ignorent notre présence et pillent l’héritage des Aborigènes. Il est temps pour nous d’affirmer, une seconde fois, notre emprise sur le Rêve Étoile et la Terre Australe. Il nous faut reprendre nos droits sur la maille magique et redonner la dignité aux clans aborigènes. Ils n’ont pu combattre seuls l’invasion et cela par notre faute. Nous avions décidé de ne pas agir sur le monde, espérant qu’il resterait immuable comme le cœur des grands déserts. La douceur de nos rêves nous a rendus aveugles et sourds à la décadence de ceux que nous avions juré de protéger.

Le temps des rêves

Les terres australes
L’histoire des Jukurrpa remonte à la fière Atlantide, à l’arrivée d’Orichalka. Cet astre vint se mélanger au Graal Primordial, apportant destruction et dispersion. Son arrivée sonna le glas de la luxuriante Atlantys et de notre Sentier d’Or. Avec mes compagnons, nous tentâmes de fuir les Glaives Prométhéens, ces hommes que nous avions élevés Notre exode fut long et douloureux, et bon nombre d’entre nous périrent en chemin, sous les coups de l’Orichalque.

Notre errance nous mena sur les côtes de la Terre Australe. Pourchassés par les porteurs d’Orichalque, nous fûmes meurtris par la morsure du métal noir. Devant cette terre inhospitalière, les fils du Porteur de Lumière retournèrent sur leurs pas, décidés à fonder leur propre civilisation. Nous étions souillés par l’Orichalque et condamnés à nous dissoudre dans les Champs magiques. Nous n’avons dû notre salut qu’à la présence du Rêve Étoile, un domaine élémentaire dans lequel nous avons pu trouver un refuge salvateur. Conscient de la présence de l’un des nôtres sur cette nouvelle terre, nous sommes partis à sa recherche. Le souverain de ce royaume se nommait Baïamé et prétendait être un exilé de l’Atlantide. Ce Kaïm accepta que nous, ses frères déchus, puisions dans son Rêve Étoile, afin de nous protéger d’une dissolution certaine. Il nous expliqua alors son histoire : celle du Rêve Étoile.

Le Rêve étoile

L’Atlantide avait de nombreux adeptes parmi les Kaïm, mais des voix se dressaient comme ces tyrans du Tutorat. Certains allèrent même jusqu’à quitter l’île mythique, n’ayant pas le courage et la fougue de Prométhée pour se rebeller. Ces Kaïm abandonnèrent Atlantys avant que son glas ne retentisse, en quête d’une nouvelle terre pour vivre en harmonie avec les Fils du Soleil... pour exister.

Orion, un Kaïm basaltique, était l’un d’entre eux. Il était favorable à l’éveil des humains, mais pas dans les conditions de l’Atlantide. Tous les fastes de cette glorieuse civilisation auraient sûrement une influence néfaste sur les Fils du Soleil. Il n’aimait pas la façon brutale avec laquelle les humains étaient éveillés à la conscience. Orion partit donc en quête d’une terre humble, où il pourrait développer une nouvelle voie vers la maîtrise de l’Élément solaire. Il quitta l’Atlantide, emportant sept humains non encore pervertis par le luxuriant Sentier d’Or. Cette Pléiade devait constituer la glaise originelle de son projet.

