Nephilim le Jeu de l’Occulte Contemporain

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MJ ONLY : Histoire Invisible - Périodes d’Incarnation

samedi 2 février 2008, par Didier


Chronologie
Le néolithique
L’Irlande Mythique
La Sumer de Gilgamesh
L’Aion ou l’hégémonie égéenne
L’Egypte d’Akhénaton
La Chute de Troie
Babylone
Alexandre Le Grand
Carthage
La Guerre des Gaules
L’incident Jésus
Saint Jacques de Compostelle
La Rome impériale de Néron
Les Arthuriades
Constantinople
Les Vikings de Rollon à Rouen
Venise ou la Révélation Alchimique
La Jérusalem des Croisades
La Croisade Albigeoise
La Chute du Temple
La Prague de Jan Hus
Jeanne d’Arc à Rouen
La Chute de Grenade
La Renaissance Italienne
Istanbul
Le siège de Munster
Le Londres Elisabéthain
La Fronde
Le Londres d’Isaac Newton et la Révolution Industrielle
Le Soulèvent Ecossais
La Révolution Française
L’apogée napoléonienne
La Venise de Shelley & Byron
L’Apogée Victorienne
La Grande Guerre
Les Années Noires

Le néolithique

Lorsque la Chute détruisit l’Atlantide, une longue période de transition s’installa jusqu’à l’apparition de la civilisation et de l’écriture. Partout les Kaïm se mouraient, comme rongés de l’intérieur. même quand ils avaient échappés à la Chute et aux Glaives Prométhéens, les Champs Magiques pollués par l’Orichalque détruisaient inéluctablement leurs connaissances car les Kaïm étaient les reflets de ces Champs Magiques en grande mutation. Malgré tout, certains foyers de civilisation survivaient autour des Kaïm qui s’éloignaient dans la brume de la légende. Déjà les initiés de Prométhée faisaient fondre le minerai pour y inclure le Noir Métal. Puis vinrent les Guerres Elémentaires et, avec elles, la réalisation brutale de leur déchéance.

Les Glaives prométhéens
Les Glaives prométhéens connurent leur heure de gloire jusqu’à la disparition de leurs chefs, Prométhée et les Titans. Alors que les Mystères étaient encore tous unis, ils forgeaient des armes d’Orichalque et pourchassaient les Déchus dans la Narcose et les emprisonnaient dans des objets consacrés avec des Terres Rares, résidus de la Sapience de Kaïm détruits. Ces Stases étaient conservées à l’abri des Champs Magiques, enterrés sous des tumulus auprès de grands guerriers. Il pouvait se passer plusieurs millénaires avant que les modifications des Champs Magiques viennent éveiller les Nephilim captifs de leur Stase. Un Nephilim ayant accompli cette quête aura cherché à s’opposer à ces vagues barbares détruisant les derniers foyers de culture atlante. Sans aller jusqu’à la transformation accomplie par Lilith et ses suivants, la Lutte magique était déjà possible. Il aura eu un rôle de gardien des Nephilim et pourra être connu pour son courage. Même après que les Ailes de Foudre, un groupe de Pyrim farouchement déterminés à punir Prométhée, eurent accompli leur office, les Glaives prométhéens continuèrent leur œuvre. Accompagnant les Nephilim pendant les Guerres élémentaires, il fallait un grand courage et une grande détermination pour réussir à focaliser son attention sur les véritables ennemis des Nephilim. Ce n’était pas une tâche gratifiante car les Mystères étaient ceux qui possédaient le plus de restes de la culture atlante et, en les détruisant, les Nephilim effaçaient à chaque fois un peu plus de leurs passé mythique. De plus, un quêteur aura pu voir les Daïmons prendre vie et attaquer les Champs Magiques et ses frères Déchus. Mais il ne pourra jamais oublier la morsure du Noir métal.

Participation aux Guerres Élémentaires
Les guerres élémentaires n’ont pas de dates précises : elles eurent lieu partout et longtemps. Les Nephilim, nouveau-nés dans le monde occulte, sans repère, se groupèrent d’abord par affinités élémentaires ; le concept même d’Agartha n’était pas encore connu de ces esprit fragiles. C’est pourquoi rien n’empêcha les luttes intestines. Un Nephilim ayant vécu les Guerres élémentaires aura affronté d’autres Nephilim pour un Artefact, un Nexus, une bribe d’information ou pour se venger de l’échec du Sentier d’Or ou de son commencement. Plus tard, avec l’éclosion des premières civilisations, c’est pour un foyer, un territoire de chasse que l’on s’est battu. Ou parce qu’un frère avait été vaincu . les combats se déroulaient à grands renforts d’effets magiques. On a retrouvé de grandes figures comme Morphée, le Tuteur Lunaire ou le Lion Vert, combattant universellement connu et craint de cette époque. Ces Nephilim ont lutté des millénaires durant et ont été les initiateurs de la première Science Occulte, la Magie. En créant leur domaine élémentaire, ils ont ouvert les premiers chemins de l’Agartha Nephilim.

Initiation d’une tribu humaine
Lorsque le long Silence Fuligineux s’est achevé, les Nephilim privés des ressources atlantes se sont tournés vers les humains. D’abord à cause de l’incarnation, qui les obligeait à vivre parmi eux, mais aussi parce que certains croyaient encore au Sentier d’Or. certains , enfin, se sont tournés vers les humains pour empêcher leur conversion aux thèses des Glaives prométhéens. De plus, les Guerres Élémentaires ont révélés que des êtres exceptionnels, à force de détermination et de Sapience, pouvaient atteindre un état mystique qui transcendait leur nature de Nephilim : l’Agartha, qui devint pour beaucoup, un espoir de redevenir les Kaïm qu’ils étaient, pour d’autres, la croyance en l’achèvement du Sentier d’Or. les Nephilim qui ont pris ces initiatives pouvaient avoir plusieurs rôles : un explorateur qui montrait les miracles de la nature, un chef guerrier qui leur enseignait à survivre, un chaman pour maîtriser l’environnement et comprendre les forces magiques, un bâtisseur aidant à construire les piliers des futures civilisations. On même un dieu vivant, se faisant ainsi précurseur du Pape. Pour diriger une tribu humaine, il fallait d’abord lui donner les moyens d’appréhender la nature cachée de leur environnement ; mais souvent, il fallait la protéger contre d’autres tribus, contre des Effet-Dragon, contre la nature. Puis les foyers de civilisation grossissaient, attiraient d’autres frères ; parfois, ils coopéraient pour commencer à paver les sentiers de la Magie, parfois ils étaient jaloux et un affrontement avait lieu. Mais tous ont réalisé l’outil merveilleux que pouvait être l’humain. certaines civilisations très évoluées virent le jour et disparurent très vite : les Kaïm n’avaient jamais eu besoins de préserver leurs souvenirs de l’oubli et il fallut longtemps pour que les Déchus recommencent à construire le monde ésotérique par l’écriture.

Recherche de la Couronne Boréale A la recherche de la couronne boréale
Parmi les premiers souvenirs des Déchus, il est fait mention de façon persistante d’un lieu situé à l’extrême nord du monde, qui aurait abrité les derniers Kaïm. Plus tard, lorsque se répandent les rumeurs sur l’existence de l’Agartha, Hyperborée, séjour mythique de ces Kaïm rescapés, est assimilé au refuge des premiers Agarthiens. Ce lieu s’est aussi appelé Thulé ou Asgard, les souvenirs imparfaits des Simulacres humains et les nombreuses disparitions de Nephilim ont fait tomber les nuances dans l’oubli. La quête d’Hyperborée a été une étape fondatrice pour la société Nephilim. Elle est devenue l’archétype de la quête pourvoyeuse de Sapience. Voyageant à travers des contrées très diverses, dans des conditions matérielles de plus en plus rudes, les Nephilim ont pu découvrir la nature profondément magique du monde. Avant, ils n’étaient pas vraiment conscients de son existence, ils la vivaient comme un humain respire. En tant que Nephilim, ils ont du rapprendre les délices de la découverte d’un Akasha. Ces voyages leur ont permis de rencontrer d’autres déchus, tout en étant réceptifs à tous les symboles magiques qu’ils croisaient. S’il a été suffisamment persévérant, le Nephilim a pu découvrir un Akasha, un rêve humain cristallisé dans les champs magiques.

Séjour en Hyperborée
Les Nephilim, après un longue quête, découvrent le havre magique d’Hyperborée. Ce refuge fut bâti par des Kaïm avant la chute de l’Atlantide et ainsi résista longtemps à la corruption de l’Orichalque]. Dans ce lieu magique, au contact de ses frères, le Nephilim a pu apprendre plus sur le monde dans lequel la Chute l’a précipité. La légende raconte qu’Hyperborée s’effondra suite aux dissensions entre ses fondateurs et ceux qui s’y réfugièrent ou que ce royaume subsiste dans les Ethers. Ce havre hébergeait des Kaïm très puissants. D’après les rumeurs, ces derniers étaient en sursis. L’Orichalque, qui gangrenait peu à peu les Champs Magiques, les tuait de l’intérieur, car la Sapience des Kaïm provenait de l’ensemble des Champs Magiques. Mourant à petit feu, ces Kaïm ne purent supporter que les Nephilim voient leur déchéance et préférèrent les renvoyer sur d’autres quête, une autre version raconte qu’ils ne supportaient plus les agissements de leurs frères. L’âge d’or d’Hyperborée a duré moins de 2500 ans. Une légende prétend que le grand alchimiste Michaël Maïer serait retourné une dernière fois en Hyperborée et que le royaume a été complètement détruit par Kalidon.

Glacier

L’Irlande Mythique

Après la chute de l’Atlantide, les Nephilim se dispersèrent. Nombre d’entre eux trouvèrent refuge sur les rives de la Méditerranée. Mais quelques-uns, poussés par l’audace, le dégoût du souvenir de leur ancienne vie et la soif de découverte, partirent loin au Nord. Parmi eux, beaucoup s’établirent sur les rives de l’océan de Petite Bretagne. Les derniers voyageurs du Septentrion furent récompensés de leur persévérance par la vision d’une terre magique et presque vierge. Cette île, Erin la Verte, se révéla une terre d’accueil pleine de promesse.

Participation à l’enseignement des humains
Cette partie idyllique de l’histoire d’Erin la Verte recouvre la création des Thuata de Danann et des tribus qui les entouraient. La collaboration entre tous les individus permit la naissance de la première civilisation mixte Nephilim et humaine. Les Nephilim enseignèrent leurs secrets aux humains, initiant les premiers druides qui transmettaient de génération en génération leur vision du monde. En échange de ces secrets, les populations humaines acceptaient d’être gouvernées par les Déchus, qu’ils considéraient comme des dieux vivants. C’est alors qu’eut lieu la première bataille de Mag Tured. Les Nephilim déclarèrent détenir le pouvoir occulte sur Erin et massacrèrent les suivant des Formoirés, un clan de Selenim. Ceux-ci partirent aussitôt ruminer leur défaite au Nord de l’île, non loin de la Chaussée des Géants.

La quête des fils de Turenn
Toujours menacés par les Selenim au Nord, Nuada réunit les meilleurs guerriers et soumis à son autorité spirituelle tous les Nephilim d’Erin. Lugh, se présentant à la cour du roi Nuada, se porta champion des Nephilim pour défaire les Formoirés. Mais tous les Déchus n’acceptèrent pas l’autorité du roi et en particulier le choix du champion. Parmi eux, les fils de Turenn, décidèrent de passer à l’acte et de tuer le père du Simulacre de Lugh, un humain qui avait choisi de sacrifier la vie de son fils pour y abriter Lugh. Ce dernier, fou du désir de vengeance, imposa à ces deux Nephilim une quête longue et éprouvante, de laquelle ils ramenèrent de nombreux objets magiques. Ayant effectués leur quête et croyant être blanchis de leur acte ignoble, ils furent néanmoins dispersés par Lugh et ses fidèles. Le champion récupéra les artefacts de la quête et se prépara à affronter les Formoirés.

La seconde bataille de Mag Tured
Après de nombreuses années de paix dans l’île, les Nephilim découvrirent qu’au Nord, vivaient des créatures maléfiques, des Daïmon sortis de l’Hadès, les Formorians. Leur chef, le cruel Cyclope Balor, les harcelait sans cesse. Son œil unique pouvait tuer toute créature dont il croisait le regard. Eut alors lieu la Seconde Bataille de Mag Tured, qui opposa les Daïmon, secondés par les Selenim, aux Nephilim.
La Seconde Bataille de Mag Tured fut la seule bataille rangée qui vit s’affronter autant de Nephilim d’un côté et de Daïmon de l’autre. Les Selenim restèrent en retrait, mais les tribus, escortées des Daïmon, marchaient devant les humains et foudroyaient les Nephilim. Les éléments eux-mêmes semblaient participer à la bataille. L’affrontement dura plusieurs jours et lorsque les Formorians voyaient leur victoire proche, ils firent approcher Balor dont l’œil embrasa le lieu du combat. Des milliers de Nephilim périrent instantanément dont Nuada lui-même. Lugh s’élança et tua Balor en lui crevant l’œil. Sous son commandement, les rescapés écrasèrent Daïmon et Selenim.

Le royaume de Tyr-na Nog’th
Comme la situation était conflictuelle en Erin à la veille de la seconde bataille de Mag Tured, nombreux furent les Nephilim à tenter de fuir cette région pour rejoindre les royaumes magiques qui lui étaient adjacents. Parmi ceux-là fut Tyr-na Nog’th où tu conduisis tes frères à l’abri. la cour magique de Tyr-na Nog’th était un ancien site déserté depuis les Guerres élémentaires. Un grand palais atlante s’élevait au milieu d’un Akasha aérien entouré de nuages. Dans les longs couloirs fantomatiques, les rescapés pouvaient à loisir profiter des connaissances qu’ils avaient acquises lors de la quêtes imposés par le roi Nuada, las partager et vivre loin des réalités du monde matériel. A peu près en même temps que la seconde bataille de Mag Tured survint un phénomène étrange qui emplit de silence les Champs Magiques et coupa Tyr-na Nog’th du reste du monde.

La Sumer de Gilgamesh

L’Aion ou l’hégémonie égéenne

Après les Guerres Elémentaires, une civilisation florissante naquit dans l’archipel des Cyclades. A sa tête , les Thalatoï, des Hydrim, seigneurs de la guerre durant l’âge passé, développèrent les rapport entre les îles. Leur civilisation brillante et originale rayonna sur toute la Méditerranée à partir de leur palais. Le plus important était celui d’Akrotiri, situé sur l’île de Thera, et abritait le puissant Atriparkh. Les Pelasges, puissants Nephilim venant du Nord entrèrent rapidement en conflit avec les Thalatoï. Un pacte fut passé entre les deux factions, s’étendant aux humains d’une île au Sud des Cyclades, la Crète. C’était le début de l’âge d’Aion. le palais de Cnossos fut bâti, sorte de paradis idyllique et sanctuaire imprenable dont le centre était un étrange labyrinthe. Mais la civilisation minoéenne reçu plus que l’héritage des Cyclades et sembla répéter les mêmes erreur que par le passé. C’est pourquoi, certains Aionéens, prenant peur, tirent conseil au sommet du mont Olympe. Là, ils décidèrent de créer un panthéon monolithique, afin d’éviter toute infiltration comme ce fut le cas à Cnossos. Le Nephilim connu sous le nom du Roi de l’Orage prit l’ascendant sur ses frères. Ensemble, ils rassemblèrent les peuplades grecques en la cité de Mycènes, qui ne tarda pas à étendre son hégémonie sur toute la Méditerranée. Profitant de l’affaiblissement des Nephilim minoéens à la suite d’un événement dramatique entraînant la submersion de Thera, un groupe de Déchu décida de détruire le complexe magique de Cnossos marquant simultanément la fin de la civilisation des Cyclades et de la civilisation minoéenne.

Le culte de Thalatta, la Vague Primordiale
Durant les Guerres élémentaires, l’archipel des Cyclades vit se dérouler de nombreux affrontements. Mais à force d’acharnement un clan d’Hydrim parvint à se rendre maître de la région. Ces Nephilim furent les fondateurs de la civilisation cycladique, un ensemble de communautés côtières disséminées sur plusieurs îles. Les humains les vénéraient pour leurs bienfaits et leur protection. Parmi les Cycladiens, dix prépondéraient chacun sur une île : Naxos, Paros, Ios, Thera, Amorgos, Milo, Mykonos, Syra, Tinos et Kéa. Des Nephilim attirés par ces Hydrim se mirent sous leur autorité et rendirent tous ensemble hommage à Thalatta, la Vague Primordiale, la Mer de Fertilité : ils furent appelés Thalatoï, les Fils de la Vague. Nul ne sait comment, mais les Dix avaient réussi à se procurer un vestige mythique de l’Atlantide d’une formidable puissance : l’Atalithe. Chacun le gardait durant un certain temps, la plaçant au cœur du palais de son île, pour que sa Magie irrigue les terres et les sources. Ainsi, l’Archipel des Cyclades était baigné par les champs magiques. Durant leur exploration en Eolide, les Thalatoï découvrirent un site où les champs magiques vibraient d’une intensité particulière, bien plus que pour un Omphalos car toute la région semblait sous influence. Une sauvagerie incroyable bouillonnait, prête à exploser, hypnotisant le Pentacle des Hydrim. Menés par Charybde, chef de l’expédition, ils analysèrent cette vibration. C’est ainsi que Béhémoth, DraKaOn enfoui depuis l’Involution Angélique, revint à la conscience. Il réussit à les séduire par sa puissance et sa Sapience. Les Cycladiens voyaient en lui un moyen de récupérer une partie de leurs pouvoirs perdus. A l’aube du IIIème millénaire, ils fondèrent une cité sur le cite où dormait Béhémoth, Troie. Beaucoup de Nephilim des Cyclades se mirent à le vénérer comme un dieu. Il yen eut pour protester mais ils ne furent pas écoutés. Les enseignements du DraKaOn répandus, les terres draconiques s’étendirent, couvrant l’ensemble des Cyclades. Les Thalatoï vinrent à étudier les moyens d’altérer la structure de leur Pentacle et firent de la draconisation une voie vers l’élévation.

Les Guerres Pelasgiques
Désormais, ivres de puissance, les Cycladiens étaient persuadés que rien ne pourrait plus s’opposer à eux. Pourtant, des étranger venus du Septentrion débarquèrent. Grâce à de magnifiques vaisseaux, ils voguaient sur les champs solaires. Eux aussi étaient pleins de superbe et fiers de leur héritage. Ils se faisaient appeler les Pelasges. Pacifiques dans l’âme, ils furent inquiets par le souffle de Béhémoth. Puis horrifiés par les théories et les rituels des Cycladiens, ils s’en retournèrent à leurs vaisseaux et déclarèrent une guerre sans merci aux Hydrim et à leurs serviteurs. Ils décidèrent que cette civilisation n’était pas digne de l’Atalithe et qu’eux seuls sauraient en faire bon usage. Par deux fois, la ville de Troie fut incendiée et sa reine, folle de rage, décida de faire appel à toute la puissance de Béhémoth. Par la Magie du DrakaOn, Charybde consumée par le souffle, se transforma en un monstre élémentaire qui s’attaqua à deux cités pélasgiennes dans l’Hellespont : Plakia et Skylaké. Elle poursuivit ensuite les survivants jusqu’au détroit de Messine, où les Pélasges avaient installé d’autres colonies. Elle parvint à les massacrer et resta en ces lieux. Mais le sanctuaire des Pélasges était la Thessalie et dans cette région fertile, nul Cycladien ne pouvait pénétrer sans être dissous.

Le Compact d’Aion, le Pacte de Phaïstos
Il eut pourtant une trêve entre Pelasges et Thalatoï. Elle fut difficilement négociée par Cycladiens réfugiés sur l’île de Crète. Un pacte fut signé entre les trois force. C’est un faerim, Rhadamanthe, qui devint le roi de cette nouvelle civilisation : l’âge Minoéen fut le premier acte du Compact d’Aion.

Le second Compact d’Aion, Le Pacte d’Olympie

La Chute de Cnossos, les Théséides

L’Egypte d’Akhénaton

La 18ème dynastie du Compromis égyptien fut celle qui fit basculer non seulement le cours de son histoire, mais aussi celle de l’Histoire invisible. Quatorze siècles avant l’Incident Jésus, Aménophis IV, connu par les néphilim sous le nom d’Akhénaton, réalisa 22 parcours astraux dont il extrait la Sapience des Arcanes Majeurs. Akhénaton, le pharaon maudit, laissa aux Déchus des rêves d’Agartha qui ne cessèrent de bercer leur Pentacle.

Les temples d’Amon-Râ
Le Grand Compromis d’Egypte n’aurait pu exister sans d’étroites relations entre les Néphilim et les Mystères. Ces derniers assurèrent, dès le règne de Ménès, le premier des pharaons, la mise en place de structures initiatiques qui permirent aux Néphilim de vivre en toute tranquillité parmi les habitants de la vallée du Nil. Les mystères mêlèrent avec sagesse les événements nilotiques des Guerres élémentaires et les rêves des Titans. Les néphilim qui optèrent pour l’accès aux fonctions pharaoniques durent composer avec la ritualisation du quotidien des Egyptiens par les scribes et les initiés de la Maison de la Vie. Les Mystes, dissimulés sous les vêtements rituels des prêtres d’Amon-Râ, devaient eux aussi s’accommoder des néphilim qui, après les quêtes d’Akhénaton, rejoignaient les rangs l’Impératrice et du Pape. Cette promiscuité écrivit l’histoire de 18 dynasties au sein desquelles, tour à tour, Néphilim et Mystères contrôlèrent la vallée du Nil. Les siècles s’écoulèrent et le peuple d’Egypte ne se satisfaisait plus des secrets de la Maison de la Vie. La jalousie engendra la colère. Tubalcaan cristallisa par ses actes les désirs de ses contemporains. Suivis de onze compagnons d’armes et encouragé par des néphilim inquiets de la situation instituée par Akhénaton, il organisa la révolte au sein des futurs prêtres d’Amon-Râ. Ensemble, ils franchirent les étapes de l’initiation.
Ayant triomphés de toutes les épreuves de l’initiation mystique, ces douze soldats rencontrèrent le terrible Irysos, hiérophante de la Maison de la Vie. Comme le voulait la liturgie de l’épée, ce dernier les intronisa aux rites des Mystères. Il leur dévoila ainsi la vérité sur le pharaon hérétique et sur les Déchus.

Les Quêtes des 22 Lames
Lorsqu’il choisit d’accomplir sa destinée, Akhénaton était conscient des oppositions qu’il rencontrerait auprès des prêtres de la Maison de la Vie et des Nephilim. Il commença donc par altérer les us et coutumes égyptiens en donnant de nouvelles directives aux artisans chargés de dépeindre les vies du pharaon et de son entourage. De même, avec l’aide de son plus fidèle général, Horemheb, il fit déplacer sa cour dans une nouvelle capitale dédiée à ses futurs desseins : Akhet-Aton. Cette cité fut conçue par des Nephilim proches du pharaon hérétique, selon des plans ésotériques qui lui permettrait d’accomplir la quête des vingt-deux lames. Ces sortilèges enchantèrent les lieux, transformant la capitale en Omphalos Solaire. Alors que le peuple du Nil l’abandonnait à ses rêveries solitaires, il ouvrit des portes sur des plans subtils et sur l’Eidos, la Sphère des Idées, qui lui permirent de voyager dans es reflets astraux du monde originel. Lors de ses voyages akashiques, Akhénaton perça les mystères de la fusion du Ka-Soleil et du pentacle. Présentant qu’il n’aurait pas le temps de mettre son savoir en pratique, il fabriqua vingt-deux tablettes sur lesquelles il inscrivit ses découvertes magiques. Puis avec l’aide de ses fidèles, il entreprit de délivrer un nombre identique de Nephilim proche de l’Agartha enfermés dans les tombeaux et les pyramides des dynasties pharaoniques précédentes. Les Nephilim ainsi éveillés se trouvèrent chacun avec une petite parie du secret le plus important pour les Nephilim. Ils durent fuir l’avidité des sociétés secrètes égyptiennes et se dispersèrent à travers le monde connu et inconnu. Ils s’entourèrent tout d’abord des derniers membres dévoués de la cour d’Akhénaton. Chaque Nephilim fonda une société secrète, avec d’autres Déchus, chargée de préserver l’Arcane en sa possession : les familles naquirent. Alors que le pharaon hérétique accomplissait son dernier voyage, l’armée guidée par Horemheb le traître assiégeait la cité solaire. La ville résista. Pourtant Akhénaton finit abandonné de tous et mourut à cause d’un complot, empoisonné par son médecin personnel.

La Chute de Tubalcaan
Les initiés du Compromis eurent l’occasion de côtoyer un profane dont le nom résonne encore dans tous les pentacles : Tubalcaan. Soldat d’élite au service des terres de haute et basse Egypte, il refusait la volonté de mystère qu’affichaient les prêtres d’Amon-Râ. Jaloux de leur savoir ésotérique, il entra à la Maison de la Vie. Les secrets du pharaon lui donnèrent le courage nécessaire à l’érection du Temple de la Vie, l’Arcane mineur du Bâton. Tubalcaan leva une armée, initia onze autres frères aux rites de son Arcane et façonna douze bâtons magiques pour leur confrérie, baptisée les Chevaliers Invisibles. Guidés par Tubalcaan et son bâton runique, les Chevaliers Invisibles traquèrent les Nephilim dans la vallée du Nil. En quelques semaines, le Bâton fut reconnu comme une force violente et sourde que tous devaient éliminer pour survivre. Ainsi, les prêtres de la Maison de la Vie s’associèrent aux Déchus du Grand Compromis pour lutter contre leur ennemi commun. Ils demandèrent à l’un des scribes du pharaon, Irysos, réputé pour ses connaissances en Sciences Occultes, de trouver un rituel capable de terrasser Tubalcaan dont les pouvoirs sur le monde invisible ne cessaient de s’accroître. Irysos affirma qu’il existait un rituel remontant aux temps atlantes qui permettait d’invoquer une créature légendaire capable de tuer Tubalcann. Pour réaliser l’invocation, des Nephilim suivirent un enseignement particulier en Magie afin de bien comprendre les rouages du rituel. Assemblés autour d’Irysos, ils pratiquèrent les rituels de l’invocation. Une nuit, sous le signe de l’ascension de l’étoile du Chien, les initiés des deux camps se faisaient face. Le scribe et les siens hurlèrent à la Lune, le feu tomba du ciel. Sous leurs yeux effrayés surgit l’Aboyeur de Sirius, Anubis le Chacal. Il frappa Tubalcaan, le laissant pour mort et emportant le Bâton runique sous la terre.

L’Exil des Roms
La quête des Arcanes Majeurs s’acheva par la conception de la Reine des Lames : Le Monde. Akhénaton réunit les Bohémiens, grâce au soutien de quelques Nephilim fidèles, pour leur transmettre le secret de cet Arcane. Ensuite, il leur demanda, humblement d’user du don qu’il leur fit, le Ka-Brume, pour protéger cet Artefact juqu’aux temps troublés de l’Apocalypse, époque qui verrait son retour parmi les siens. Réparti en 5 Kumpania, le Peuple Eglise s’empara des Arcanes Majeurs et les dissimula de part le monde, recherchant les dignes Princes qui sauraient donner à chacune de ces Lames une organisation porteuse de sens ésotériques. Les Kumpania se partagèrent les 21 premières Lames, du Mât au Jugement. les Tziganes, représentants de la dernière Kumpania, eurent la lourde responsabilité d’accompagner et de protéger la Lame du Monde ainsi que les Fondateurs d’Aggartha, la Cité des Vertiges. Afin de que les tâches soient couronnées de succès, Akhénaton lia par un puissant rituel de sa conception le Peuple Eglise à celui des Ethers. Enfin, le pharaon hérétique, épuisé par son destin mystique laissa les Bohémiens quitter Akhet-Aton en compagnie de Nephilim déjà aquis à leur cause : protéger le testament d’Akhénaton. L’errance du peuple du Boheim commença. les Bohémiens se souviennent de cette période en parlant de Belle Etoile. En ces temps reculés, ils étaient incapables de prédire les dangers qui jalonneraient leur longue route. Ils quitèrent la vallée du Nil et se séparèrent. les Roms, quidés par Kurungano et Antinéa, furent chargés d’une mission délicate. Ils devaient dans leur errance, trouver les Princes qui permetraient de réaliser les dernières volontés du Pharaon hérétique : concevoir une société Nephilim autour d’un gouvernement occulte et sacrer le Roi du Monde lorsque les temps seraient venus…après l’Apocalypse.

Babylone

Sous le règne de Nabuchodonosor II, Babylone rayonne sur les civilisations du Tigre et de l’Euphrate. Apogée pour les humains, déclin pour les Nephilim. Ce même règne voit la fin de l’âge d’or de l’Arcane XIX. Les divisions et les trahisons vont se succéder...Très présents dans la ville depuis le règne du premier Nabuchodonosor, les Nephilim cohabitent avec les Selenim, parfois dans la tension. Mais depuis –650, l’Arcane XIII se fait très discret et le culte d’Ishtar a périclité. Les Nephilim ont su en tirer avantage. Organisés à l’identique de leurs cousins du Compact d’Aïon, les cultes cachent souvent un Arcane ou une puissante Fraternité Nephilim. Mais l’Arcane V reste peu présent. Sous le couvert du culte du dieu Soleil, Shemesh et les instances de l’Arcane XIX tentent de perpétuer le Sentier d’Or. Mais la grande figure ce la cité, c’est assurément Mardouk, Patron de la cité, le roi lui-même n’est que son vicaire. Nul Arcane derrière ce culte, mais une puissante alliance entre Nephilim et juifs kabbalistes. Dirigé par Mir-Ka-El, vu comme le premier disciple de Melkisedek, et composé de certains chercheurs bannis par Salomon après l’interdit sur la Kabbale, ce groupe continue ses cherches sur l’Arbre de Vie. Le règne de Nabuchodonosor voit une nouvelle étape franchie. La puissance de Mir-Ka-El est paroxysmique, il passe un pacte avec l’Arcane IV (symbolisé par le mariage du roi avec une princesse de Mède), lui laissant le pouvoir temporel sur la cité. Pour continuer ses travaux, il décide de récupérer l’Arche d’Alliance gardée dans le Temple de Salomon. Le célèbre Nabucho envahit Jérusalem en –597. Alors Mir-Ka-El peut se retirer dans son sanctuaire avec l’Arche. pendant ce temps, l’envers ésotérique de Babylone sombre dans l’anarchie. Arcane contre Arcane, Nephilim contre Mystères, Nephilim contre Selenim. Les complots et les batailles se font dans le silence des sanctuaires. La grandeur de Babylone, quant à elle, ne survivra pas au décès du grand roi Nabuchodonosor...

Recherche du sanctuaire d’Ishtar
Depuis – 650, l’Arcane XIII et les Selenim s’étaient faits plus discrets à Babylone. Beaucoup de Nephilim virent alors une opportunité de se débarrasser définitivement des Maudits. On s’intéressa profondément au sanctuaire de Lilith, caché dans la ville. On espionna d’abord les agents du culte d’Ishtar, sans succès évidemment. Aveugles à la Lune Noire, ces Nephilim décidèrent d’utiliser les autres champs magiques comme instrument de révélation du sanctuaire. Une telle masse de Lune Noire ne pouvait demeurer totalement invisible. Les champs magiques furent donc scrupuleusement analysés, la moindre modification était annotée. Supervisant cette gigantesque battue, Shemesh, Prince de l’Arcane du Soleil, était bien décidé à nettoyer la vile de l’influence pernicieuse de la Lune Noire. De la Lune tout court, en fait : l’étude poussée des champs magiques devait bien amener les autres Nephilim à comprendre le lien malsain entre le Ka-Lune et la Lune Noire. Alors, enfin, on comprendrait combien cette branche du pentacle était pourrie et combien il était nécessaire de la couper. De graves dissensions entre les chercheurs mirent un terme à l’entreprise. De nombreux Nephilim virent clair dans le jeu de Shemesh et refusèrent d’aller plus loin. Parmi eux, les disciples de Mir-Ka-El et les membres du culte de Sin, le Dieu-Lune, très puissant à Babylone, regroupés au sein de la Fraternité du Schème Quintescent et héritiers de certains enseignements de Morphée.

Démantèlement de la Fraternité de Sarmoung
La Fraternité de Sarmoung illustre parfaitement les liens très étranges et même malsains entre les Mystères et les Nephilim. Créée lors du règne de Nabuchodonosor 1er et l’avènement de Mardouk, son but était d’offrir une sorte d’organe de liaison entre les éminences de différents cultes et les Nephilim cachés derrières les figures divines. Rapidement pourtant, la Fraternité de Sarmoung adopta ce curieux mélange de vénération et de haine propre aux Mystes. Les Nephilim saisirent ce changement mais en tirèrent une fausse analyse. Ils n’y virent qu’ambition et goût du secret et en vinrent à cultiver cette mentalité, ignorant le terrible danger que représentait désormais la Fraternité. Elle regroupait, outre certains prêtres privilégiés, des scribes, des devins et des exorcistes. La figure dominante était évidemment le grand prêtre de Mardouk. Pourtant, tout changea lorsque le puissant Mir-Ka-El disparut avec l’Arche d’Alliance ramenée de Jérusalem par Nabuchodonosor II. Le grand prêtre, libéré du contrôle de sa divinité, prêta définitivement allégeance aux Mystères du Septentrion et fit de la Fraternité de Sarmoung une arme terrible contre les Nephilim, s’alliant même aux Mystères de l’Occident.

Echec de la prophétie de Khorsabad
L’échec de la recherche du royaume de Lilith mit Shemesh dans une rage folle. Il était hors de question de laisser plus longtemps la cité aux mains des Selenim ! Mir-Ka-El venait de disparaître et l’Arcane IV, malgré la mise à jour des activités néfastes de la Fraternité de Sarmoung, avait du mal à consolider son pouvoir. Les instances du Soleil décidèrent d’en profiter en portant un coup définitif au règne de Nabuchodonosor. Dans la ville de Khorsabad apparut un homme, sorte de messie, en qui tout le monde voyait un descendant direct d’Hammourabi, grand roi et figure légendaire de Babylone. Rapidement, une foule de suivant en fit le prétendant légitime au trône. Cet individu réalisa nombre de prodiges renforçant son aura divine. Il s’agissait en fait d’un humain « thaumaturge », enlevé et rendu amnésique par les agents de Shemesh. Ce pantin était entouré d’Adoptés de confiance du Soleil. Reste que cet homme, avec ses appuis, fut très proche d’atteindre Babylone afin de réclamer le trône. Un groupe de Nephilim parvint à mettre en échec ce plan. Ils neutralisèrent les appuis politiques de l’homme de Khorsabad au sein même de la cour du roi, alors que d’autres enlevaient le thaumaturge au nez et à la barbe des agents du Soleil. Ce groupe fut largement soutenu par l’Ermite, redoutant les conséquences prévues de la prophétie de Khorsabad. De nombreuses raisons furent mises en avant. La véritable attitude de Shemesh vis-à-vis du Ka-Lune, connue de l’Arcane IX, ne pouvait qu’entraîner un déséquilibre dans les Champs Magiques et, surtout, de nouveaux affrontements entre Nephilim. De plus, l’Ermite et le Soleil étaient en opposition complète quant aux Maudits. Les Nephilim participant à ce coup d’éclat parvinrent pour la plupart à rester dans l’ombre, échappant aux foudres du Soleil.

Les héritiers d’E-Temen-Ann-Ki
En marge du bouillonnement politique et occulte qui saisit Babylone sous le règne de Nabuchodonosor, une alliance de Nephilim, menée par Jamaël, l’Encre du Savoir, se pencha sur les restes de la première bibliothèque du monde. Les héritiers d’E-Temen-An-Ki se lancèrent à la poursuite de nombreuses pistes afin de récolter des bribes de la Sapience perdue. Pour la plupart Adoptés de la Papesse, ces Nephilim profitèrent de la mise en chantier de la cité pour mettre à jour quelques trésors oubliés par les hommes comme par les Nephilim. Hélas, ils ne parvinrent jamais à trouver un portail menant à la bibliothèque-monde. Par contre, ils dévoilèrent l’entrée d’un plan subtil souterrain effroyable, née sans doute de la chute de Babel. Affolés, ils tentèrent de faire disparaître ce passage et reportèrent leur attention sur d’autres pistes. L’alliance intéressa par ses thèses le culte de Mardouk et le Soleil. Si les recherches des Héritiers aboutissaient, alors preuve serait faite que Babylone avait été fondée par des Nephilim et non par Lilith. L’Arcane XIII n’aurait alors plus aucune légitimité sur la ville. Mais dans l’agitation qui suivit la disparition de Mir-Ka-El, plus personne ne s’intéressa à la Fraternité. Durant leur quête, les Héritiers entrèrent en confrontation avec les Attuku, des Eolim dégénérés membres de l’Arcane XV. Ceux-ci répliquèrent violemment, capturant certains des Héritiers. Loin d’être capable de faire face seule au Diable, la Papesse fit appel aux autres Nephilim babyloniens. Mais empêtrés dans leurs conflits, ils n ‘agirent que trop tard. Les Attuku avaient disparu, emportant avec eux leurs captifs et une somme importante des connaissances amassées.

Alexandre Le Grand

Sous l’Antiquité, des Nephilim éduquèrent des hommes aux terribles secrets des Sciences Occultes et de l’ésotérisme. Alexandre le grand, fils de Philippe II de Macédoine, fut l’un d’entre eux.

La Défense de l’Omphalos de Delphes
Pendant des années, les initiés ont rendu à l’Omphalos de Delphes un culte incompréhensible. Les Adoptés de la Papesse n’hésitèrent pas à se mêler aux Mystères, prétendant vouloir comprendre cet endroit mystérieux. Au IVème siècle avant l’incident Jésus, l’Arcane infiltra les Mystères qui fouillaient inlassablement les ruines qu’avaient laissé un tremblement de terre dévastateur. Des Adoptés de l’Arcane du Pape vivaient aussi au sein de ce sanctuaire. Ils coordonnaient, depuis ces ruines, les membres helléniques de leur Arcane. La Papesse prétendit rechercher des textes ésotériques légitimant son attitude, prétendant que ces informations seraient capitales et permettraient de comprendre les motivations des assauts répétés de certaines factions occultes contre cet Omphalos. L’Arcane acquit de nombreux sortilèges, la prédestinant à entreprendre dans les dernières années de ce siècle, l’éducation ésotérique d’Alexandre, fils de Philippe II de Macédoine. Lorsqu’il se révolta contre ses précepteurs, Alexandre le Grand n’eut aucune pitié pour les Nephilim qui lui avaient enseigné leurs connaissances. Il ordonna la destruction définitive de Delphes. Armés des sortilèges nouvellement acquits, les Adoptés de la Papesse et du Pape défendirent les ruines qui cernaient l’Omphalos de Delphes. Le site fut épargné par la fuite des Nephilim devant les armées d’Alexandre.

La Fondation d’Alexandrie
Après qu’Alexandre eut détruit le sanctuaire du Pape à Thèbes, les Adoptés de l’Arcane rencontrèrent secrètement ceux de la Maison-Dieu et de l’Empereur afin de conclure une alliance. Ces Nephilim, les Diadoques, espéraient grâce à l’aode de Darius III, le roi des rois des Perses, mettre un terme à la folie conquérante d’Alexandre le grand. Malheureusement pour les Diadoques, l’empereur perse fut la victime des machinations mystes. ainsi alexandre poursuivit son extension territoriale. A chaque nouvelle villle conquise, ses rêves de puissance prennaient le pas sur sa raison. son Ka-Soleil lui permettait alors de modifier les flux des Champs Magiques dans les cités que son armée prenait à l’ennemi. effrayé par les manifestations de son pouvoir sur le monde invisible, Alexandre encouragea ses hommes à recueillir les ouvrages anciens découverts dans le palais conquis. Au fil des mois, près de 700 000 rouleaux de parchemins traitant de Sciences Occultes et de Sapience Solaire furent acheminés vers la future Alexandrie, sous l’œil vigilant d’un des généraux du conquérant, Ptolémée. En –330, cet ancien général fit ériger la cité d’Alexandrie par un Faërim de son entourage. Ensemble, ils dotèrent la cité de nombreux amphithéâtres, laboratoires et observatoires, d’un zoo, et surtout d’une bibliothèque qui ne cessa de préoccuper les acteurs occultes de cette partie du monde. A la mort d’Alexandre, en 323 avant l’Incident Jesus, Ptolémée récupéra les documents ésotérqiues du conquérant. en –304, Ptolémée devient Pharaon et prends le nom de Ptolémée Soter. introduit dans ces nouvelles fonctions, il édifie le Mouseion au cœur des amphithéâtres d’Alexandrie. A cette époque le Faërim architecte qui bâtit la cité et sa bibliothèque a rejoint les rangs dela Papesse. l’Arcane use de tous ses subterfuges à sa disposition pour prendre le contrôle de la bibliothèque. Dès lors, Alexandrie s’impose comme un joyau de Sapience que, tour à tour, Nephilim et Mystères vont se disputer.