Au cours de son errance, Orion croisa un étrange Kaïm, ayant l’apparence d’un Bélier d’Or… Ce bien étrange « Frère » se prénommait Ka-Noun et semblait maîtriser l’énergie du Soleil, cette force qui obsédait tant les Kaïm. Orion parla longuement de ses théories sur le Sentier d’Or et du chemin qu’il avait décidé de suivre. Ka-Noun lui parla de l’importance du Rêve chez les porteurs de Ka-Soleil et de la puissance qui pouvait s’en dégager. Cette énergie pouvait être développée à l’infini et engendrer des effets magiques bien supérieurs à ceux des autres Éléments. Ka-Noun laissa Orion face à ces révélations, et puis, il partit vers le couchant pour continuer de veiller sur ses Frères. Orion reprit alors sa quête, qui venait de trouver un nouveau sens : il illuminerait les humains par le Rêve, dans un lieu retiré et désert. Ce nouvel Eden, il le trouva dans les contrées australes du Graal Primordial. Cette région n’était qu’un désert de poussière, une étendue aride et inculte. Ce creuset semblait pourtant être possédé par un esprit magique d’une puissance démesurée. Très vite, Orion se rendit compte que cotte terre abritait la tanière d’un DraKaon Warnnayarra. Celui-ci était venu ici, lors de l’Involution Angélique, penser "les plaies que lui avaient infligées ses anciens Frères. Orion décida de profiter de la faiblesse de cette créature pour sceller son antre, afin de pouvoir s’assurer à jamais de la domination des Terres Australes. Il mobilisa beaucoup de son énergie pour créer une résille magique qui devait emprisonner Warnnayarra pour l’éternité.

Épuisé mais victorieux, Orion constitua son Rêve Étoile, un domaine élémentaire semblable au désert ocre et rouge. Il pouvait maintenant élever les porteurs de Ka-Soleil vers la conscience, avec l’aide des enseignements de Ka-Noun et de ses connaissances sur le Rêve. Il se fit désormais appeler Baiamé, oubliant ainsi son identité de Kahn. Les premiers Aborigènes modifièrent leur environnement, puisant leur force dans leur âme et leur inspiration dans ce Rêve Étoile. Ils s’installèrent dans le désert austral et commencèrent à peupler les terres de Baïamé, créant ainsi de nouvelles familles et de nouveaux clans.

Le Pacte Invincible

C’est alors que l’Orichalque frappa le Graal Primordial et que notre fuite de l’Atlantide nous mena jusqu’aux Terres Australes. L’onde de choc fut si violente qu’elle fragilisa la maille magique qui retenait Wamnayarra au cœur des Terres Australes. Le DraKaon ressenti l’arrivée d’Orichalka comme le moyen de regagner sa liberté. Baïamé était incapable de lutter une nouvelle fois contre ce puissant DraKaon. Il avait en effet utilisé toute son énergie pour vaincre et emprisonner Wamnayarra, ainsi que pour élever son domaine élémentaire. Il eut alors l’idée d’un pacte le Rêve Invincible. En échange des simulacres aborigènes, il nous demanda de revivifier la prison magique du DraKaon afin d’empêcher son réveil destructeur. Sans ses porteurs de Ka-Soleil, nous ne pouvions revenir sur le Graal Primordial et ainsi espérer retrouver notre gloire passée.

Il nous confia donc l’âme des Aborigènes et notre premier Effet Jésus eut lieu. Nous pûmes de nouveau marcher sur notre terre. L’incarnation fit de nous des Jukurrpa — prononcé Tchou-kourr-pa. Très vite, nous apprîmes les défauts de l’incarnation qui nous privait d’un lien direct avec les Champs magiques. Ces simulacres étaient pourtant dociles et fiables, habitués au contact magique du Rêve Étoile et au paternalisme de Baïamé.

Il nous fallait accomplir au plus vite notre partie du Pacte, afin de ré-enchanter la prison magique qui retenait le DraKaon. Par notre errance, la maille se reforma et se solidifia, empêchant Warnnayarra de détruire les terres de Baïamé et de ses enfants. Très rapidement la résille magique se reforma, replongeant Warnnayarra dans une profonde torpeur. Chacun d’entre nous modifia profondément la piste qu’il emprunta, faisant naître les premières sources de vie, comme les acacias, les eucalyptus, les koalas ou les serpents. Notre chemin à travers les Terres Australes modifia également le relief du désert australien, créant les grottes et les étendues d’eau.