Le Royaume Agarthien de Gandhara
Le rêve de grandeur solaire d’Alexandre prit une tournure funeste lorsqu’il fit construire Alexandrie. Il y réunit alors l’ensemble des documents ésotériques liés au Soleil. Là, il put forger son nouveau plan. Devenir l’être-Dieu de ce monde. Convertir toute forme de vie et d’énergie en lui pour n’être plus que le seul habitant de ce monde. Comprenant le gigantisme et l’horreur de ce projet, il mena secrètement ses armées pour sa réalisation. Il est certains qu’à partir de ce moment la tyrannie d’Alexandre pesa sur l’ensemble du monde antique et fut vécue comme une grande souffrance. Lorsque les Diadoques cherchèrent des alliés pour contrecarrer les plans déments d’Alexandre, le Tyran ‘Or, ils entendirent parler de Gandhara, une région du Nord-Ouest de l’Inde dans laquelle les Plexus d’air et les Nexus abondaient. Ils firent parvenir aux oreilles de l’empereur la rumeur selon laquelle on aurait découvert en Inde une cité mythique digne du Roi du Monde. Obsédé par ces légendes, Alexandre s’y précipita. Il découvrit des Akasha et fut abusé par tant de beauté. Les Nephilim profitèrent de son étonnement pour lui porter le coup fatal.

Carthage

Dans le monde occulte, le nom de Carthage est lié à celui de la Mort, l’Arcane Maudit des Selenim. En effet, l’Arcane y a installé son siège durant l’Antiquité et le Sombre souverain, entouré de la Cour des Ténèbres, se fait adorer sous le nom du dieu Baal et instaure un culte sanguinaire propre à l’assouvissement. œuvrant à la poursuite des travaux d’Aknénaton, le pharaon hérétique, le Sombre Souverain édifie alors le premier grand royaume Selenim et s’en va à la recherche de l’Agartha. Cependant, si Carthage est sorti affaibli de la deuxième guerre punique face aux Mystères de Rome, une alliance inattendue prend alors place dans la fabuleuse cité portuaire. En effet, menée par des adoptés de la Tempérance, un pacte entre les Nephilim et leurs cousins Maudits s’instaure, visant à la participation des Nephilim aux recherches des Selenim sur l’Agartha. ainsi, les deux partis font cause commune, trop heureux de célébrer un rapprochement et de pouvoir bénéficier des connaissances de l’autre. de nombreux événements vont pourtant bouleverser Carthage, que ce soit la recherche d’une Agartha Selenim via les Portes Noires et la Nef d’Apophis ou la chute d’une étrange météorite et la dernière guerre punique qui balaiera définitivement les efforts des immortels pour maintenir entre eux une cohésion. L’alliance de Carthage sera alors connue comme la seule et unique cohabitation pacifique entre les deux races magiques, balayée par la rage des Mystes romains et par la folie d’une conspiration Nephilim connue sous le nom des Fils de la Lune Bleue. Ces Nephilim sont maudits par la majeure partie des Immortels qui ont vécu sous les auspices de Carthage, particulièrement ceux de la Tempérance qui ont vu leurs efforts ruinés par leur faute. Il est dit que la Justice a entamé une poursuite contre ces traîtres Immortels...

Les Guerres d’Hannibal
La deuxième guerre punique, menée par Hannibal, se plaçait parfaitement dans le cadre de la politique prônée par les Selenim visant à ce qu’aucun initié d’Arcane Mineur ne puisse durablement s’installer sur le pourtour méditerranéen. En cela, Rome était la Némésis toute désignée de la capitale Selenim. La lutte d’influence entre les deux cités arrivait à son paroxysme et Carthage n’avait pu supporter que difficilement son premier échec face aux légions romaines. Aussi, ce fut Hannibal, un puissant Selenim conseiller du Sombre Souverain, qui prit la tête des armées carthaginoises dans lesquelles s’étaient enrôlés bon nombre d’Immortels désireux de mettre à bas le joug de l’Arcane de l’Epée et d’étendre leur influence sur la côte septentrionale de la Méditerranée. Partant de l’Espagne, les carthaginois traversèrent les Pyrénées et les Alpes et fondirent sur l’armée disciplinée des romains. Les luttes furent âpres et les victoires amères, les Immortels combattaient contre l’élite guerrière humaine, sorts contre reliques, Nécromancie et Kabbale Noire contre les puissants rituels de l’Orient. Cependant, les légions romaines commandées par le plus grands dignitaires Mystes ne purent contenir longtemps la hargne d’Hannibal, qui se rendit aux portes de Rome sept ans après le départ de sa croisade, en 218 av. JC. Malheureusement, et faute de renforts, il ne put envahir le lieu de pouvoir des Mystères de l’Orient et dut renoncer à prendre la cité. Face aux carthaginois se dressa alors une terrible menace, incarnée par Scipion l’Africain, Myste revenu des Enfers porteur des ultimes enseignements de son maître. En 209 av. JC, avec la prise de Carthagène, il met fin à la domination carthaginoise en Espagne. Dès lors, il porte la guerre en Afrique et s’oppose à Hannibal rappelé par Carthage. Déchaînant ses hordes jusqu’à présent contenues de Daïmons, il met en déroute les alliés Nephilim et instaure sa suprématie à Zama en 202 av. JC. Hannibal doit se rendre s’il ne veut pas voir Carthage détruite. Celle-ci devient alors un état vassal de Rome.

Les Portes Noires
Carthage se place sous le signe de l’alliance entre les Nephilim et leurs cousins Maudits. En effet, tous ont encore en mémoire le legs d’Akhénaton et les Nephilim alors incarnés se réjouissent de pouvoir discourir avec leurs cousins autour d’un sujet commun : La recherche de l’Agartha. Et même si cette notion représente aux yeux des Selenim quelque chose de relativement récent, les Nephilim sont disposés à les aider dans leur recherche d’absolu. Pour beaucoup, l’Agartha des Selenim doit passer par un immense royaume de Lune Noire bâti par le Sombre Souverain en personne. De plus, ce royaume agarthien ne doit pas se limiter aux Selenim seuls, mais doit également s’ouvrir à leurs cousins Déchus. Pour se faire, les Nephilim n’entrevoient qu’une seule solution : rapprocher les champs de Lune et de Lune Noire de telle façon qu’ils se trouvent être les plus proches possibles sans pour autant se transformer radicalement. Les Immortels décident de construire un puissant artefact censé guider Nephilim et Selenim jusqu’au royaume agarthien. Celui-ci devrait ainsi être relié au temple de Baal par l’intermédiaire des Portes Noires, immenses arches constituées de basalte et de pierres de Lune. Les Immortels procédèrent à de terrifiants rituels visants à unir les champs de Lune à ceux des Maudits. Ce ne fut pas sans pertes importantes : nombre d’Onirim participant aux rituels virent leur pentacle se modifier. Malgré ces épreuves, le savoir des Immortels s’opéra et les deux champs magiques s’accordèrent.

La Nef d’Apophis
Cet étrange projet fut guidé par des Adoptés des Arcanes X, XIII, XIV et XVII. La nef d’Apophis se devait d’être le vaisseau censé conduire les êtres-Ka jusqu’au royaume Selenim et même bien lus loin. L’érection de la nef se fit selon les compétences de chacun : la voilure était destinée aux Selenim, tandis que les Nephilim devaient s’occuper de la coque du navire. Les Adoptés des Arcanes X et XVII choisirent d’utiliser une créature élémentaire provenant d’un aérolithe d’origine lunaire, pour servir de charpente au navire. Ainsi, l’Opale Fuligineuse, nom octroyé à cet effet-Dragon, fut domptée et les courants Ka servirent à ancrer le bateau aux champs magiques afin que celui-ci ne parte pas dans une dérive élémentaire. Quant aux Selenim, on murmure que ce fut le Sombre Souverain lui-même qui présida à l’élaboration des Voiles ténébreuses, suivant les indications d’Akhénaton inscrites sur la Lame de l’Arcane. Une fois achevé, le vaisseau fantôme était capable d’ouvrir la voie aux Akasha aux Maudits et de porter les déchus à travers les royaumes. Lorsque vint le grand soir, de nombreux Nephilim et Selenim prirent place dans la nef parée pour voyager jusqu’au cœur des plus noires ténèbres. Alors que la nef traversait les Portes Noires à destination du Nadir du monde, quelque chose d’effroyable se produisit à travers la Pavane et engloutit l’embarcation et son équipage. Les réactions furent violentes et immédiates, scindant la nouvelle Fraternité magique en clans disparates et ennemis.

Le Phare cosmique de Carthage
De par sa prestigieuse influence dans le monde méditerranéen, Carthage apparaît nettement comme l’un des pôles ésotériques de l’Antiquité. les Nephilim Adoptés de l’Etoile ne s’y sont pas trompés en déclarant le lieu comme « profondément magique et marqué par l’influence antédiluvienne des Invisibles Stellaires ». cet état de fait semble avoir été corroboré par l’arrivée de l’aérolithe lunaire, véritable plexus stellaire, cocon improbable porteur d’une vie Ka pour le moins étrange...Il n’en fallait pas plus aux Adoptés de l’Arcane XVII pour bâtir à Carthage un de leurs fabuleux phares cosmiques. Ils tissèrent les champs magiques dans la maison même d’Hannibal, symbole de la puissance de la ville lunaire. Les Adoptés de l’Arcane, aidés par ceux de la Roue de la Fortune, cachèrent la météorites et son passager dans un complexe souterrain situé sous le phare et se chargèrent de l’étudier. Excités par le formidable potentiel élémentaire de l’effet-Dragon stellaire, les Adoptés ne purent refréner leur désir d’utiliser la puissance de ce dernier pour alimenter leur phare. Ceci éveilla l’attention des Fils de la Lune Bleue, qui prirent peur en imaginant ce que pourrait devenir le phare aux mains des Selenim. Ils partirent alors pour Rome. Lorsqu’en 146 av. JC, les romains arrivèrent aux portes de Carthage portés par la haine des Mystes, ils avaient pour mission de s’emparer de la maison d’Hannibal. le siège fut long et les carthaginois, malgré leurs dissensions internes, se défendirent furieusement. Mais Scipion Emilien fut finalement victorieux et la cité fut rasées : les Mystes firent semer du sel pour que rien ne repousse en cette terre fertile. Qu’était il advenu du phare ? Devant la menace romaine, les Adoptés avaient préféré sacrifier d’eux-mêmes leur patient labeur plutôt que de le voir tomber aux mains de leurs terrible ennemis. Aussi, concentrant leurs énergies pentacliques, les Déchus détruisirent l’Œuf lunaire, au grand dam des servants de l’Epée...

La Chute de Troie

L’affrontement des Atrides et des Podarcides fut le dernier acte du Compact d’Aïon, l’union des Nephilim méditerranéens. Cette union instable, centrée initialement sur Cnossos, était fragilisée depuis la destruction de la ville, un siècle plus tôt. Les survivants, éparpillés de la Grèce à la Turquie, se divisaient en familles qui se disputaient la suprématie de la région. Les cultes des Mystères tentaient les familles en les poussant à s’anéantir. Les Atrides, centrés sur Mycènes, et les Podarcides, centrés sur Troie, étaient issus de lignées Nephilim différentes : les Atrides étaient très influencés par le Roi de l’Orage et avaient reçu le soutien d’Apollon, Prince du Chariot. Les Podarcides descendaient d’une civilisation millénaire d’Hydrim qui avaient dominé jusqu’à l’avènement du Compact d’Aïon. La civilisation mycénienne était un carrefour d’idées très riches, propice à l’étude. Une des élèves les plus brillantes d’Hermès Trimégiste, une naïade nommée Hélène, fut enlevée par une des figures d’Aphrodite, car le Roi de l’Orage allait en faire sa favorite et lui attribuer la figure de la Beauté dans le panthéon.

Enseignement de l’Olympe
Avant la guerre de Troie, régnait une atmosphère fébrile de recherche ésotérique. Principalement centrée autour de la Lame du Pape – que déchiffrait le Roi de l’Orage – et de la personnalité d’Hermès Trimégiste, de nombreux Nephilim venaient en pèlerinage sur le Mont Olympe pour appréhender cette réalité magique. A cause des jalousies engendrées par l’incorporation d’un nouvel avatar dans l’Arcane, les principales figures préféraient prendre des élèves à leur service et les garder en dehors de l’Arcane. les pèlerins s’attachaient pendant la moitié de l’année à rendre des services à un « dieu tutélaire et le reste du temps pouvaient accompagner leur professeur dans ses expérimentations et ses enseignements. Entre autres Poséidon, Artémis, Athéna, Zeus, Hadès ou Hermès. La figure la plus connue, celle qui nécessitait aussi le plus de services était la Compagnie d’Hermès Trimégiste. Membre de Glorieux Alliage, futur fondateur de l’Alchimie, il employait des Nephilim afin d’assurer la cohésion du panthéon et menait des recherches actives sur les Champs Magiques. Il s’intéressa dès cette époques aux travaux de Melkisedek, fondateur de la Kabbale, et donna des enseignements théoriques sur la Kabbale et l’Alchimie. On suppose même que la plus brillante de ses élèves, Hélène, a découvert l’existence du monde de Méborack. Le réseau de messager d’Hermès lui permettait de remplir des missions partout...Ceux qui en faisaient partie s’appelaient la Compagnie Hermétique et utilisaient des messages codés pour discuter entre eux. Si la Compagnie Hermétique a disparu en tant que telle après la guerre de Troie et le retrait d’Hermès des affaires terrestres, beaucoup des Nephilim qui en ont fait partie aiment à rappeler leur ancienne appartenance à ce groupement si hétéroclite, en arborant leur symbole, celui des sandales ailées.

Les armes d’Achille
Héphaïstos, le Dieu Forgeron, représentait une partie de l’arcane de la Force, des Nephilim qui obligeaient des effets-Dragon à s’incarner dans des objets, généralement des glaives ou des lances. En rejoignant ce groupe, un Nephilim a d’abord dû pratiquer la Chasse Inassouvie, une forme de domptage des Effet-Dragon. Parcourant les îles des Cyclades et les côtes de la mer Egée, il traquait les Effets-Dragon pour les capturer – sans les détruire. Ensuite, il était présenté aux He-Fay-Stos (Ceux qui Piègent les Fées), qui réalisaient alors un artefact unique et personnel. Les He-Fay-Stos ont poussé leur art jusqu’à incorporer 5 Effets-Dragon dans la même arme, qui fut remise à Achille et détruite sur-le-champ de bataille par Pâris, initié des Mystères.

La Chute de Troie
A l’issue d’une des dernière guerres magiques de grande ampleur, la chute de Troie marqua l’affrontement final des 2 clans. Outre la reprise de la Lame du Pape volée par les suivants d’Aphrodite, il y eût d’autres conflits. Les Arcanes étaient déchirés de part et d’autres, les Mystères dissipaient leurs ennemis des deux côtés. Les factions humaines impliquées furent trois branches des Mystères, l’Orient et l’Occident soutenaient principalement les Podarcides ; les Mystères du Septentrion, recevant le sacrifice d’Iphigénie, soutenaient les Atrides. Un Nephilim ayant pris part à la guerre aura appris la rudesse du combat, loin des habituelles règles feutrées de l’occulte. la discrétion de la magie n’était plus de mise ; de chaque côté, on réveillait des forces telluriques anciennes ou nouvelles. La rumeur dit qu’Hermès Trimégiste et Hélène avaient découvert un monde magique qui n’est pas un Akasha. Elle dit aussi que les Podarcides savaient utiliser la force d’un DraKaOn qui hantait toute la région. Hermès Trimégiste voyant les massacres de Nephilim et réalisant l’orgueil des Déchus qui avaient mené à ces affrontements, décida dès lors de ne plus prononcer un mot, attendant que les initiés soient prêt à le rejoindre plutôt que les attirer à lui. Il se retira alors dans un domaine élémentaire pour étudier les deux autres Sciences Occultes et limita au minimum. Ses interventions dans la société humaine.

En plus
Hermès Trimégiste , membre du Glorieux Alliage, fait alors une découverte : en collaboration avec le Roi de l’Orage - qui l’autorise à contempler la Lame du Pape - et curieux des Sciences Draconiques inventées par la Force sous l’égide de Edylpranaa, un disciple du Lion Vert, il arrive à percer les voiles de Meborack, le monde de Kabbale. Hélène était une confidente du Roi de l’Orage et connaissait ainsi une partie du message qu’Akhénaton avait porté sur la 5ème Lame. Hélène a pu lors de la Guerre de Troie apercevoir Meborack dans un Akasha sans savoir de quoi il s’agissait réellement. Elle ne le découvrit que plus tard aux côtés de Simon le Magicien, incarné par le Prince du Pape.

La Guerre des Gaules

Le 1ère siècle avant JC est une période charnière pour le monde romain : la république qui avait établi sa suprématie sur tout le pourtour méditerranéen ne survit pas à sa propre grandeur. A travers les conflits incessants entre tribuns, sénateurs et militaires chargés de la gloire de leurs conquêtes, on peut lire en filigrane la bataille à mort que se livrent le Temple et les Mystères pour la domination temporelle et spirituelle d(une civilisation sans précédent. Dans ce chaos, les Nephilim font figures de victimes : qu’il choisissent le repli ou la résistance, tous sont confrontés à l’Aigle romain, les Arcanes Majeurs semblent se désengager seul l’Empereur reste sur le terrain politique mais se cantonnant au monde perse.

Création d’un culte aux confins de l’empire
Tout au long de l’édification du monde romain, les légions ont imposés aux pays conquis divers aspects de leur civilisation. Le rouleau compresseur romain semblait inexorable. Mais cette avancée s’accompagnait d’une forte assimilation culturelle, surtout en matière religieuse. Si le syncrétisme avancée de la religion proprement romaine a été le terrain de chasse privilégié des Mystes après que les Nephilim du Pape eurent abandonnés la place, les régions éloignées de Rome, peu contrôlées, dangereuses car possédant des limites floues et contestées, ont été une véritable aubaine pour de nombreux Déchus aspirant à une communion avec le monde humain. Ces Nephilim, parfois Adoptés du Mât ou du Soleil, mirent en place une nuée de cultes locaux, empruntant aux religions perse, grecque ou phénicienne leurs figures divines : avatars d’Astarté, diverses versions du mazdéisme ou encore divinisations de la nature et du monde. Ils essaient souvent de faire survivre des rites menacés d’extinction, entretiennent des lieux chargés de magie et de mémoire, des passages vers des Akasha ou tentent de faire réagir la puissance solaire des humains qu’ils protègent à travers ces mystiques religieuses. En marge des complots fracassants du pouvoir romain et des échos douloureux du druidisme en déroute, des Nephilim dévoués sauvent la quête de l’Agartha du crépuscule ésotérique de cette période sombre. Le résultat n’est pas vain car leur héritage constitue un témoignage précieux des connaissances magiques antérieures à la Révélation de la Kabbale qui a accaparé de nombreux Nephilim depuis.

Défense du sanctuaire celte
Malgré quelques menaces, la Gaule reste, au début du 1er siècle, une terre d’asile pour les Nephilim. Incarnés dans les druides, mais aussi parmi des familles nobles, ils sont des membres fondamentaux de la société celte, au cœur des rites et des cultes. Lorsque César saisit le prétexte des menaces des Helvètes et des Germains pour « pacifier » les Gaules, les Nephilim ne sont pas dupes, d’autant que l’influence des Mystes est connue. Mais malgré l’urgence, les Nephilim sont divisés : alors que certains, Adoptés du Bateleur en tête, veulent résister, d’autres, comprenant la supériorité militaire de Rome, prêchent un repli rapide chez les peuples alliés. Rapidement, le roi Eburon Ambiorix, conseillé par le druide Gwenar’ch, tente d’unir les peuples gaulois mais, traqué par César, il doit fuir malgré la protection que lui offrent les druides. Les victoires romaines poussent finalement les Avernes à réagir. S’unissant derrière le jeune noble Vercingétorix, qu’incarne le Djinn Iænorl, Adopté du Bateleur, ils entament une résistance acharnée. De nombreux Nephilim mettent toute leur puissance magique au service de la cause, développant des sortilèges guerriers particulièrement violents. La victoire de Gergovie semble de bonne augure et des Adoptés du Bateleur tentent même de mener leur frères à l’assaut des Mystes sui, derrière les légions, exterminent les Nephilim prisonniers et séduisent les profanes par leurs cultes. Mais ces tentatives se soldent par des échecs sanglants. La fidélité des chefs gaulois s’effrite au vu des Nephilim de plus en plus nombreux qui fuient les Gaules. Finalement, le sort de la Gaule est scellé à Alesia : assiégés, Vercingetorix et ses troupes ne recevront pas à temps les renforts nécessaires et ce sont cinquante Déchus qui subissent les tourments de l’Orichalque dans les geôles romaines et l’humiliation du triomphe de César dans Rome.

Exil en Brittania
Dès l’annonce de l’entrée des légions dans les terres méridionales du Pacte du Couchant, des Nephilim s’embarquèrent pour les terres de Brittania, la terre mère du sanctuaire celte. Ils y furent rejoints, durant les huit années de la conquête, par les rangs croissants de leurs Frères qui, devant la rapidité et l’efficacité des Romains, devant le sort cruel que les Mystes firent subir à leurs prisonniers, réalisèrent la vanité de leur résistance. Ces Nephilim, accompagnés d’alliés humains, druides ou guerriers initiés, s’ils furent qualifiés de lâches, de traîtres ou loués pour leur prudence, ne restèrent pas inactifs. Prévenant leurs Frères de Brittania de l’ampleur du désastre, ils organisèrent des expéditions afin de ramener de Gaule des bribes de savoir et de magie qui échappèrent aux Mystes de Mithra, sous la houlette d’Adoptés de la Maison-Dieu. C’est aussi grâce à la connaissance qu’ils apportèrent de l’ennemi et des ses méthodes qu’ils purent préparer la défense des terres bretonnes. Sous l’impulsion d’Adoptés de la Force et de la Tempérance, ils limitèrent l’initiation des humains, pour ne pas transformer les reste du Pacte en souricière, et préparèrent des refuges de Sapience protégés par la magie druidique. A la chute des derniers bastions gaulois, l’étrange druide Gwenar’ch réapparut : il conduisit en Bretagne les derniers Déchus survivants des traques Mystes, qui le suivirent à Stonehenge. Là, par un rituel don certains prétendent qu’il est lié à des prémisses de Kabbale, il fit de la souffrance des exilés la clé de voûte symbolique des voiles magiques qui protégèrent longtemps Brittania.

L’incident Jésus

An 69 avant notre ère, Rome, toute puissante, entrait triomphalement dans Jérusalem, soumettant ainsi les royaumes hébreux. Cependant, loin du pouvoir central, la nouvelle province restait le siège d’une agitation constante, d’autant plus grande que le peuple juif était dépositaire d’une histoire bien plus ancienne que celle de Rome et acceptait difficilement la domination d’une nation si jeune. Jérusalem dut donc être placée sous la juridiction d’un procurateur romain, qui constamment, lutta pied à pied contre les complots et les intrigues politiques. Cela ne suffisait pas et les hébreux, galvanisés par la religion, tenaient tâte à l’occupation romaine. La révolte couvait et pendant ce temps les prophètes annonçaient la venue d’un Sauveur, celui qui saurait guider le peuple de Palestine contre les légions de l’envahisseur. C’est dans ce contexte que le projet Jésus se réalisa. A l’occasion d’une conjonction magique particulièrement puissante, certains Arcanes Majeurs mirent en place une expérience unique destinée à créer un hybride entre un Nephilim et un humain.

Recruté par la Roue de la Fortune
Bien avant la naissance physique du Sauveur, les moines d’Essénie détenaient déjà les secrets issus des premières tentatives de kabbale menées par Melkisedek et Salomon. Ils travaillèrent au développement de cette Science occulte, mais ils savaient qu’il leur manquait quelque chose : un hybride humain-Nephilim qui saurait au mieux tirer parti des potentialités magiques des deux races afin de défricher cette nouvelle voie.

Participation au plan Jésus
A l’origine du plan Jésus se trouvent les Esséniens, dépositaires des premières expériences kabbalistiques de Melkisedek et Salomon. A travers les décennies, ces moines avaient fini par comprendre que personne, ni Nephilim, ni humaine ne pourrait percer à jour les mystères contre lesquels ils butaient. Ils en vinrent donc à concevoir l’idée que seul un hybride entre les deux races magiques pourrait être à même d’exploiter au mieux leur savoir et ainsi de réussir là où ils ne cessaient d’échouer. La création d’un tel hybride demanderait cependant un rituel complexe et dangereux, nécessitant de nombreuses choses : une source d’énergie magique importante, une maîtrise réelle du Ka-Soleil humain, de grandes connaissances médicales tant sur le plan physique que magique. C’est donc de façon toute naturelle que les Esséniens se tournèrent vers les Nephilim les plus aptes à les aider dans ce projet : Les Arcanes majeurs, en l’occurrence la Roue de la Fortune, le Soleil et la Tempérance. Le Bateleur, lié à la secte des moines, faisait bien sûr partie du projet. Le Mât, enfin vit là une opportunité de se trouver une grande figure. Lorsque l’Arcane X localisa finalement un endroit propice au déroulement de l’expérience, il fut décidé de concrétiser le projet et nombreux furent les Nephilim des Arcanes à se rendre à Jérusalem. L’expérience fut un succès total dans un premier temps, car Jésus était né et comprenait à une vitesse stupéfiante les enseignements de ses maîtres. Il se rendit alors dans le désert car il pensait maîtriser enfin cette nouvelle approche des champs magiques. Ce fut une réussite, mais bientôt les initiateurs du projet se rendirent compte que leur disciple leur échappait : transfiguré par son expérience, Jésus décida d’en faire profiter tout le monde, humains, Nephilim, Selenim et pas seulement ses anciens maîtres. Le plan Jésus devenait l’incident Jésus.

Disciple de Jésus
Fort des révélations qui lui avaient permis d’entr’apercevoir l’Unique, Jésus décida de gravir par lui-même les branches de l’Arbre de Vie, une par une. C’est ainsi que, s’isolant dans le désert pendant quarante jours et quarante nuits, il put explorer la richesse du premier monde Kabbale jamais parcouru : Sohar. Malgré son sentiment de n’avoir pas compris le sens de la présence du Démon tentateur dans le désert, Jésus décida de faire part de son illumination au plus grand nombre. Ainsi, tous pourraient comme lui aborder ce qui était une nouvelle Science Occulte. Il choisit alors douze disciples privilégiés pour l’accompagner partout où il irait, afin de l’aider à répandre son message. Mais le nombre de ses suivants était bien plus grand : humains et Nephilim se pressaient pour le voir et profiter de ses enseignements. Certains parmi ceux qui avaient compris la portée de son message repartaient ensuite à travers le monde, dispensant sa parole et son savoir. Toutefois, la plus grande partie d’entre eux restait à ses côtés, avides d’en apprendre davantage sur ces secrets qui arrivaient comme une véritable révolution. La société Nephilim n’avait en effet jamais connu qu’une unique forme de magie, héritée des temps immémoriaux de l’Atlantide. Ses disciples humains, quant à eux, voyaient en ce messie un Sauveur qui les guiderait sinon hors du joug romain, du moins vers une existence meilleure promise dans le royaume des cieux. Nombreux furent donc ceux qui, à travers toute la Palestine, suivirent les paroles de Jésus, tentèrent de percer le message ésotérique contenu dans les paraboles et finalement s’initièrent aux mystères de la Kabbale distillés petit à petit par un Jésus soucieux de l’Illumination progressive de ses fidèles.

Les Frères de la Rédemption
Jésus destinait son message autant aux humains qu’aux Néphilim et aux Selenim. Cependant, les blessures de l’époque carthaginoises étaient encore ouvertes et peu de Selenim étaient prêts à prendre le risque d’écouter à nouveau un de leurs cousins, si étrange et bien disposé soit-il. Certains des disciples de Jésus, conscients de cet état de fait, choisirent de recueillir les enseignements du message et de les porter vers l’Est, là où les Selenim étaient encore nombreux, afin qu’ils puissent, eux aussi, en profiter. C’est ainsi qu’ils partirent à travers le désert à la rencontre des Maudits. Arrivant à Babylone, ils prirent contact avec certains de leurs cousins, ce qui ne manqua pas d’attiser les tensions avec les autres. Cependant, une trêve tacite avait été conclue de facto, et les Frères de la Rédemption purent prêcher le message ésotérique des enseignements de Jésus, entre autres cette nouvelle façon de voir l’univers : la Kabbale. Quelques Selenim furent intéressés par cette approche inédite et travaillèrent conjointement avec les Nephilim. Ainsi furent découverts les signes de l’existence d’une contrepartie négative à l’Arbre de Vie : Daath, formée d’Orichalque et de Lune Noire. Les tensions ne cessaient cependant d’augmenter, alors que Lilith, maîtresse des lieux, ne semblait pas vouloir intervenir contre les Frères de la Rédemption. En effet, celle-ci se révélait intéressée par les découvertes de Jésus et encore plus par le travaux effectués de concert entre Nephilim et Selenim. La situation ne pouvait malgré tout continuer et les Frères durent quitter Babylone, accompagnés de ceux qu’ils avaient convaincus. Reprenant le chemin de Jérusalem, ils y retrouvèrent Jésus, qui vit dans leur récit la confirmation de ce qu’il craignait : Daath existait, c’était le démon tentateur du désert. La veille de son procès, lui et Lilith se seraient rencontrés à Gethsémané et auraient convenu d’explorer ensemble les mystères de Daath lors de la Passion.

Compagnon du Graal
La Passion de Jésus, orchestrée par les Sociétés Secrètes, devait marquer la fin de Jésus. Malgré tout, certains de ses disciples gardaient l’espoir de le voir renaître comme il l’avait prédit, fût ce uniquement au travers de son enseignement. Joseph d’Arimathie notamment, de son de Nephilim Arimathéos, savait qu’il pourrait recueillir la Sapience de Jesus s’il s’y prenait correctement, afin de de la préserver de ses ennemis. A cet effet, il utilisa la coupe dans laquelle les Apôtres et Jésus avaient bu pendant la Cène, une coupe d’Emeraude qui avait déjà été utilisée, il y a longtemps pour recueillir une parcelle de l’essence de Prométhée. C’est ainsi qu’un peu de sang de Jésus fut déversé dans cette coupe lors de la Passion, emmenant avec lui ses Ka-éléments blessés par l’Orichalque. Arimathéos se trouvait à présent en possession d’un artefact chargé d’une immense Sapience, un artefact qui attendrait désormais quiconque serait assez pur pour profiter de son énergie et de son enseignement : le Graal. Après avoir été capturé, emprisonné pendant 7 ans puis relâché, il réunit autour de lui d’anciens disciples de Jésus, dont Marie Magdalena, la compagne du Sauveur, et Lazare, un humain gagné à sa cause. Tous s’enfuirent alors, soucieux de mettre le Graal en sûreté. Ils quittèrent la Palestine poursuivis par les Sociétés Secrètes et prirent la mer. La Compagnie du Graal accosta finalement sur le littoral de Camargue. Elle se sépara alors, certains – dont Marie Magdalena et Lazare – restant sur les lieux, les autres – dont Arimathéos, Bron et Joséphé – poursuivant leur quête d’un sanctuaire digne d’accueillir le Graal : le Sanctuaire de Bretagne. C’est après avoir traversé la Manche et s’être arrêtés un instant à l’Omphalos de Glastonbury que finalement les Nephilim trouvèrent le lieu qu’ils cherchaient, dans les montagnes de Cambrie. Ils y édifièrent la Citadelle de Karbonek, où le Roi pêcheur devrait veiller sur l’héritage de Jésus.

St Jacques de Compostelle

Fils de Zébédée et de Salomé, frère de Saint Jean l’ Évangéliste il fut l’un des douze autres de Jésus, qui avait surnommé les deux frères Boanergès (du grec, signifiant « fils du tonnerre »)en raison de leur désir de punir par le feu céleste les opposants au Christ. Jacques formait avec Pierre et Jean le groupe privilégié des disciples de Jésus : ils furent les témoins de la résurrection de la fille de jaïre, de la transfiguration du Christ sur la montagne, ainsi que de son agonie dans le jardin de Gethsémané. Il fait le premier des 12 disciples à subir le martyre et Perry décapité sur ordre d’Hérode Agrippa 1er de Judée, vers 44 après J.-C.

[à suivre…]

Participation à la Reconquista de l’Espagne chrétienne
Initiée dès l’invasion musulmane, la résistance des monarchies chrétiennes s’organisa au fil des siècles et la Reconquista marqua notamment les XIe, XIIe et XIIIe siècle. Les succès des offensives chrétiennes permis au royaume des rois catholiques de récupérer peu à peu les terres occupées par les Maures. Ces succès provoquèrent des réactions violentes de la part des rois islamiques qui tentèrent de reconquérir les territoires en faisant appel aux Almoravides, puis aux Almohades, dynasties musulmanes de guerriers fanatiques. Mais la cohésion des chrétiens permit de repousser ces assauts et d’assurer leur victoire.

La cour du roi de Castille
Les souverains espagnols pratiquaient une politique de large tolérance à l’égard des minorités ethniques et religieuses qui passaient sous leur domination (comme l’avaient fait avant les souverains musulmans). Cette coexistence des trois groupes linguistiques (arabes, juifs et chrétiens) eut une grande influence sur le plan culturel. Ainsi, des traducteurs firent passer en latin certains ouvrages grecs qui avaient été conservés en traduction arabe, comme par exemple la « physique » d’ Aristote . D’autres traductions firent connaître les philosophes juifs et musulmans, notamment Averrooès, mais aussi les sciences dans l’astronomie et la médecine. C’est politique de tolérance atteignit son apogée avec le Roi de Castille Alphonse le Sage (1252-1284) qui s’entoura de savants, écrivains et poètes des trois religions.

Exploration des Mondes de Kabbale avec les Sefarades
Séfarades est le nom qui fut donné aux juifs de l’Espagne médiévale (et à leurs descendants). L’origine légendaire les fait venir d’une colonie salomonienne qui s’installa dans la péninsule ibérique. Jusqu’au VIe siècle, les communautés d’Espagne se développèrent sans encombre, mais la conversion au catholicisme du roi wisigoth Reccardère en 589 marqua le début d’un siècle de persécution des juifs d’Espagne. C’est l’invasion musulmane en 711 qui est mis faire est initial âge d’or du judaïsme espagnol jusqu’à 1036, sous le Califat de Cordoue et ensuite sous les royaumes islamiques. Mais l’invasion des Almohades et la Reconquista entraînèrent au XIIe siècle la migration des juifs de l’Andalousie vers l’Espagne du Nord chrétienne. Les communautés juives vécurent alors en paix et y bénéficièrent de privilèges royaux (« fueros ») tout en suivant leur propre constitution (« ascamot »). Les juifs furent à l’origine du développement de la science de la littérature castillane, quand par exemple sous Alphonse le Sage et leur prestige fut reconnu dans toute l’Europe. C’est au XIIIe siècle que Moïse de Léon, rabbin à Avila, transcrivit (ou écrivit) le « Zohar », maître livre de la Kabbale. Mais à partir du XIVe siècle et jusqu’à l’expulsion officielle décrétée en 1492 à Grenade après la prise du palais de l’Alhambra, les communautés juives furent victimes de répression et de massacres qui provoquèrent le déclin et l’extinction du foyer majeur du judaïsme médiéval.

Participation à la défense des royaumes maures
À la fin du XIIe siècle, les Almohades imposèrent leur domination à l’Espagne musulmane et écrasèrent le roi de Castille Alphonse VIII à Alarcos en 1195. Mais devant ce péril, les forces chrétiennes se regroupèrent et remportèrent une éclatante victoire à Las Navas de Tolosa en 1212. Profitant de ce succès, les rois chrétiens s’emparèrent des territoires maures qui tombèrent un à un : Cordoue (1236) ; Valence (, Séville (1248)... Seul résista le royaume de Grenade, occupant la Haute Andalousie et se frange méditerranéenne. Les Maures luttèrent pour conserver de dernier bastion islamique en Europe et tenter de protéger tant leur culture que leurs trésors. Le royaume de Grenade devait encore résister pendant deux siècles, profitant des crises politiques et sociales qui affaiblissaient les monarchies chrétiennes.

La Rome Impériale de Néron

Les Arthuriades

Durant le 4ème siècle après l’Ascension de Jésus, l’Europe occidentale connut le règne d’Arthur, une épopée que les néphilim nomment les Arthuriades et qui représente le dernier âge mythique de cette partie du monde.

Les Compagnons d’Arthur
Depuis des siècles, la légende propage les hauts faits du Roi Arthur, mais celui-ci reste indissociable de ses fameux chevaliers de la Table Ronde. Parmi les monarques initiés que compte l’histoire occulte, le Pendragon est certainement l’un de ceux qui ont fédéré le plus de compagnons. Au-delà des chevaliers, Arthur était aussi assisté par de nombreux enchanteurs, voyageurs venus de pays lointains, prêtres ou encore créatures de l’Autre Monde.
Les néphilim composèrent une bonne partie de cet entourage, reconnaissant en Arthur un humain au destin et à l’essence exceptionnels. Convaincus puis conseillés par de grandes figures telles que Merlin ou Nimue, la Dame du Lac, ils se rallièrent à la bannière de Pendragon, non par allégeance politique, mais plutôt par conviction ésotérique. Œuvrant pour que l’enchantement de la Bretagne s’accomplisse, les compagnons d’Arthur parcouraient le royaume en quête d’un trésor perdu pour combattre les forces obscurantistes. Certains, même parmi les néphilim, étaient à la tête d’armées ou de régions entières, alors que les autres vivaient comme des pèlerins ou des ermites.
Du plus obscur au plus fameux, humains, néphilim et même quelques Thuata de Danaan, tous ont pu se rassembler autour d’un humain extraordinaire et partager un idéal de Fraternité transcendantale. Depuis les premières années du règne d’Arthur jusqu’à la tragédie de Camlann, les Compagnons d’Arthur ont été de toutes les batailles aussi bien militaires qu’occultes. La plupart d’entre eux ont succombé, mais leur Fraternité atteignit son but puisque Arthur et son règne survécurent dans le mythe.

Les Chemins de l’Autre Monde
Bien avant le règne d’Arthur, les îles de Bretagne furent au cœur d’une profonde alliance entre humains et Nephilim. Ce pacte fut un grand succès, avec pour conséquence d’influencer de manière significative la culture humaine en cette région. Grâce aux efforts conjugués des Nephilim et d’initiés humains, les royaumes britanniques cultivèrent un lien fort et vivace avec l’Autre Monde. Derrière ce terme vague se cachent ainsi une tradition et un héritage, mais surtout une réalité magique. Vestiges et reflets du Temps sacré durant lequel l’Atlantide était le centre du monde, l’Autre monde est ainsi un ensemble cohérent d’Akasha qui forme un véritable monde. Ces territoires sont toutefois parcellaires mais ils s’avèrent assez riches et dynamiques pour que des Nephilim aient choisi de s’y réfugier à une époque maintenant reculée, à savoir les fameux Thuata de Danann et les Sidhe désormais guides du peuple Fay. Grâce aux enseignements des partisans et disciples de l’ancienne alliance entre humains et Nephilim, les contemporains d’Arthur pouvaient encore accéder à ce monde en suivant des rites bien particuliers ou en découvrant les antiques accès. Ils furent nombreux à parcourir ainsi le royaume à la recherche d’un patrimoine menacé par le passage des siècles et les manœuvres des sociétés secrètes. Car si l’Autre Monde est riche, son essence est fragile et vulnérable. Tant que les humains gardent dans le cœur la force de ces Akasha, l’Autre Monde peut se régénérer mais les temps changent et l’héritage du temps sacré se fragmente et se délite. Sensibles à ce problème, les alliés d’Arthur ont donc redoublés d’efforts pour que cette réalité magique soit sauvegardée. Leurs quêtes les menèrent d’un Akasha à un autre : les légendes gardent la trace de leurs exploits. Par leur intervention, l’Autre Monde et le royaume de Bretagne virent leurs destins mêlés. Jamais, depuis le temps héroïques, une terre ne fut aussi proche des Plans Subtils.