Cette quête fut longue et douloureuse, mais elle nous permit de découvrir les potentialités de cette terre si aride. Nous en avons aussi profité pour redécouvrir notre Pentacle ainsi que le nouvel agencement des Champs magiques qui avaient été profondément meurtris par Orichalka et sa semence immonde. Notre tâche accomplie, nous nous sommes retrouvés au centre de l’île pour le Grand Rassemblement, celui des collines rouges de Kulungalinpa. Cet endroit est le cœur magique des Terres Australes : c’est de là que toutes nos pistes ont commencé. Ces monts forment une porte vers le Rêve Étoile. Nous y avons décidé de notre devenir sur ces terres et de notre chemin vers la rédemption : l’Angamungi.

L’Angamungi

Pour retrouver l’état de pureté que nous avions perdu avec la chute de l’Orichalque, il nous fallait employer les Aborigènes. Ces derniers, par leur proximité avec le Rêve Étoile et avec le Champ solaire seraient la clef de notre Renaissance. Chaque Jukurrpa prit sous sa protection l’un des clans Aborigènes présents sur la Terre Australe. Pour assurer la pureté du lignage et éviter le mélange des clans, nous avons déterminé huit niveaux de parenté distincts dans chaque famille.

Ce partage fait, nous nous livrâmes, sous l’égide du Kaïm Baïamé, à un puissant rituel qui permit le fractionnement de notre être et de notre Ka. Ce rituel permit de donner naissance aux Esprits-Enfants, parcelle de notre conscience et de notre savoir. Ces avatars s’incarnèrent dans les membres du clan aborigènes de chaque Jukurrpa, pour se purifier de la souillure de l’Orichalque.

Les Esprits—Enfants évoluent parallèlement au Ka-Soleil de l’humain — appelé le Pirlippa — et se subliment à son contact. Plus l’aborigène progresse dans les mystères de sa tribu et dans sa compréhension du monde, plus la parcelle de Ka se développe et retrouve son état originel. À la mort de l’humain, l’Esprit—Enfant rejoints directement le Rêve : Étoile, afin de purifier le Jukurrpa.

Cette offrande faite, il repart sur terre, s’incarne dans un nouveau-né et recommence sa lente quête spirituelle. Nous utilisons le Ka des Aborigènes pour purifier nos Pentacles et pour progresser vers l’Angamungi. Ce procédé, découvert il y a de cela des éons, est fondamental pour notre survie, particulièrement aujourd’hui.
Après cette découverte, chacun d’entre nous construisit sa Piste à l’intérieur du Rêve Étoile, symbolisant son errance lors du Pacte lnvincible. Cette piste est le lieu où réside le cœur du Jukurrpales ; c’est là que Esprits-Enfants viennent après la mort de leur simulacre et d’où ils repartent pour une nouvelle incarnation. Chaque Jukurrpa possède sa propre piste, qui est désignée sous le nom de Rêve — car les Aborigènes initiés y errent au cours de leur sommeil. Chaque clan connaît le cheminement de son Jukurrpa, les rites qu’il a célébrés, les marques qu’il a laissées et les chants qu’il a entonnés. Le Pirlippa — le [Ka-Soleil — de chaque Aborigène initié vient rejoindre la piste de son clan, une sorte de paradis où les âmes vertueuses continuent de vivre éternellement. C’est une véritable Piste d’Or. La construction de ce sentier occulte a lieu grâce à la purification du Jukurrpa et à l’occupation de la piste par les Aborigènes les plus initiés.

Lorsque ces deux conditions seront remplies, le Ka du Jukurrpa et le Pirlippa des Aborigènes présents dans le Rêve Étoile fusionneront pour donner naissance à une entité nouvelle : un enfant des Éthers et du Soleil.

ll ne nous suffisait plus qu’à nous montrer patients et attendre le retour de nos Esprits-Enfants et de la Sapience qu’ils pouvaient nous transmettre. Les cycles de l’incarnation commencèrent, nous apportant la bénéfique chaleur du Ka-Soleil. Cette énergie me permit de terminer l’élaboration de ma piste et d’agrandir ses limites. Les Aborigènes apprirent à vivre avec les Esprits-Enfants et découvrirent les pouvoirs qu’ils leur apportaient.

Ma Piste d’Or était tracée, il ne me restait plus qu’à la gravir.


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