Les Vikings de Rollon à Rouen

Venise ou la Révélation Alchimique

La Jérusalem des Croisades

La Croisade Albigeoise

La croisade albigeoise se place, à l’échelle du monde occulte, comme une véritable tragédie. Sous le règne de Philippe Auguste, la France connaît une forte expansion par l’adjonction de grands domaines tels que la Normandie ou par le renforcement de la cohésion des grands fiefs. Mais c’est également la montée en puissance du Temple qui s’orchestre impitoyablement et les néphilim ne semble guère lui porter ombrage jusqu’au moment où l’arcane du Bateleur se lance dans une lutte occulte de la plus grande importance

Tentative de création d’une église ésotérique
Véritable coup de force faisant vaciller l’Occident chrétien, le Bateleur choisit d’abattre ses meilleures cartes lors de l’apogée templière, en lançant le projet de création d’une église ésotérique. Une lutte pour la domination ésotérique s’ensuit alors, dans laquelle l’Arcane ne possède que sa foi et sa fougue contre les moyens de plus en plus colossaux des Templiers. Pourtant, la foi cathare, appuyée par les Adoptés du Bateleur, se révèle porteuse de sens, puisqu’elle convainc et attire une foule de croyants lassés par le discours et la richesse d’une église corrompue qui, plus encline au pouvoir temporel, en néglige la foi de ses ouailles. Les Cathares dispensent alors un enseignement de tolérance et de syncrétisme religieux teinté d’ésotérisme selon lequel « l’homme est prisonnier de la matière et ne peut s’en dégager qu’en se détachant des liens terrestres ». On perçoit également l’influence Néphilim dans le thème des réincarnations successives censées mener le croyant jusqu’à un stade de pureté absolue. Il est clair que le Bateleur fait appel aux principes de l’Agartha et qu’il semble prêt à les inculquer aux hommes. Mais, alors que l’homme s’apprête enfin à accepter la présence des Déchus à ses côtés, deux sombres silhouettes se dressent en travers du Bateleur pour causer sa perte. La première, et de loin la plus éminente, reste le Temple qui, excédé par l’arrogance de l’arcane, en appelle à la croisade afin de punir les hérétiques. Mais le levier politique lui manque et le Bâton doit réfréner son ardeur. Pourtant qui aurait cru que ces moyens lui seraient donnés par les néphilim eux-mêmes ?
Car, tapi dans l’ombre, se dissimule l’ennemi intérieur : la Maison-Dieu souhaite en effet la fin d’un Compromis qu’elle juge dangereux. Aussi, lorsque le légat du pape Innocent III est assassiné en 1208, l’ordre de croisade est lancé. Le temple plaça Simon de Monfort à la tête des croisés. Les Cathares furent massacrés et torturés sous l’injonction « tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens ! ».

Déstabilisation de l’église romaine corrompue
Voyant approcher à grands pas la réalisation du Grand Plan templier, les Nephilim lors incarnés choisirent de procéder à un travail de sape des positions du Temple. Rien ne fut vraiment coordonné et peu savent vraiment qui porta la première attaque. Toujours est-il que l’on assista à la mobilisation des Arcanes du Bateleur, de l’Impératrice et du Pape, ainsi que de quelques Adoptés de l’Empereur. Mais, ce ne fut que les prémices des grandes conspirations qui feront chuter le Temple quelques décennies plus tard.
Ce fut une fois encore le mouvement cathare, ainsi que les Vaudois qui critiquèrent violemment la mission religieuse de l’Eglise romaine. Trop intéressée par le pouvoir matériel et négligeant la foi, l’Eglise se complaisait dans la richesse et le luxe et se devait d’avouer que les réformes jusqu’alors pratiquées n’avaient que peu porté leurs fruits. L’ordre de Cîteaux qui s’était glorifié de son vœu de pauvreté, se trouvait alors dans une position de richesse foncière qu’il entretenait de lui-même. Les Déchus choisissent de détourner le peuple de l’obscurantisme aveugle. Les Adoptés de l’Impératrice cachés derrière la figure de Valdès, riche marchand lyonnais, font traduire les Evangiles en langue vulgaire et cherchent à susciter chez les laïcs le droit à la connaissance et aux Saintes Ecritures. Les Vaudois développent ainsi un sentiment de méfiance à l’égard de « ce qui est caché » et cherchent à toucher toutes les couches de la population. Les grands du royaume se déclarent même en faveur de cet idéal de connaissances partagées. Ainsi, le comte de Toulouse, dans son désir de croisade, refuse-t-il son aide à la papauté, influencé par les sages Nephilim qui composent sa cour. Et le Languedoc tout entier ‘apporter son soutien aux Cathares, nouveau bastion désigné de la tolérance, et de propager cet idéal noble et chevaleresque que l’on dit courtois, qui s’attache à la figure d’une femme honnie par l’Eglise et ses prélats.

Constantinople

Après une période de gloire incomparable aux alentours de l’an 560 sous le règne de l’empereur Justinien, la civilisation byzantine connaît son apogée aux environs de l’an mil.
De 717 à 843, l’hérésie iconoclaste marqua à tout jamais l’esprit des Déchus byzantins mais aussi celui des profanes du monde entier. A Constantinople, capitale religieuse, Nephilim et initiés se côtoient prudemment. Les années s’écoulent et la méfiance des Déchus s’endort. Pourtant, dans l’ombre des sept collines de la Reine des Villes, les Arcanes mineurs ourdissent des complots à la mesure de la réputation de cet empire byzantins qui s’est construit dans de terribles perfidies.

Implication dans les recherches du mont Athos
L’entourage de l’empereur Basile II était miné par les manipulations des acteurs occultes de l’empire byzantin. Dans ce climat où mensonges et perfidies faisaient bon ménage, les Adoptés de l’Ermite parvinrent à convaincre le patriarche d’Orient d’ériger des monastères sur les pitons rocheux du Mont Athos, en Grèce. Ces monastères (appelés Météores) élevés dans les airs furent recouverts d’un voile magique – grâce à un rituel kabbalistique que seul les Nephilim de l’Arcane ne peuvent soulever – qui dissimulait les activités ésotériques de ces couvents. Au sein de ces Météores, des Déchus entreposèrent bon nombre de foci précieux. Les Cénobites de [l’Ermite->art88 les classifièrent et les gardèrent à disposition de leurs frères. Ces bibliothèques occultes ne restèrent pas bien longtemps dissimulées aux yeux des profanes. En effet, en 999, le Temple donna l’assaut à ces monastères. Les Adoptés de l’Ermite, qui développaient en secret une Sapience de prédication nommée Prévision des Possibles, aperçurent dans leurs études les prochaines attaques du Bâton. En vue de ces assauts, ils organisèrent, à la hâte, le départ de nombreux ouvrages précieux. Cette mesure ne parvint pas à préserver le grimoire des belligérances du Temple. Fort heureusement, un puissant Pyrim présent dans les monastères intervint avec quelques Nephilim contre les Templiers pendant l’évacuation des ouvrages. La région des Météores fut dévastée par une bataille d’une violence sans précédent.

Participation à la formalisation de la Kabbale
Sous l’influence des communautés arabes de l’empire d’Orient, les kabbalistes s’interrogèrent sur une éventuelle classification des créatures de la Kabbale. Ces discussions sans fin les conduisirent à systématiser leurs explorations des Mondes de Kabbale. Ces Kabbalistes rassemblèrent à Constantinople des foci venant des quatre coins de l’empire. Se faisant, ils constituèrent la première herméthèque kabbaliste digne de ce nom. En quelques mois, Constantinople devint une mine de foci pour tous les kabbalistes d’Orient et d’Occident. Des initiés latins affluèrent dans la capitale orientale malgré les difficultés politiques qu’opposaient les armées du patriarche d’Orient. Les kabbalistes de Constantinople furent les premiers à comprendre que certaines créatures partageaient des affinités dues à leurs mondes d’origine. Ce postulat leur permit d’envisager les mondes de Kabbale selon le modèle usité de nos jours : découpage en Sephiroth, royaumes et mondes. En quelques mois de recherches et de discussions passionnées, ces initiés mirent en évidence l’existence de cinq voies Kabbalistiques liées aux cinq mondes sans pour autant être en mesure de les nommer. Parmi les ouvrages à citer, on peut rappeler les travaux du kabbaliste byzantin Aurélius Dioclos sur les créatures du troisième cercle consignés dans son livre, le Sepher Ha-bahir.

Activité au sein de la Justice
Les exactions des différents acteurs occultes dans la cité de Constantinople et les territoires de l’empire d’Orient attirèrent les Adoptés de la Justice qui s’inquiétaient des tempéraments emportés de certains de leurs Frères des Ethers. La Justice condamna ainsi la réponse violente qui fut faite aux Templiers sur le Mont Athos. Mais il était aussi question pour ces Nephilim de réaiguiller les agissements de leurs frères. De plus, les membres de l’Arcane débattirent de la nécessité de restructurer les Fraternités autour de valeurs plus occultes que celles adoptées aux contact des Templiers de Constantinople. Leurs discussions sur la nature de la quête agarthienne et le rôle à tenir par les Déchus au sein des sociétés profanes séduisit bon nombre d’Orphelins qui virent grossir les rangs de l’Arcane. Cette dernière connut alors une période d’essor rarement égalée depuis. En 1035, la Justice dut intervenir afin d’entendre Synésius, un fougueux Djinn Adopté de l’Impératrice, qui venait de publier un ouvrage aux propos jugés dangereux par l’Arcane : le traité des Alliances Solaires. Dans ce manuscrit, l’Adopté soutenait que le Sentier d’Or n’était pas une utopie pour les Nephilim qui auraient le courage de renier leur Ka-Lune au profit du Ka-Soleil. Ces affirmations conduisirent la Justice à réagir contre l’auteur. Synésius fut officiellement mis au ban de la société Nephilim. L’Impératrice ne tint pas de position très claire à son sujet. Certains Déchus prétendent que ces théories furent encouragées par l’Arcane et érigées en dogme dans les décennies qui suivirent. Dans les dernières années du règne de Michel IV, soit jusque en 1041, la Justice favorisa les travaux des kabbalistes et des mathématiciens arabes. En effet, les Adoptés de l’arcane étaient encouragés par leurs dirigeants à pratiquer cette Science Occulte qui s’annonçait riche de révélations pour le millénaire à venir.

Retraite en compagnie de Syméon le Stylite
Suite aux affrontements du mont Athos, des Nephilim prirent conscience de la puissance du Temple sur le territoire byzantin. Ils décidèrent d’abandonner les Herméthèques de l’Ermite et de la Papesse pour se consacrer à une méthode de progression en Magie, par l’analogie et la symbiose avec les éléments, développée par l’un des leurs qui avait vécu plusieurs siècles plus tôt dans la cité.

La Chute du Temple

Activités au sein de l’Empereur
L’Arcane de l’Empereur avait procédé à son propre déménagement au cours des siècles précédents, délaissant Byzance pour la Sicile, puis pour Milan. Au début du XIVème siècle, le Monarque Voilé réorganise complètement l’Arcane dont la première épreuve sera de provoquer la chute du Temple. Les trésors de l’Arcane sont redistribués de façon à masquer au Temple la résurgence d’un Arcane fort et une cellule de crise est mise en place auprès de Philippe le Bel. Avec Guillaume de Nogaret, membre de la Maison-Dieu et principal détenteur d’informations occultes sur le Bâton->art517], les principaux conseillers de Philippe le Bel sont tous de l’Arcane IV. Ceci se fait sous l’impulsion de Ter’eas, un Sphinx recruté lors de la construction de l’empire romain. Fermement attaché à la lutte économique, il met à sa botte les principaux marchands. A partir de la chute du Temple, l’Europe est divisée et les hautes instances de l’Arcane testent leurs théories sociales indépendamment, en faisant varier la position de l’église dans la société, encourageant ici mes réformes et là le conservatisme.

Poursuite des templiers
Lorsque Jacques de Molay est arrêté en 1307, puis brûlé en 1314 avec d’autres hauts dirigeants de l’Ordre, c’est la partie exotérique du Temple qui disparaît. Mais même le reste de l’Arcane du Bâton subit le contrecoup de la disparition de son système logistique et financier : les commanderies sont aux aboies et les Nephilim s’attaquent à tous les restes visibles de l’Ordre. Engoncés dans leur assurance et leurs habitudes, la symbolique du Temple tellement mise en avant finit par trahir toutes les Obédiences françaises ou presque. A l’étranger, le Bâton avance sous d’autres masques et les traces se perdent. Mais la sévère déconvenue subie par les troupes du Temple l’handicape longtemps. Le Bâton est débordé par les Nephilim qui, sans aucune concertation, se mettent à l’attaquer dans toutes ses incarnations. Toutefois, cette attaque avait été minutieusement préparée. Au-delà de la politique, un réseau organisé par l’Arcane XVI surveillait les plus hauts niveaux du Temple. Les combats furent souvent brefs et d’intensité variée. Les Templiers opposèrent peu de résistance à l’emprisonnement, mais excellèrent dans la fuite. Parmi les foci récupérés dans les commanderies, nombre de sorts utilisés par l’Ordre furent retournés contre eux. Mais c’est aussi à cette époque que maints Nephilim virent pour la première fois les abominations des Homoncules. En plus
L’Arcane XIV lia de solides relations avec La Force et son Prince Ganesha. Il fut alors décidé de créer une structure commune dont le but était la recherche fondamentale sur le Pentacle Nephilim et des expériences sur son intégrité. Ainsi naquit la Confrérie Coaxiale de Chiron, la CCC. Une grave discorde eut lieu lorsque la CCC, profitant des affrontements entre le Culte de Lilith et l’Arcane XIII, captura un spécimen Selenim. L’Arcane XI rejeta toute étude de la Lune Noire alors que La Tempérance rétorquait que la conversion en Selenim était une affliction du Pentacle. La CCC aurait pu disparaître mais certains adoptés de l’Arcane XIV prirent le parti de Ganesha, dont Yliaster, un des leader du groupe, qui ne voulurent pas que le projet soit un échec. La Tempérance accepta alors de délaisser la Lune Noire et Yliaster quitta la CCC peu de temps après.

Les labyrinthes alchimiques
Dans les grandes villes s’organisent les Confréries Alchimistes. Déracinés à la suite de la croisade albigeoise, alors que la Kabbale gagne ses lettres de noblesse en Avignon, les alchimistes ont gagnés le cœur grouillant des grandes viles et des quartiers tortueux qui permet de cacher facilement un laboratoire. Mais au cœur des mêmes quartiers labyrinthiques se cachent d’autres acteurs occultes : d’abord les Templiers, qui viennent comme des rats débusquer les hérétiques et les sorciers sur simple dénonciation ; mais, plus insidieuse, l’influence des Mystères du Midi, sous le contrôle des baladins de Dædalus, qui parcourent les coins sombres et les souterrains à grands pas. Les Mystères, que l’on croyait éteints depuis Rome, ont survécu. Faisant cliqueter leurs sinistres crécelles tard dans la nuit, ils obligent les Nephilim à sortir de leurs refuges et à s’exposer aux vengeances d’Osiris et de Dionysos. C’est une lutte feutrée : pas moyen pour les Déchus alchimistes bloqués dans leurs laboratoires de dénoncer ces harangueurs de foule qui crient à toutes les places que l’étrange est parmi eux ; en même temps, les Mystères ne veulent pas s’exposer à des manœuvres comme celles qui ont détruit le Temple et n’ont pas d’organisation structurée. C’est aussi le siècle d’Atalante. nombre de Nephilim œuvrant dans ces dédales de ruelles, dans ces quartiers labyrinthiques, ont la révélation d’Atalante, coureuse éternelle qui aime à se prélasser dans les dédales. La Fulgurance Amoureuse frappe nombre d’adeptes, qui sont séduits par la beauté du Glorieux Alliage, au cœur de ces quartiers exhalant l’occultisme. les plus persévérants des alchimistes s’attachent alors définitivement à un quartier ou à un lieu , récompensés par la vision de la Fugitive. Ensuite, ils comprennent qu’ils doivent reprendre leur chemin, pour partir à sa recherche.

La Prague de Jan Hus

Expérimentation sur les Golems

Compagnons de Jan Hus

Combat contre l’Ordre d’Hermès

Lutte contre l’Inquisition

Jeanne d’Arc

La Guerre de 100 ans , commencée depuis 1337, bat son plein. La situation du royaume est désastreuse, les Anglais occupent une bonne partie du territoire avec l’aide des Bourguignons. Le dauphin du royaume de France est obligé de se réfugier à Chinon. De plus, la situation économique s’aggrave année après année ; la Peste Noire refait son apparition dans le Sud du royaume. La ferveur religieuse se tourne vers des formes de mysticismes, prédictions et de flagellations. C’est dans ce contexte troublé que la figure charismatique de Jeanne d’Arc va naître. Originaire de Lorraine, fille de laboureur , Jeanne fort pieuse depuis sa tendre enfance, dit entendre des voix vers l’âge de treize ans lui commandant de bouter les Anglais en dehors du royaume. Ce qu’elle ignore c’est que l’origine de ses voix vient d’un Hélion « pendu » incarné en elle très tôt accidentellement. Ce Pyrim dénommé Akhalesvo, peu connu jusqu’alors, va transformer la frêle jeune fille en hégémonie patriotique. Aidée par deux hommes d’arme, elle rentre en contact avec le dauphin Charles VII. Elle le persuade de lui donner une armée en le reconnaissant dans la foule de ses courtisans où il s’était caché et en lui révélant un secret dont Dieu seul pouvait avoir connaissance. Nommée chef de guerre, elle reçut une armure, se fit remettre l’épée de Ste-Catherine de Fierbois et se fit faire un étendard, le Beaucéant, représentant Dieu en majesté adoré par deux anges portant chacun une fleur de lys.

Croisade contre les Anglais
Reçue par Charles VII à Chinon, elle exhorta le dauphin à reprendre la lutte. Elle alla rejoindre l’armée royale à Orléans ; sa venue galvanisa les soldats qui, après un furieux assaut, obligèrent les Anglais à se retirer de la ville. Etonnant les vieux capitaine de guerre par sa connaissance de la tactique et son courage, l’armée sous sa bannière libéra Laon et Soisson.

Les Adorateurs de Beauceant

Lutte contre les Chevaliers de la Toison d’Or
Pensant que Jeanne d’Arc détient des secrets sur l’emplacement de la Toison d’Or, les templiers vont comploter avec les Anglais pour capturer la Pucelle d’Orléans. Le 23 avril 1430, elle fut capturée par les soldats du duc de Bourgogne et remise aux Anglais. Emprisonnée interrogée par un tribunal composé de prélats et de docteurs de l’université de Paris acquis aux Chevaliers de la Toison d’Or. Ne révélant aucune information sur le mystérieux artefact, elle fut accusée d’être une sorcière, condamnée au bûcher et brulée vive sur la place du marché de Rouen, le 30 mai 1431.

La survie du temple

La Chute de Grenade

Le Vieux Monde et l’Europe plus particulièrement s’affirmèrent comme une véritable scène tragique. Dans cet écheveau complexe de guerres, de conquêtes et de découvertes, le XVème siècle fut certainement l’un des pus riches et constitua le tremplin du formidable élan qui devait voir la civilisation occidentale partir à la conquête du monde. L’Europe devait sortir de l’apparente léthargie du Moyen Age pleine d’une vigueur inédite pour se jeter sur un monde qu’elle commençai à entrevoir en globalité. Dans la tourmente de ce siècle charnière, le royaume d’Espagne vit de nombreux bouleversements tant d’un point de vue historique qu’occulte.

Activités au sein du Chariot
Quand Apollon abdiqua de son titre de Prince du Chariot pour rejoindre le panthéon olympien, l’Arcane VII commença une lente descente dans l’ombre de l’Histoire. Pendant plus de 2000 ans, le Chariot, dirigé par un Automédon, n’eut pas de Prince. A la fin du XVème siècle, sous la pression insistante de l’Empereur, Léonard de Vinci, membre éminent des ateliers de Florence, accepta de prendre les rênes du Chariot. L’Automédon disparut alors dans des circonstances mystérieuses et, grâce au soutien politique et financier de l’Arcane IV, Vinci se proclama Prince. Mais beaucoup d’Adoptés n’étaient pas satisfaits par l’intervention d’un autre Arcane dans des affaires internes. Vinci, tourné vers les sciences plus que vers l’amélioration du simulacre, était loin de faire l’unanimité. Eloigné de Florence, un Ondin du nom de Galelis organisa la dissidence contre Vinci. Galelis dirigeait à Grenade les Sept Vertus Triomphantes, un atelier qui s’intéressait au progrès physiques et mentaux possibles grâce aux énergies magiques. De nombreuses négociations s’engagèrent entre Grenade et Florence. Les Adoptés des deux camps confrontèrent leur point de vue sur l’avenir de l’Arcane. Finalement, malgré des tensions répétées, la situation finit par se résoudre pacifiquement grâce aux efforts diplomatiques d’un atelier de Sicile. En 1489, à Syracuse, les deux partis scellèrent un pacte qui marqua le retour en force du Chariot.

En plus
Ce traité marqua le début de l’organisation du Chariot en deux sections : le Petit Véhicule, tourné vers le matériel et le pratique dirigé par l’automédon Galelis, et le Grand Véhicule, plus secret et ésotérique, axé vers les sciences pures et la recherche fondamentale dirigé par le Prince. Galelis, en tant qu’Automédon, vint s’installer à Florence auprès de Vinci. Pendant toute la Renaissance, les deux Nephilim apprirent à travailler ensemble et à se respecter malgré leurs différences. Galelis mit systématiquement en place les programmes officiels d’amélioration du simulacre. Mais il fit aussi en sorte que d’autres méthodes de transformation, plus contestables pour la Justice, soient discrètement étudiées et enseignées. Mais sa tâche la plus importante fut la fondation du « Conclave Phoebus » qui devait retrouver la trace d’Apollon.

Collaboration avec des sages soufis
Selon la légende, Grenade fut édifiée sur le site d’une terrible bataille du temps de l’involution angélique, pendant laquelle les Arkana terrassèrent un Drakaon connu sous le nom de Baneshi. Le combat titanesque marqua profondément les champs magiques du lieu. Le potentiel occulte de la région resta en friche pendant des millénaires, jusqu’à ce que , grâce à la coopération de tous les Nephilim de grenade un rituels modifiant les champs magiques fasse de la ville un haut lieu ésotérique. Guidé par l’Arcane IX, quelques Nephilim découvrirent auprès de certains humains une méthode inédite pour explorer les forces élémentaires. En s’inspirant du soufisme, des magiciens mirent en place une recherche en deux temps, l’instase puis l’extase. tout d’abord, le Nephilim se retirait en lui-même et contemplait son pentacle . puis il se désincarnait et communiait avec les champs élémentaires. Ce double mouvement de recherche dans les profondeurs et d’aspirations aux hauteurs permit de nombreuses découvertes et des progrès fulgurants. Certains kabbalistes voyaient là un signe de l’Unique, sans vraiment expliquer pourquoi ces transes ne fonctionnaient qu’à Grenade un nombre toujours croissant de Nephilim se passionnèrent pour l’ascèse, l’esthétique et la mystique du soufisme. Mais, en 1492, des sorciers de la Force comprirent que ces techniques des Soufis devaient leur efficacité à l’esprit de Baneshi qui, quoique mort, hantait encore les champs magiques. En communiant avec les énergies élémentaires de Grenade, le Pentacle des mages touchait les restes du Drakaon et se chargeait d’une partie de son savoir. Craignant que ce processus ne débouche finalement à un retour du monstre ou, pire, à une contamination draconique des Nephilim soufis, cette source de Sapience fut en définitive abandonnée, laissant le fantôme de Baneshi à la dérive sous le Mandala Eternel.

Exploration des mondes de Kabbale à partir de l’Alhambra
L’Alhambra est né dans l’esprit de Haâj-El, un adopté de l’Arcane X. cet Efreet passionné de Kabbale fut le fondateur du Planisphère de la Stèle de Salomon. Ce groupe de la Roue de la Fortune, spécialisé dans l’étude des passages vers les mondes de Kabbales, connut à a fin du XVème siècle à Grenade, un développement sans précédent, quand Haâj-El retrouva une partie des enseignements perdus de Salomon.

La Renaissance Italienne

Depuis la chute du Temple, le monde occulte connaissait un étrange calme. Les apparences étaient cependant trompeuses car, si l’activité était moins visible, elle n’en était pas moins forte, notamment du côté des alchimistes qui n’en finissaient pas de faire des découvertes, mais aussi de la Rose+Croix qui mûrissait déjà la révélation des Noces Chymiques. A partir du XVème et tout au long du XVIème siècle, la scène occulte va de nouveau être en adéquation avec le monde profane, mais au lieu de l’entraîner dans les guerres et les procès, elle va l’éveiller dans une extraordinaire éclosion de philosophie, d’art et de mysticisme. Si le mouvement s’est étendu à l’Europe au cours du XVIème siècle, il est bien plus précoce en Italie, où les échanges multiples entre les villes - indépendantes, marchandes et soumises à de riches familles avides d’art et de grandeur comme les Médicis à Florence- conjoints à une relecture du legs des civilisations antiques, forment un terreau particulièrement accueillant pour les idées nouvelles qui n’attendaient que cela pour s’exprimer. Toutefois dans l’effervescence de l’époque, les cartes se brouillent : le Temple survit et tente d’affermir son emprise sur l’Eglise, alors que des complots synarques se dévoilent de tous côtés, jusqu’à la prise de contrôle de l’Eglise par le Denier (ce fait mettra longtemps à être connu hors des Obédiences du Temples). Les Mystères sont toujours invisibles, mais on repère chez des hommes illustres les traces de leur influence. Des figures d’éclectisme émergent, mystérieux initiés aux alliances fluctuantes – tel Pic de la Mirandole qui soutient Savonarole et est poursuivi par l’Inquisition, Marsile Ficin qui rédige des œuvres étrangement teintées d’orphisme et surtout Machiavel, observateur critique de toute l’époque. de leur côté, les Arcanes Majeurs ne sont pas en reste. Si ce sont la Papesse, la Maison-Dieu et le Chariot qui sont les plus visiblement actifs, tous les Arcanes se retrouvent pour apporter leurs idées et leur Sapience. On rencontre ainsi des membres du Jugement, de l’Etoile, de l’Impératrice, de la Roue de la Fortune ou de l’Empereur qui exposent leurs thèses ou influencent les puissants.

Le Projet Savonarole
En 1489, alors que les Médicis sont toujours tout-puissants à Florence, émerge celui que l’histoire retiendra comme un prédicateur visionnaire et peut-être fou : Girolamo Savonarola. En réalité, depuis plus de dix ans, un groupe de kabbalistes, principalement des initiés de Sohar, travaille sur un projet de grande ampleur. Face à la puissance politique envahissante de l’Eglise, ils décident, menés par le Salamandrin Karistho, de faire de la République de Florence une enclave, un monde « meilleur ». Selenim figure publique du groupe, Savonarole se lance la prédication d’une austérité de mœurs totale. Il reçoit l’appui de figures respectées, prône une pureté absolue et fustige la luxure des papes et des Médicis. Mais le projet est bien plus ambitieux : quand l’arrivée de Charles VIII chasse les Médicis de Florence, Savonarole passe à la seconde phase : Florence toute entière est prise d’une folie de pureté extatique, on organise des bûchers où les femmes viennent jeter leurs bijoux, les artistes leurs œuvres impies. Florence, reliée magiquement à Sohar, est prête à être transcendée par le Pilier de la Rigueur. Les amis de Savonarole ont préparé les rituels aux quatre coins de la ville, mais au dernier moment, l’intervention inattendue de l’Inquisition perturbe l’opération. Florence ne fut pas élevée en Sohar, si cela était possible, mais les Nephilim présents (et même certains humains, dont peut-être Pic de la Mirandole) furent illuminés par Sohar. Les franciscains firent vite : Savonarole fut pendu puis brûlé le 19 mai 1498, avec deux compagnons. Ceux qui se sont penchés sur l’intervention de l’Inquisition ont parfois perçu, en arrière-plan, une tentative du Denier pour récupérer les rituels qui devaient ouvrir les portes de Sohar. D’autres affirment que ce fut une réussite et non une tentative.

La Confrérie des Peintres-Mages du Carrousel
Née à Rome, l’idée de profiter de la Renaissance pour redonner aux Arcanes Majeurs les moyens de se connaître et de communiquer parut séduisante. Initiée par des membres de la Papesse, de la Maison-Dieu et du Chariot ( en particulier son nouveau Prince Léonard de Vinci), le projet dépassa vite le cadre confidentiel et donna naissance au Carrousel Pictural. A Rome, Florence, Venise, Milan, Bologne, Adoptés et Orphelins se lancent dans la peinture et élaborent tout un ensemble de codes picturaux, utilisant les thèmes antiques, mythologiques ou chrétiens, qu’ils parsèment d’indices de leurs messages ésotériques. Finalement, l’engouement touche les peintres humains et le but est atteint : dans le foisonnement des symboles, seuls les vrais initiés parviennent à percevoir les signes qui leur sont communiqués et les Arcanes mineurs se perdent dans des interprétations fantasques, alors que les Arcanes majeurs se partagent ce savoir sous leurs yeux. Néanmoins, au delà de cette Confrérie de Peintres, plus nébuleuse qu’organisée, certains ont rencontré quelques chefs de file, parmi lesquels on retrouve justement ceux qui ont réussis à concilier célébrité profane te activité occulte : Botticelli, Raphaël, plus tard Titien ou Véronèse à Venise. Ceux-là, aidés d’un groupe restreint, voulurent aller plus loin et, prenant contact avec les Roms, ils tentèrent de redessiner le Tarot pour l’accorder à ce renouveau. De ces essais naquirent ce que certains nomment les tarots stellaires, nom dû à l’assistance de l’Etoile lors de leur élaboration. Ces lames, pièces uniques, sont le reflet de la Sapience de leurs auteurs et résonnent des échos des quêtes d’Akhénaton. mais beaucoup se sont perdues depuis, tombées entre les mains de sociétés secrètes curieuses ou récupérées par des Arcanes majeurs peu désireux de les laisser en d’autres mains.

Les grandes Herméthèques
Dynamisé par la redécouverte massive et l’engouement pour les savoirs antiques, puis la formation du Carrousel Pictural, l’Arcane de la Papesse se lance dans un travail titanesque de compilation des grimoires et de foci anciens parois améliorés ou nouveaux, répondant à la ferveur créatrice de l’époque. Les Herméthèques importantes envoient des émissaires partout où des Nephilim sont remarqués, afin de réunir la Sapience accumulée depuis tant de siècles. La Maison-Dieu offre son aide lorsqu’il s’agit de récupérer des secrets volés par les Arcanes mineurs et même les Arcanes les plus secrets apportent leur contribution : le Soleil, le Chariot, l’Impératrice, la Roue de la Fortune révèlent certaines de leurs découvertes à tous les Nephilim. La conséquence de cette effervescence est que de nombreux contributeurs furent poussés à rejoindre l’Arcane, parfois de manière peu satisfaisante, mais le résultat fut la création des Incunables Souverainetés, réseaux toujours actif de diffusion de l’information occulte : la Papesse fait savoir au monde qu’elle est un appui de choix dans la quête de la Sapience. Et non contente de rassembler, elle crée : sous la tutelle des hermétécaires, les Adoptés travaillent d’arrache-pied à la rédaction de foci entièrement nouveaux, rétablissant l’équilibre entre les Sciences Occultes après le développement effréné de l’Alchimie pendant cinq siècles. Le grand œuvre des Incunables Souverainetés fut l’Ourobouros Infini de l’Incarnæ, immense recueil d’expériences vécues par des centaines de Nephilim aux époques les plus diverses. Sans être exhaustif, l’Ourobouros représente néanmoins une somme de témoignages où un Nephilim curieux peut trouver les révélations les plus étranges, et tout est loin d’avoir été étudié car l’écriture n’en est jamais terminée.

Les intrigues de Lucrèce
Parmi les membres de la très influente famille Borgia, on trouve, outre Rodrigo Borgia (plus connu pour ses frasques papales sous le nom d’Alexandre VI) et le cardinal César Borgia (allié du Roi de France), sa sœur Lucrèce, que les nombreux drames et récits inspirés de sa vie ont rendue célèbre. Derrière cette famille florentine rivale des Médicis se cachent des Selenim. L’idée de constituer une « dynastie » Selenim vint de Callixte III, autre pape né Borgia, qui voulait regrouper ses frères Maudits qui comme lui refusaient les diktats du culte de Lilith mais n’espéraient rien de l’Arcane XIII. Lucrèce Borgia, assistée de son assassin de frère, voulut aller plus loin et réunit autour d’elle une véritable cour, nid d’intrigues sournoises se réglant au poison ou à la dague, mais aussi mécénat qui attira nombre de ses cousins Nephilim qui surent dépasser leur répulsion. Particulièrement passionnée par l’Alchimie qu’elle avait tout juste eu le temps de découvrir avant sa transformation, elle encouragea les recherches de son entourage, mettant à la disposition de ses invités sa fortune, son influence et parfois ses charmes au prix de quelque trahison. Les Nephilim qui ont fréquenté l’entourage de Lucrèce ont pu y côtoyer des personnages étranges : des Selenim, bien sûr, avec toute leur étrangeté, mais parfois des Pendus ou même des Adoptés du Diable qui semblaient conspirer avec les Maudits.

Istanbul

En 1453, Constantinople est prise par les Turcs, guidés par Soliman –que les Ottomans connaissent sous le titre de Législateur mais que les Occidentaux retiendront comme le Magnifique. Une fois la ville sous contrôle absolu, il la rebaptise Istanbul et y installe son harem et ses ministres.

Participation à la création du sanctuaire de la mosquée bleue La Mosquée Bleue, Sultanahmet Camii, fut érigée par Mehmet Aga- le premier des disciples de Mimar Sinan, Eolim kabbaliste- à côté de la basilique Sainte-Sophie, sur les berges du détroit du Bosphore. Suivant l’art de son maître, Aga conçut cet édifice sans aucun contrefort. Il le dota, en revanche, de coupoles appuyées sur les flancs de la mosquée, construites les unes sur les autres, comme des marches d’escaliers prévus pour des géants. Elle tient son nom des carreaux de faïence bleus qui, éclairés par les deux cent soixante fenêtres de la structure, facilitent des manifestations de Ka-Air. L’édifice était une herméthèque qui contenait des ouvrages ayant trait à la Magie ou la Kabbale. De plus, les sept minarets de la mosquée rivalisaient avec celle de La Mecque.

Accès à l’akasha de la mosquée bleue Au sein d’un des minarets, Mehmet Aga avait conçu, avec l’aide de quelques-uns de ses frères, l’agencement des pierres de sortes qu’une herméthèque akashique puisse s’y appuyer, surélevant de quelques mètres encore l’admirable mosquée. Au sein de cette bibliothèque ésotérique, ils placèrent de nombreux foci qu’ils se procuraient dans la cité. Le caractère cosmopolite d’Istanbul permit rapidement aux bâtisseurs de la Mosquée eue de récupérer des foci dispersés dans les cultures de toute l’Europe médiévale. Mais Les Assassins veillaient. Avec l’appui des Templiers de La Mecque, ils obtinrent la satisfaction de détruire ce septième minaret sous le prétexte qu’aucune mosquée au monde ne pouvait avoir un plus grand nombre de minaret que celle de La Mecque. Dans une atmosphère de terreur templière, le septième minaret de la Mosquée Bleue fut abattu par surprise.

Le siège de Munster

Au début du 16eme siècle, l’Arcane du Pape détient le contrôle absolu de la Papauté, arraché de haute lutte quelques siècles plus tôt au Temple, dont la puissante position commence à inquiéter de nombreux acteurs occultes, dont l’Empereur qui voit l’interférence du Pape dans la politique humaine. De même le Mât et le Bateleur souffrent de l’hégémonie religieuse et beaucoup reprochent au pape ses brimades et persécutions telle la répréssion contre le mouvement cathare. Toutefois bien que beaucoup souhaitent abattre l’Arcane du Pape, celui-ci semble invincible.
En 1505 un petit frère allemand Martin Luther commence à propager en allemagne des théories révolutionnaires, accusant les débauches de l’Eglise. Le Mât et le Bateleur en profitent pour créer des sectes pour saper l’influence de la Papauté. Ainsi en quelques années apparaissent les mouvements luthériens, gomariste, arminien, presbytérien, calviniste ou anabaptiste.
L’église attaquée sur tous les fronts ne peut rien. L’Impératice sur ordre de l’Empereur utilise ses connaissances pour faire grandir le ressentiment contre les anciennnes institutions religieuses et diffuser les écrits de Luther et Calvin dans toute l’Europe.
L’Arcane du Pape réagit tardivement en organisant le Concile de Trente aux cours duquel est décidé de lutter pied à pied sur les plans exotérique et ésotérique contre toues les ennemis déclarés. Ils déciedent de s’allier au Temple : la contre réforme ets lancée et s’appuie sur l’Inquisition templière et les lames de chevaliers teutoniques comme sur les forces jésuites issues des rangs du Pape.
Une lutte terrible commence alors dans toute l’Europe. entre 2 religions et les forces occultes qui s’abritent derrières, une lutte entre conflits feutrés et massacres sanglants, bûchers et pogroms. Pendant le conflit les Arcanes aidant le camp des protestants découvrent que le mouvement qu’ils propagent fut inspiré par la Coupe. Les idées qu’ils diffusent servent les plans R-C.
Dans le même temps le Pape se fait peu à peu déborder par l’enthousiasme guerrier de ses alliés templiers qui multiplient éxécutions et répressions, collectionnant les homoncules. Quand en 1549, il espère avoir enfin stoppé l’hémorragie de son pouvoir sur l’eglise, il se fait surprendre par un nouvel acteur du conflit : le Denier. A la mort du pape Paul III, pion de l’Arcane du Pape est remplacé par un agent synarque et les adoptés du Pape sont chassés des postes d’influence. La machine de répression qu’ils ont créée s’abat sur eux. Toute cette lutte occulte ayant enflammé l’Europe a connu son apogée dans une petite ville allemande, Munster.

Collaboration avec les Anabaptistes

Lutte contre les Chevaliers Teutoniques

Les Conflits de la Réforme

La construction de la Nouvelle Jérusalem

Exploration de Pachad

Le Londres Elisabéthain

A la fin de XVIème siècle, la cour d’Angleterre devint un vrai carrefour du monde occulte. La Rose+Croix s’implantait progressivement et jouait un véritable rôle de régulateur : elle pactisait avec les Adoptés du Bateleur qui voulaient initier les humains, mais utilisait aussi les templiers pour éviter que les Nephilim ne gagnent trop de terrain. Le Temple était également très présent : lentement, mais sûrement, le Bâton se réorganisait. certaines Obédiences, isolées depuis la chute de 1314, reprenaient contact avec la tête de l’Arcane. Côté Nephilim, malgré la présence prononcée des Arcanes I, III, VI, XI et XII, c’est un Adopté de l’Arcane X qui fut le pivot de la société occulte et incarna comme jamais l’harmonie entre les humains et les Selenim et les Nephilim. John Dee était un humain initié qui, en 1550, fut pris au piège d’un étrange royaume. Il en revint transformé. Sous son influence, Londres devint un havre occulte pendant une trentaine d’années. En 1583, pour d’obscures raisons, John Dee fuit Londres pour Cracovie, puis Prague.

La Nouvelle Camelot
Sous l’impulsion de John Dee, astrologue d’Elisabeth, la Cour se tournait vers la figure mythique de Camelot. L’occultisme touchait un nouveau public et des alliances inédites entre humains et Nephilim se mettaient en place. Plus qu’un nouveau Compromis, ce fut un véritable conclave que John Dee réalisa ; un vrai code de lois et des règles précises régissaient la vie occulte. Beaucoup d’Arcanes Majeurs furent séduits par cette volonté d’organiser complètement les relations entre les acteurs de l’Histoire Invisible. Mais John Dee ne voulait pas se limiter aux Adoptés ; les Orphelins et les Selenim avaient eux aussi un statut, des devoirs et des droits, de même que les initiés humains. les R+C s’associèrent à ce processus qui jetait les bases d’une coopération honnête et fructueuse entre tous les « partisans du progrès ésotérique ».
Cette harmonie provoqua un élan qui rappelait l’âge d’or des épopées arthuriennes. La cour d’Elisabeth devint une nouvelle Camelot où John Dee incarnait la figure de Merlin tandis que la Reine et son favori, le Comte de Leicester, représentaient Arthur et Lancelot. Dans ce climat favorable, les Nephilim purent se consacrer à l’étude des Sciences Occultes, seuls ou bien au sein de petits groupes, souvent ouverts aux humains. La présence des Mythes de plus en plus forte, influença la littérature et en particulier le théâtre de Shakespeare (inspiré par un Pendu). Lentement, le but poursuivi par John Dee se réalisait : la terre d’Angleterre se réenchantait et les Akasha devenaient de plus en plus accessibles. John Dee recherchait un secret lié à la lune au sein des Plans Subtils : c’est pourquoi il incita ses Frères à explorer les chemins de l’Autre Monde. mais les reflets des légendes d’Arthur semblaient ne receler ni Graal lunaire, ni Sapience mystérieuse. En 1582, une étrange folie s’empara de John Dee et, comme si l’histoire se répétait, la disparition de ce nouveau Merlin entraîna le déclin de la Nouvelle Camelot.

Remous au sein de Bateleur
Guidé par l’exemple de la cour d’Elisabeth, l’Arcane du Bateleur pensa pouvoir lancer, à l’échelle de l’Europe, le plan « Utopia », un projet d’éducation des humain aux réalités occultes. la Nouvelle Camelot fut le théâtre de débats agités entre les Adoptés de l’Arcane I : certains pensaient qu’une alliance avec les R+C était nécessaire pour mettre en œuvre Utopia, alors que d’autres s’insurgeaient de l’implication de la Coupe dans un projet d’une telle ampleur. Le 1er camp, les Arcadiens, était influencé par Philip Sidney, un R+C proche de John Dee, et voyait une formidable opportunité dans les projets R+C d’élévation de l’humanité. les Arcadiens laissèrent certains initiés sous leur tutelle s’impliquer dans les collèges rosicruciens. Le 2nd camp, les Rigoristes, invoquaient les règles imposées par la Justice et la réputation ambiguë de la Coupe. Ils étaient plus méfiants et, sans remettre en cause des alliances locales avec un Arcane mineur, comme à Londres, les Rigoristes pensaient que la mise en place d’une union à l’échelle mondiale ne pouvait déboucher que sur un chaos incontrôlable. Les Rigoristes gagnèrent l’appui d’un grand nombre d’Arcanes majeurs : leur position raisonnable contribua à donner une image positive de l’Arcane I, notamment aux Adoptés de la Justice. Les Arcadiens cherchèrent eux aussi des alliés parmi les Déchus, mais ils essayèrent de convaincre les Adoptés de Soleil, qu’une alliance avec les R+C profiterait avant tout aux Nephilim. Finalement, le Prince du Bateleur choisit d’abandonner purement et simplement le projet Utopia. Sans doute voulait-il mettre fin aux dissensions qui minaient son Arcane, mais peut-être avait il besoin d’unir tous ces Adoptés pour un projet plus important : profiter du réenchantement temporaire de l’Angleterre pour lancer une nouvelle quête du Graal dans les Akasha arthuriens.

Lutte contre les templiers
Les activités occultes au sein da Cour finirent bien sûr par attirer l’attention du Temple, qui chercha par tous les moyens à détruire l’harmonie instaurée par John Dee. Les templiers agissaient surtout de manière détournée, cherchant à éveiller la méfiance et la haine entre les différentes factions alliées. en faction, alors que des luttes souterraines se déroulaient, les combats surgissaient parfois au grand jour. La vie même de la reine fut plusieurs fois sauvée de justesse grâce à certains Nephilim. Au terme de longs conflits, le principal agent sous l’influence des Stuart (alliés aux Templiers) sera démasqué : c’est Lord Burleigh, le chef des services secrets de la reine. celle-ci, d’ailleurs, se méfiant de ses propres agents, avait déjà veillé à mettre en place avec John Dee un deuxième réseau, les Preux de la Table Ronde. cette organisation parallèle, rassemblant humains et Nephilim, œuvrait principalement sur le plan occulte. Elle démantela lentement mais sûrement des sections entières du Temple en Angleterre. mais, à partir de 1580, des rumeurs d’alliance entre John Dee et les templiers commencèrent à circuler parmi les Poreux. les Nephilim se sentirent pris entre deux feux. d’un côté, c’était John Dee lui-même qui les avaient recrutés pour servir la Reine ; de l’autre, il semblait que John Dee n’était qu’un opportuniste qui s’alliait à quiconque pouvait l’aider à poursuivre son but. Ainsi, il servait les R+C pour en apprendre plus sur les Akasha et utilisait les Selenim pour se renseigner sur la Lune Noire et les royaumes. Rien ne prouvait qu’il pactisait pas avec le Temple pour connaître d’autres secrets. les Preux choisirent donc de protéger Elisabeth même si cela impliquait de s’opposer à John Dee. Mais ce revirement, suivi par la fuite de leur fondateur, finit par causer le démantèlement des Preux : les règles mises en place par John Dee furent de moins en moins respectées et beaucoup préférèrent fuir l’Angleterre avant que la cohabitation, de plus en plus difficile, ne tournât à l’affrontement.

Les Royaumes interdits de John Dee
L’organisation réglementée du monde occulte fut l’occasion pour des Selenim de s’installer à Londres, près de la Cour, et plusieurs des Nephilim, alliés de John Dee ou non, eurent ainsi l’occasion de rencontrer leurs « cousins ». Des conflits entre Selenim et Nephilim éclatèrent,, car les ponctions de Ka-Soleil sur les protégés du Bateleur étaient jugées inacceptables. Grâce à John Dee, la situation se régla pacifiquement et un véritable code de vie commune fut mis au point pour que Nephilim, Selenim et humains puissent vivre en bonne intelligence. Mais John Dee ne s’intéressait pas qu’à la paix occulte : il voulait découvrir un secret concernant la lune et chargea donc des Nephilim et des Selenim de l’aider. D’abord, ils établirent une carte comparée de Lune te de Lune Noire. puis ils étudièrent les moyens d’entrer dans un royaume Selenim. Pour un Nephilim, la seule manière alors connue nécessitait la contamination du Pentacle par la Lune Noire. Mais les recherches progressèrent, différentes méthodes étant tentes : on essaya par exemple de contaminer uniquement le Ka-Soleil du simulacre. les seuls résultats vraiment probants furent obtenus pour les humains : sous l’influence de certains sorts Nephilim, ils pouvaient être conditionnés pour détecter et pénétrer les royaumes Selenim. Plusieurs essais de voyage entre royaumes différents furent même réussis. Cependant, derrière ces explorations, des expériences bien plus secrètes furent conduites : utilisant la Pavane et les âmes des morts, des Selenim aidèrent des Nephilim à retrouver les traces, en Angleterre, de tous les cultes lunaires. Parmi tous les secrets ainsi mis à jour, des sites sauriens auraient été découverts en Ecosse. John Dee recherchait des vestiges liés à la création de la Lune Noire pour mieux comprendre la nature de la Lune, car selon lui, la face cachée de la Lune était marquée par les débris de la Lune Noire. En tout cas, l’alliance entre Déchus et Maudits prit fin avec la disparition, mal expliquée, de John Dee.

La Fronde

La France du XVIIème siècle est le théâtre de véritables guerres occultes et d’évolutions spectaculaires. Sous Louis XIII, la crainte des sorcières et de Satan est si vive que, dans certains villages, on brûle des femmes au moindre signe « diabolique ». Sous Louis XIV, la sorcellerie est peu à peu décriminalisée : elle est considérée comme une maladie mentale ou une escroquerie et est punie par des internements plutôt que par le bûcher. Mais ce recul apparent des superstitions s’accompagne d’une forte progression des pratiques ésotériques. La noblesse se tourne vers l’occultisme. Les Arcanes mineurs affirment leur empire sur la société humaine alors que certains Arcanes majeurs (III, IV, VI, XV, XIX, XX) tentent de renforcer leur présence.

Louis, Enfant-Roi du Soleil
En 1637, Anne d’Autriche fut discréditée auprès de Louis XIII par Richelieu, qui révéla une intrigue de la Reine. L’Arcane XIX infiltrait alors l’entourage de la souveraine qui manquait de soutien. A la naissance de Louis XIV, en 1638, le Soleil persuada la Reine de laisser ses agents prendre en charge l’éducation de son fils. Jusqu’à huit ans, l’enfant resta sous la tutelle de la marquise de Lansac, qui était en fait Galta, une Adoptée du Soleil. Avec l’aide d’autres Nephilim, elle commença un long processus mêlant toutes sortes de techniques occultes. L’initiation de l’Enfant solaire progressait : à la mort de son père, Louis avait déjà un Ka-Soleil exceptionnel par son rayonnement.
Avec ces débuts prometteurs, Galta imaginait déjà le futur roi de France initié et allié aux Nephilim. La seule ombre au tableau était l’influence de Mazarin. Mais celui-ci, qui travaillait visiblement pour d’autres Nephilim, semblait surveiller les plans du Soleil sans s’y opposer. Tout marchait donc pour le mieux, quand soudain, le processus s’emballa. Apparemment influencé par des rituels R+C, le Ka-Soleil de Louis se transforma de manière incontrôlée et un Myste, glissé dans l’équipe des précepteurs du roi, récupérait lentement ce que les Nephilim avaient commencé à semer. Galta aurait pu faire face si un choc n’était pas venu ébranler l’Arcane XIX au même moment.
En 1648, Suryo Premier Soleil vint trouver Shemesh, le Prince du Soleil, et lui demanda une armée pour explorer le monde souterrain de Mu. Ce Nephilim disparu depuis plusieurs milliers d’années était, dans l’Arcane XIX, une véritable légende et devant la pression de la majorité de ses Adoptés, Shemesh dut accéder à ses demandes. Galta, privée de ses alliées de l’Arcane, ne put assurer le suivi du projet Enfant Solaire. Les Mystères, en détournant l’initiation de Louis XIV à leur profit, marquaient ainsi une belle victoire, atténuant un peu leurs nombreuses défaites de cette époque.

Les Brumes des Cours des Miracles
Entre 1600 et 1650, les Bohémiens se dévoilèrent : leur but n’était pas seulement de répandre le Boheim chez les gadje, mais aussi de faire échouer un terrible plan ourdi par des ennemis des Nephilim. Les Cours des Miracles, dirigés par le Roi Borgne, rassemblaient les voleurs, les mendiants et autres exclus pour une vie de liberté loin du regard des autorités. Les Cours de Lune, dirigées par la Reine de la Nuit, Réunissaient nobles et artistes pour des fêtes de toutes sortes. Dans les Cours des Miracles, avec les Nephilim du Jugement, le Peuple de Brume organisait ses opérations secrètes tandis que dans les Cours de Lune, avec les Nephilim de l’Amoureux, il traitait avec des représentants de tous les Arcanes mineurs.
Le 23 février 1653, le « Ballet Royal de la Nuit » marqua le sommet et la chute des Cours : pendant une nuit endiablée, la cour de Louis XIV devint la Cour des Miracles. Le Roi-Soleil lui-même se déguisa en roi des gueux. Le Boheim soufflait sur la plus haute noblesse de France. Peu de personnes savent vraiment ce qui se produisit pendant cette fête : il est dit qu’Esmeralda elle-même, alliée avec Rebis, fit face à un terrible monstre sans visage venu défier le roi. Comme pour préserver le secret de cette nuit, les Mystes qui entouraient Louis XIV massacrèrent tous les Bohémiens et Nephilim ayant participé au Ballet Royal de la Nuit. Les quelques Nephilim qui parvinrent à leur échapper furent marqués par la magie de la Brume et leur pentacle, renforcé, portait le signe d’Esmeralda.
Pendant cette même nuit, le Temple lança contre toutes les Cours des Miracles une attaque massive, dont un des buts était de récupérer un rouleau révélant l’emplacement du Baphomet. Mais le Roi Borgne, blessé par les lames d’orichalque, parvint à s’enfuir dans les catacombes avec tous ses secrets. Décimés, les bohémiens durent disparaître, avec la satisfaction d’avoir accompli la tâche pour laquelle ils étaient sortis de l’ombre.

Le Londres d’Isaac Newton et la Révolution Industrielle

Les découvertes de Sir Isaac Newton sur une physique fondée sur les mathématiques conduisit à une explosion des Sciences Occultes. Newton était un Nephilm adopté de la Roue de la Fortune. Ses essais pour unifier l’ésotérique et l’exotérique étaient en grande partie occultés par le Chariot, leurs efforts pour garder dans l’ombre ses recherches alchimiques et théologiques en promouvant une vision mécanique et moins spirituelles de l’univers et en tenant les humains à l’écart des connaissances occultes sous jacentes au système mathématique de Newton furent un succès
L’alchimie tombant dans le discrédit alors que la science et la religion étaient séparés. Les recherches occultes huamines durent une nouvelle fois passer dans la clandestinité : beaucoup durent s’organiser en loges franc-maçonnes spéculatives.
Après s’être remis de sa guerre civile, l’Angleterre continue d’être le pays dominant en europe, avait évité de s’engager dans la guerre de 30 ans et avait concentré ses efforts sir la colonistion ainsi que l’exploitation du Nouveau Monde. Le mercantilisme et l’exploration avançaient mains dans la main avec les avancées technologiques rendues possibles par la science sous la direction du Chariot. Certaines denrées deviennent accessibles en Europe pour la première fois. Le pouvoir devient l’Economie au détriment du social ou de la politique. Une urbanisation de l’Angleterre s’intalla rapidement par la centralisation massive des métiers dans les villes mais cet afflux de population dans le centre urbain subit de fréquentes épidémies.

Le Soulèvent Ecossais

La Révolution Française

Favorisée par les idées des Lumières, la période qui couvre la préRévolution jusqu’à celle de la Terreur, se place sous le signe des conspirations humaines. les Nephilim se positionnent plus en tant qu’observateur qu’acteurs occultes, mis à part les Arcanes de l’Etoile, de la Roue de la Fortune, de la Papesse et de l’Impératrice (avec un bémol pour ces deux dernières, qui s’effacent durant les troubles politiques, après avoir été insufflé les idées des Lumières). Et même si la révolution est le temps de l’Homme, de puissantes figures tutélaires de l’ésotérisme réapparaissent. Ainsi, l’espion de la Cour royale Charles de Beaumont, alias le Chevalier d’Eon, répand les enseignements à travers l’Europe, jusque chez la tsarine Elisabeth ou même Napoléon. C’est aussi le Prince agathien de la Papesse qui mène de front le projet de l’Encyclopédie.
En fait, la fin du XVIIIème siècle se trouve être le terrain propice aux conspirations du Denier. Mais celui-ci contrôle mal son organisation et conduit sa base à voler en éclats. De nombreux mouvements se déclarent alors initiés de la symbolique du Denier. Leur multiplication participe de fait à la croyance suivant laquelle la véritable naissance du Denier se serait opérée au XVIIIème siècle et la franc-maçonnerie en serait le corps. Pour certains, cet incroyable engouement est dû à la conspiration synarchique des Illuminés de Bavière. Le 21 janvier 1793, le Temple spectateur impuissant, assiste à la chute de la monarchie, perd ainsi l’un de ses meilleurs alliés et doit alors faire face à la vengeance de ses adversaire lors de la terreur, qui s’abat sur lui avec rage. Chose étonnante, les Templiers sont alors obligés de se cacher et n’entrent que très peu dans les affaires occultes, de peur de se découvrir trop violemment. Seules des Obédiences affiliées aux mouvements maçonniques peuvent espérer se réunir, bénéficiant d’une protection politique.

La Compagnie du Chevalier d’Eon
Au sein de l’Arcane XVII, l’arrivée du Chevalier d’Eon correspond au temps de la Réforme et de la Renaissance. Si, peu nombreux sont ceux qui connaissent sa véritable personnalité, ses coups d’éclat sont quant à eux demeurés fameux. De fait, l’Etoile se retrouve au premier plan des événements occultes du XVIIIème siècle. Le Chevalier d’Eon resserre ainsi les liens existants entre les Adoptés des Arcanes X et XVII et décide de mieux structurer la Lame et ses pouvoirs. Pour cela, il réunit autour de lui une compagnie de Nephilim chargés de répandre la doctrine de l’Arcane et d’immiscer celle-ci dans les affaires humaines. C’est ainsi que, sous l’impulsion des Adoptés, la Pérousse découvre un programme de réveil des phares cosmiques. Fiers de leur succès, les Nephilim entreprennent une vaste politique d’infiltration de ce qu’ils pensent être le Denier, désirant neutraliser les éventuels adversaires de leur retour sur l’échiquier du monde. De fait, les Adoptés sont plutôt déçus par leurs prospections, incapables d’approcher le sommet de l’organisation. Enfin, l’une des actions majeures des compagnons fut la traduction partielle de la Lame de l’Arcane. ils découvrirent la preuve de l’existence d’un courant stellaire porteur de grands changements . celui-ci était amené à effectuer son retour prochain sur Terre...L’Etoile devait se préparer à la nouvelle ère cosmique : les réformes calendaires peuvent ainsi être perçues comme une tentative de préparer l’humanité et les Nephilim à l’arrivée imminente des Invisibles Stellaires. La participation de l’Etoile à l’expédition de Champollion était destinée à la recherche d’un fragment de l’œuf cosmique, artefact censé avoir trait à l’origine même des Nephilim ! Opposés directement à Champollion, agent synarque, ils durent consentir à un dur sacrifice en lui révélant la pierre de rosette : l’illuminé put alors découvrir les anciens Compromis égyptiens...

La Conspiration des Illuminés de Bavière
Fondés en 1776 à Ingolstadt par Adam Weishaupt et désirant propager les idées de liberté et d’égalité mises en avant par le Denier, les Illuminés de Bavière font partie des nombreux Degrés qui ont failli dévoiler les véritables plans de la Synarchie. Adam Weishaupt n’est pas, quoi qu’on n’ait pu en penser, « illuminé » au sens propre du terme : il sert alors d’écran et d’exécutant à la volonté des Invisibles, tout en étant initié aux réalités des Degré puisqu’il reçoit la garde de l’ordre des Illuminés. Portant, de nombreux rites et symboles synarques transparaissent chez les illuminés qui se préparent à lancer à travers l’Europe un appel à la révolution et à la chute de la monarchie. L’Ordre se groupe ainsi autour des certaines figures afin de se rendre maître des âmes et des champs magiques. Weishaupt et quelques autres Illuminés comme Knigge ou Bodde deviennent alors les figures terribles de l’occultisme. très rapidement, les loges franc-maçonniques sont noyautés par les illuminés qui répandent leurs idées. L’Allemagne est très vite submergée par la conspiration, qui s’étend et gagne la France en 1787 pour contacter le grand convent franc-maçonnique des philalethes et s’attacher secrètement les esprits – et ce malgré les efforts de leurs opposants. En effet, déjà en 1784, les Illuminés, par leur trop grande influence, rentrent en conflit avec les Rose+Croix. Jouant sur le même terrain, les deux parties finissent par déclencher une guerre occulte au cours de laquelle la R+C se voit contrainte de se dévoiler. Ces derniers s’allient avec les Nephilim et font tomber les Illuminés de Bavière en 1785, grâce à leurs appuis politiques et à la peur générée autour de l’ordre sur les esprits. Mais il est trop tard, les idées ont déjà été répandues...De plus, les Illuminés de Bavière, probablement trop liés aux plus hautes fonctions des Degrés, provoquent une peur des complots du Denier qui pour beaucoup semblait endormi, voire inexistant.

Les loges franc-maçonniques
Le mouvement d’infiltration des loges a été principalement déclenché par la découverte de la conspiration du Denier. Aussi, les Nephilim découvrent que les loges regroupent d’anciens membres d’Arcanes Mineurs, déçus par l’initiation proposée. De même, certaines loges se rapprochent trop de structures connues, comme le Temple, et parfois des mouvements rosicruciens. De nombreuses loges sont ainsi noyautées et rejoindront plus tard les Obédiences templières à l’instar de la Loge Parfaite du Bâton. Même si le mouvement maçonnique existait bien avant l’explosion exotérique du Denier, les Déchus arrivent trop tard et ne peuvent qu’assister, médusés, à la mise en place des plans orchestrés par les différents Degrés. L’Impératrice comprend alors qu’elle a traité avec les Illuminés et que le terreau des idées des Lumières, qu’elle pensait avoir insufflé, s’est construit patiemment avec l’aide des Synarques. Les idéaux secrets de liberté sont alors transmis par es loges et gagnent finalement la population, pour aboutir à la Révolution. Les Français se réclament libres et égaux en droit. La DDHC, écran de fumée capable de professer leurs idées, se présente alors comme l’aboutissement ultime de l’explosion du Denier. Toutefois, les loges sont avant tout, pour les Nephilim, un moyen de se rencontrer et d’échanger des informations occultes. La participation des Immortels à l’essor des loges est plus ou moins aléatoire. Les Adoptés de l’Impératrice se vengent de leurs ennemis durant la Terreur et font tomber des têtes, cherchant de plus à égarer les hommes sur les chemins de la Sapience. Les Adoptés de l’Etoile et de la Roue de la Fortune sont certainement les Nephilim qui profitent le plus de ce mouvement d’idées. Les loges obtiennent alors de grands pouvoirs ainsi qu’une connaissance plus fine de la Magie. Malheureusement, tout ceci n’aura qu’un temps et l’euphorie de la Révolution et de son climat favorable à l’épanouissement de l’homme sera balayé par l’Empire.

Participation au projet d’encyclopédie
Sous la bannière des Lumières se regroupent plusieurs acteurs occultes, de la Papesse à l’Impératrice en passant par la Synarchie. Les intérêts de chacun étaient, on s’en doute, bien différents, mais le projet insensé de l’Encyclopédie prit corps grâce à l’action de ces trois groupes. La Papesse, en tant que gardienne du savoir Nephilim, désirait se doter d’une nouvelle bible de référence afin d’éviter la sclérose qui la menaçait. Le Prince de l’Arcane s’incarna de nouveau et lança le projet Encyclopédia visant à rassembler l’ensembles des connaissances du monde ésotérique. Nombreux furent les Adoptés à se joindre au projet, mais la tâche était titanesque et les moyens des Adoptés trop limités. De plus, entre les gardiens du savoir et ceux prônant sa diffusion, le débat était ouvert quant à la nécessité d’une telle œuvre. Pourtant, des Nephilim entreprirent de répandre une partie de ces précieuses informations dans d’autres ouvrages, dont l’Encyclopédie des Lumières...mais les Adoptés éveillèrent l’attention des Arcanes mineurs. La Synarchie et l’Impératrice travaillèrent de concert, sans que cette dernière ne s’en rendit vraiment comte. L’ouvrage représentait un moyen fabuleux pour propager des idées nouvelles puisqu’il s’adressait à tous. L’Impératrice était directement concernée par ce projet afin d’analyser les comportements humains. Quant à la Synarchie, qui avait placé des agents sûrs dans les personnes de Diderot et d’Alembert, elle attendait de trouver dans la somme des connaissance de l’homme une réponse à se objectifs. Mais l’Encyclopédie bouleversant les idées, devint la Némésis du Temple qui vit approcher les temps d’une nouvelle ère. L’Encyclopédie fut interdite par la chancellerie par trois fois avant de paraître. On y reprochait les idées athées évoquées par les auteurs, ainsi que le format pratique permettant une plus vaste diffusion. Elle ne put finalement empêcher la parution de l’ouvrage, grâce à l’intervention salutaire de l’Arcane de l’Empereur...

L’apogée napoléonienne

Lutte contre les Templiers

Le projet Murat

Les rêves royalistes

La sauvegarde du vrai-nom

L’alchimie dévoilée

La Venise de Shelley & Byron

Le congrès de Vienne en 1815 a redessiné la carte de l’Europe entre les pays vainqueurs après la défaite de Napoléon. Cette même année, Venise est rattachée à l’empire autrichien par le biais d’un royaume Lombard-Vénitien. Venise est occupée par les soldats autrichiens qui se comportent comme des envahisseurs. Ils vont même jusqu’à boucher certains canaux afin de permettre à leurs troupes de mieux circuler. La ville développe une haine de l’occupant et des mouvements de résistance naissent.
Venise vit dans la mémoire de son passé glorieux. Elle est le siège de fêtes décadentes et attire tous les jeunes artistes en proie au "mal du siècle". Beaucoup de poètes et de musiciens dits romantiques visitent la Ville-Musée. Certains s’installent dans les villas vénitiennes sur les terres. Ainsi Lord Byron prend demeure près de Venise et défraie la chronique par ses frasques. Shelley vient y rédiger une partie de son opéra inachevé Prométhée délivré.

L’Apogée Victorienne

Depuis l’exposition universelle de 1851, l’Angleterre victorienne sait qu’elle se trouve au faîte de sa puissance. Londres et ses contradictions, Londres et ses extravagances ! Londres qui exacerbe la jalousie et la passion des nations rivales. Londres et ses docks brumeux, se rues bruyantes et encombrées. Peuplée en 1880 de plus de cinq millions d’habitants, cette gigantesque métropole se veut le théâtre dantesque de l’ère industrielle, traînant derrière elle son cortège de misère noire et de réussite flamboyante. Des quartiers crasseux alliant la puanteur à la fange humaine et aux inévitables rixes, aux beaux et enivrants quartiers de Mayfair et de Parklane, Londres affiche sa dualité et sa folie. Dévoyée par un incroyable sentiment de grandeur, la ville n’en demeure pas moins obscure, car quand vient la nuit et que la brume envahit les sombres ruelles, l’instant devient propice aux mystères, qui s’exhument d’eux-mêmes. Ainsi, le quartier de White Chapel accueille les servants de la belle Isis et leurs liturgies païennes. Le temple se trouve également bien implanté au sein de la population anglaise. Mais cette fin de siècle exsangue trouvera l’incarnation de ses propres cauchemars en la monstrueuse et pathétique figure de Jack l’éventreur. insaisissable assassin, véritablement torturé, il incarne les vices des londoniens et toutes leurs démesures et lubies : le sexe, la mort, la maladie et la folie de l’espace urbain. Cependant, la plus terrible menace pour les acteurs occultes proviendra de la société secrète dite Rose-Croix de l’Hermetic Order of the Golden Dawn. Regroupant l’élite des occultistes et artistes de l’époque, celle-ci se hisse au sommet des sociétés d’initiés grâce à des rituels complexes et puissants. Le véritable fondé de pouvoir se fera connaître sous le nom d’Aleister Crowley, véritable fou illuminé. Ce dernier prétendra atteindre l’Agartha et se lancera dans une quête aux conséquence inimaginables jusqu’alors...qui débouchera directement sur le grand réveil des Nephilim. Malgré l’intervention d’Adoptés du Bateleur, de l’Amoureux, de la Roue de la Fortune et du Jugement, le bouleversement des champs magiques ne pourra être empêché.

Les expériences spirites
Le crépuscule du XIXe siècle devient un terrain propice aux expériences « occultes » et au paranormal. Les club de spiritisme deviennent alors à la mode dans un société bourgeoise avide de sensations fortes. Ainsi, une véritable clientèle se constitue autours de mentors aux pouvoirs invisibles, mages blancs et noirs, médiums communiquant avec l’au-delà, tous jugées ridicules par nombre de Nephilim ; néanmoins, pour qui sut chercher un enseignement de qualité, la Sapience se présenta en différentes adresses. Tout d’abord, le Club du Coeur Pur proposait pour sa part de rentrer en contact avec les figures mythiques qui avaient marqué l’histoire de l’Angleterre et plus généralement de la Bretagne. Dirigé par Sir Philip Pellnor, un sphinx Adopté de l’Amoureux, le Club avait pour vocation de tisser un lien avec un royaume de Kabbale et de permettre aux esprits de voyager dans les terres de rêves des étendues de Zakaï...Ainsi, de nombreux kabbalistes purent progresser dans leur voie grâce aux talents du Faërim, certains nouèrent des pactes avec des créatures originales. Ensuite, les Frères des Sentiers Obscurs regroupèrent un cercle très fermé de Nephilim désireux de pousser leurs recherches ésotériques vers la ténébreuse Lune Noire. Menés par un certain Herbert von Wenger, Selenim intéressé par les expériences contre nature, ces Déchus explorèrent le champ de la mort et ses charmes vénéneux. Bon nombre des membres des Frères furent épouvantés par ce qu’ils trouvèrent derrière le voile noir de la Lune des Maudits et quittèrent la Fraternité. Mais ceux qui poussèrent les expériences jusqu’au bout découvrirent la richesse de la Pavane et l’horreur des effets-Dragon de la Kabbale Noire.

Les ouvreurs d’Arcadia
En dehors des luttes occultes qui secouent la capitale. L’amateur de Sapience étrange aura découvert, au prix d’une enquête méticuleuse dans les salons feutrés londoniens, l’existence de confréries cachées et véritablement initiatiques. Les Ouvreurs d’Arcadia font partie de ceux-là. Cette petite société secrète se veut dépositaire d’un grand savoir. Ses initiés, en s’hypnotisant à l’aide des éléments clés disséminés dans la composition de tableaux aux climats oniriques et propices à l’évasion, étaient ainsi capables de visiter les Akasha. Certains d’entre eux ont même pu accéder à des lieux akashiques éloignés. De plus il est avéré que certains romanciers ou poètes ont participé à ce mouvement. Ainsi, les Nephilim aimant à disparaître dans les Pans Subtils ont pu rencontrer des étranges visiteurs, ou peut-être est-ce la fréquentation des artistes de Londres qui aura guidé le Déchu jusqu’à eux ? Car, à force d’enquêter, les Déchus parvinrent à approcher les Ouvreurs. Leur repaire se situe au numéro 16 de Cheyne Walk, dans le quartier encore boueux de Chelsea, plus connu sous le nom de Tudor House ou du Salon Rossetti. Parce que les peintres préraphaélites sont avant tout des visionnaires des transes akashiques et leurs rituels sont pour le moins insolites. En effet, s’il est avéré que les peintres connaissaient l’existence des Nephilim, rien ne permet d’affirmer la nature véritable de ces initiés. Car à Tudor House, l’Immortel doit abandonner ses pouvoirs pour se laisser captiver par l’énergie créatrice de l’œuvre d’art...Ainsi les Nephilim se devaient de cultiver un lien analogique avec les œuvres , mais aussi avec leur simulacre ! une fois le voile de la réalité soulevé, l’Immortel découvrait l’immensité des Plans Subtils et par là même, une nouvelle façon d’aborder le voyage dans les Akasha.

La Golden Dawn infiltrée
Son nom, symbole à lui tout seul de toutes les aspirations ésotériques, a fait trembler les plus grands occultistes et fait frissonner les plus fous : The Hermetic Order of Golden Dawn. Fondé officiellement en 1888 par le docteur William Wescott à partir d’antiques manuscrits égyptiens et de mystérieux documents chiffrés en codes alchimiques datant du XVIe siècle, l’Ordre regroupa autour de lui les meilleurs occultistes de la fin du XIXe. Apparaissent ainsi les figures de Samuel Mathers, cofondateur de l’Ordre, Arthur Machen, Bernard Shaw, W.B. Yeats et bien sûr le terrible Aleister Crowley dit « la Grande Bête ». la hiérarchie de l’Ordre fut répartie en trois grades et construite selon les dix séphiroth de l’Arbre de Vie. Aussitôt créée, la Golden Dawn affiche sa volonté : faire de la Magie et diriger le monde. Ceci attire bon nombre de curieux qui y voient une source de divertissements, notamment les Nephilim, mais bien vite, ceux-ci doivent réviser leur jugement. Car la Golden Dawn a les moyens de ses ambitions. Ainsi, les Nephilim participent de leur plein gré aux expériences magiques et découvrent les pouvoirs de Crowley en matière de Kabbale. L’homme semble à même de commander les éléments et les Nephilim suspicieux qui ont enquêter sur lui découvrent ses accointances avec le Mat. Fort de nombreux voyages initiatiques, Crowley déclare être l’incarnation de l’Antéchrist et mène l’Ordre au combat contre le Bâton et l’Epée. les Nephilim le suivent alors dans cette lutte occulte et affrontent les Templiers dans ces combats de plus en plus étranges. Certains Immortels ont l’impression d’être manipulés et se méfient des autres membres : une scission apparaît alors au sein de la société. Les Nephilim découvrent, au sein même de l’Ordre, une société parallèle, la Sphère, dirigée les mystérieux Soleils Noirs. Ceux-ci sont censés procéder à un rituel magique d’une ampleur inégalée et devant réaliser l’Apocalypse ! La guerre occulte en serait le vecteur nécessaire. De plus, il semble qu’un dispositif magique a été disséminé à travers Londres...

Les Années Noires

L’accession d’Hitler au pouvoir entraîna le monde occulte dans la tourmente de l’Histoire.

Le Projet Mercure Rouge
Devant la menace représentée par l’avancée des armées nazies et par les progrès ésotériques de la Fraternité de Thulé, des Alchimistes choisirent de s’allier dans l’espoir de trouver une arme qui pourrait permettre de défaire leurs adversaires. Ainsi commença le projet Mercure Rouge, conçu en collaboration par la Papesse, le chariot, la Force et la Roue de la Fortune.
A l’image des scientifiques qui inventèrent la bombe atomique, ces Nephilim s’isolèrent dans un centre de recherche où leurs jours et leurs nuits étaient exclusivement consacrés à l’étude et aux expériences. La Synarchie prêta son concours à l’entreprise.
Le projet s’orienta progressivement vers la mise au point de la bombe élémentaire, une arme qui pourrait geler les champs magiques sur une zone très importante et pour une durée de plusieurs années. Ainsi figés, les champs élémentaires devenus inactifs : impossible de pratiquer une activité magique dans la zone. Cette aurait bien sûr nuit aux néphilim, mais elle aurait aussi permit de rendre inefficaces tous les rituels, les artefacts et les objets d’Orichalque des Arcanes Mineurs. Et de plus, cela aurait vraisemblablement libéré tous les Homoncules pris dans la zone d’effet. Le projet progressait sans difficulté jusqu’au moment où des espions de la Thulé Bruderschaft furent découverts parmi le personnel du centre de recherche. Il s’avéra que ces agents travaillaient indirectement pour le Diable.
Le projet fut alors remit en cause : si une telle arme tombait aux mains des arcanes mineures ou de Nephilim mal intentionnés, personne ne pouvait dire s’il aurait un moyen de se protéger. Du fait des risques encourus, Mercure Rouge fut finalement abandonné alors que la formule d’un prototype était sur le point d’être mise au point.

La recherche de l’Anti-terre Dans le creuset de la Fraternité de Thulé naquit l’idée de la Terre creuse, selon laquelle la Terre serait une sphère vide et il était possible de vivre sur les deux faces de l’écorce terrestre. En fait, certains prétendaient même que le monde connu était la face intérieure de la Terre. Quoiqu’il en soit, cette théorie fut fortement soutenue et approfondie par un grand nombre de factions. Dans un formidable élan, elles se lancèrent à la recherche de « passages » vers l’autre face de la Terre. Rapidement, il s’avéra que la théorie de la Terre creuse n’était qu’une idée farfelue. Mais à force de fouiller la surface du globe à la recherche de passages et de livres ésotériques truffés d’indices, les occultistes commencèrent à comprendre que d’autres mondes existaient et qu’il était possible de les atteindre.
De nombreux groupes décidèrent alors de poursuivre la mythique Thulé, le continent de Mu, Hadès ou l’Anti-Terre. Quelques-unes de ces factions étaient patronnées par des Nephilim, notamment des adoptés du Bateleur ou de l’Amoureux. Chacun espionnait les avancées de l’autre et la course aux terres de légende se fit dans une atmosphère de compétition et de paranoïa. D’autres Nephilim essayèrent de s’opposer aux avancées des humains en tentant de les prendre de vitesse. Mais rien n’y fit. Si beaucoup des agents de la Fraternité de Thulé échouèrent, un petit nombre découvrirent d’autres mondes : pour la plupart des Akasha, mais pour certains, des lieux plus difficiles d’accès.

La conspiration de Daath
La Conspiration de Daath fut un cercle très fermé, créée dit-on par un certain Vanesh, dont le but était d’étudier les zones sombres de l’histoire de la Kabbale afin de mettre au point, à l’image du projet Mercure Rouge, une arme magique pour lutter à grande échelle contre la Thulé Bruderschaft. Les Nephilim impliqués dans le projet recherchaient une Sephiroth inconnue ou un nouveau monde de Kabbale, mais ils découvrirent autre chose : un moyen de modifier les créatures de Kabbale, de les enchanter , de les croiser entre elles, avec des effets-Dragon ou encore avec des créatures de Kabbale Noire. Certains allèrent même jusqu’à accoupler leur propre pentacle avec les monstres invoqués. La situation évolua rapidement quand les nazis apprirent que le secret de Saint Michel était consigné dans les textes de Melkisedek, dissimulés dans l’Arche d’Alliance. Ils firent donc en sorte que l’Arche soit retrouvée, puis libérèrent les monstres que leurs collègues avaient crées. Un combat apocalyptique s’en suivit et les nazis en profitèrent pour s’emparer de l’Arche. mais cette dernière ne révéla pas ses secrets, car la réaction de Saint Michel ne tarda pas. Celle-ci fut rapide et violente. Malgré la victoire finale, nombreux furent les compagnons kabbalistes à souffrir de graves séquelles des suites de la confrontations avec les horreurs vomies par Daath.

Lutte contre la Fraternité de Thulé
La Fraternité de Thulé était un mélange de nombreux courants et de tendances diverses. Mais les Nephilim qui luttèrent activement contre elle découvrirent qu’une force unique semblait diriger une grande partie de l’action de cet Ordre. Avec la renaissance des cultes wotaniques et dionysiaques, la Thulé Bruderschaft paraissait servir les intérêt des Mystères et beaucoup de Déchus combattirent ce renouveau du paganisme soutenu par la Confrérie Germanique de Zagreus. Mais rapidement, il apparut que le réseau des cultes était trop organisé et trop puissant pour être le fait des seuls Mystères. Les Nephilim trouvèrent un véritable trafic d’homoncules-dieux au sein de toutes les tendances de la Fraternité entre les chapelles mystes, les groupes templiers, les R+C et les degrés synarques. En recherchant l’origine de ces objets, certains Nephilim découvrirent que des Adoptés du Pape se prêtaient au jeu des cérémonies. En fait, toute une partie de l’Arcane V semblait coopérer activement au sein de la Thulé Bruderschaft. Alertant les autorités de l’Arcane, les Nephilim eurent à faire face à une grande inertie : personne ne semblait vraiment pouvoir les aider, et même, au contraire, ils durent faire face à des attaques surprises de certains de leurs frères. Heureusement, grâce à leur persévérance, ces Immortels parvinrent à démasquer le cerveau secret de la Fraternité : c’était Apollon lui-même qui manipulait une certaine proportion des factions. Avec l’espoir de faire renaître son culte, il échangeait ses connaissances et les trésors qu’il avait ramenés d’Hyperborée contre une influence politique et religieuse. Apollon fut livré à la Justice privant la Fraternité de Thulé d’un important chef occulte.

Activité au sein de l’Arcane XVI
Les deux principaux adversaires de la Maison-Dieu pendant les Années Noires furent l’Ordre du Nouveau temple et la fraternité de Thulé. Ces deux groupes mirent en place des projets d’archéologie occulte. Le plus formidable était de retrouver l’Arche d’Alliance pour découvrir quels secrets mystérieux et quels pouvoirs interdits étaient cachés à l’intérieur. En 1937, le docteur Adolf Lang et le baron von Sebottendorf étaient sur le point d‘aboutir. Sous l’apparence de fouilles archéologiques anodines, ils dirigeaient les recherches de l’Arche sur le plateau de Gizeh. La Maison-Dieu découvrit ces activités, et un groupe d’Adoptés, commandés par le Djinn Arkel, fut envoyé pour résoudre la situation. Ils réussirent à dérober l’Arche sous le nez des Templiers, mais ils furent finalement découverts. Un terrible combat eut alors lieu entre les Nephilim et les humains. Assistés par une aide occulte inattendue, les Templiers l’emportèrent et purent s’enfuir avec l’Arche d’Alliance. Arkel les poursuivit jusqu’à une petite île de la Méditerranée. Avant même que l’Arche soit ouverte, des créatures monstrueuses surgies de Daath déferlèrent sur l’îlot et massacrèrent indifféremment Nephilim et humains. Seuls Arkel et une poignée de ses Frères survécurent. Mais quand le combat contre les horreurs de Daath cessa, l’Arche d’Alliance avait disparu. Le principal bénéfice que la Maison-Dieu tira de cet épisode fut–outre l’élimination d’un grand nombre de Templiers–de mettre la main sur les carnets du baron von Sebottendorf. Ces documents qui décrivaient précisément tous les sites archéologiques contrôlés par la Thulé Bruderschaft permirent à l’Arcane XVI de frapper vite et bien : de nombreuses opérations furent mises en place, débouchant sur la récupération d’un grand nombre d’artefact et de foci. La Fraternité de Thulé fut sérieusement affaiblie par ces attaques ciblées qui marquèrent le début de sa chute.

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