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Administration sous la 18eme dynastie

mercredi 6 février 2019, par Didier


L’État pharaonique est l’ensemble des institutions en place en Égypte antique sous le pouvoir royal des pharaons, entre la fin de la Période prédynastique (vers 3150 av. J.-C.) et la conquête du pays par Alexandre le Grand en 332 av. J.-C. Durant ces trois millénaires, le pays a connu une organisation et des administrations cohérentes.

Tirant sa légitimité des dieux, le pharaon est l’État à lui seul et en assure les fonctions essentielles. Il est l’administrateur principal du pays, le chef des armées, le seul législateur, le premier magistrat et le prêtre suprême. Il lui revient de choisir seul la politique à mener. Cependant, il délègue l’exécution de ses décisions à une cohorte de scribes, de conseillers et de fonctionnaires. Pour cela, il s’appuie sur une administration chapeautée par un ou plusieurs vizirs et divisée en diverses sections dont le Trésor, le Grenier, les Archives et les Travaux royaux.

Au niveau local, le pays est découpé en provinces appelées nomes. Chacune d’elles est dirigée par un fonctionnaire désigné par le roi, le nomarque. À l’intérieur de ces nomes, des districts, des villes et villages sont eux aussi administrés par des représentants royaux. Aux époques glorieuses (Ancien, Moyen et Nouvel Empire), le pouvoir pharaonique contrôle les zones limitrophes que sont les oasis du désert Libyque, la Nubie et la Syrie-Palestine.

Irrigué par le Nil, la prospérité économique du pays repose sur son agriculture. L’État tire profit de cette richesse en taxant les revenus agricoles et profite de ces contributions pour payer ses fonctionnaires. Dans cette organisation étatique très hiérarchisée, les prêtres ont toute leur place en s’occupant, outre le culte aux dieux et aux défunts, de la gestion des domaines, de la transmission des savoirs et de la santé des individus. Il en va de même des militaires qui, avec leurs exploits à l’étranger, ont grandement participé à la grandeur du pays en lui procurant des tributs et une main-d’œuvre servile.

Organigrammes

Les grandes cours

Travaux royaux Expéditions Archives Gestion Trésor Grenier
Pouyere
(Dirigeant des Travaux du temple)
Paastoneheb Maï Keper Mery-Sekhmet (Directeur des Greniers)
X
(Contrôleur des Travaux)
Hatiay
(Scribe du Trésor)

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LE NOUVEL EMPIRE THEBAIN

Les pharaons de la XVIII ème dynastie thébaine (-1570 à -1320)

AHMOSIS 1er réinstalle à THEBES la capitale des deux royaumes réunifiés

Noms des pharaons de la XVIIIè Dynastie thébaine Noms grecs Dates approximatives des règnes (av. J.C.)
Nebpehti-Rê AHMèS Ahmôsis -1570 à -1546
Djeserka-Rê Amenhotep Aménophis 1er -1546 à -1526
Aakhéperka-Rê Thoutmès Thoutmôsis 1er -1525 à -1512
Aakhéperen-Rê Thoutmès Thoutmôsis II -1512 à -1504
Reine Maka-Rê Hatschepsout (soeur et épouse du précédent) -1503 à -1482
MenKhéper-Rê Thoutmès (neveu et époux de Hatchepsout) Thoutmôsis III -1504 à -1450
Aakhéperou-Rê Amenhotep Aménophis II -1450 à -1425
Menkhéperou-Rê Thoutmès Thoutmôsis IV -1425 à -1405
Nebma-Rê Amenhotep Aménophis III -1405 à -1367
Néferkhéperou-Rê Amenhotep AKHNATON ou Akhénaton Aménophis IV -1379 à -1362
Smenkha-Rê -1363 à -1362
Nebkhéperou-Rê Toutankhaton /
Toutankhamon
-1361 à -1352
Khéperkhéperou-Rê Ay -1352 à -1348
Djeserkhéperou-Rê Horemheb -1348 à -1320

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Les Nomes

La division de l’Égypte antique dans sa plus petites unités administrative était les nomes. Ils ont été créés pendant l’Ancien Empire sur une division du pays qui étaient en fait différents territoires tribaux remontant à la Période Pré-dynastique où des clans autonomes régnaient. Ils ont survécus avec des changements mineurs jusqu’à l’invasion des arabes au VIIe sicle ap.J.C. Généralement les égyptologues admettent l’existence de 42 provinces, dont 22 se trouvaient en Haute-Égypte et 20 en Basse-Égypte. Il est à noter que leur nombre, en Basse-Égypte, a varié entre 16,17 et 20, sûrement en raison de la topographie fluctuante du Delta. En revanche en Haute-Égypte, il est resté stable de la Ve dynastie aux Ptolémée. Chaque nome possédait une cité principale (ou capitale) qui était le centre administratif et judiciaire, un ou plusieurs sanctuaires et un emblème comme le cobra, le crocodile, le faucon, la gazelle, le sycomore, le dauphin etc...

Pendant les Ancien et Moyen Empire un nome était contrôlé par le Nomarque (ou contrôleur de la zone). Il percevait au nom du Roi ou Pharaon les impôts destinés au "Double Grenier", il s’occupait de l’entretien des canaux d’irrigation et des digues et il devait aussi assurer l’ordre. Son pouvoir, renforcé par le Roi devient petit à petit cause de rivalité. À la fin de l’ Ancien Empire, ces grands Seigneurs arrivent à s’émanciper et des nomes prennent même une telle importance que les ambitions du Nomarque régnant mènent à la chute du Roi. On assiste aussi très souvent à des conflits guerriers entre nomes voisins. Particulièrement pendant les Périodes Intermédiaires où divers Nomarques ont usurpé la couronne. Certains d’entre eux finissent par former de véritables dynasties locales très fortes régnant en pleine indépendance, surtout dans le centre et le Sud du pays. L’exemple le plus connu est celui du Nomarque de Hiérakonpolis (Nekhen), Ânkhtyfy sous le règne de Néferkarê VII (v.2130, IXe dynastie) qui se proclame "Grand chef" de son nome et conclu une alliance avec le Nomarque d’Éléphantine (Abou) pour aller combattre les Thébains (Ouaset) et Coptos (Qift).

Au Moyen Empire, l’autorité royale sera remise en place grâce à Sésostris II (1895-1878, XIIe dynastie). Il mit fin au pouvoir des Nomarques en plaçant l’autorité du pays sous le contrôle du Vizir, responsable de trois ministères : Le Nord, le Sud et la Tête du Sud (Éléphantine et la Basse Nubie). Chaque ministère était gouverné par un "rapporteur" subordonné au pouvoir central. Sauf la Tête du Sud directement placée sous l’autorité du Vizir, lequel était représenté sur place par un délégué résidant à Thèbes. Dans le même temps, le titre de "grand chef de nome" fut supprimé dans les villes et remplacé par celui de "Maire". L’administration des nomes du Nouvel Empire se caractérisa par la même centralisation, avec la constitution de plusieurs autres échelons administratifs : Le directeur des champs du nome, qui supervisait l’entretien du système d’irrigation et les ressources agricoles. Les préposés de circonscription, qui furent placés à la tête des districts ruraux et les heqa hout, chargés de l’administration des districts urbains. Tout ces fonctionnaires avaient à leur service un grand nombre de personnel : Des contremaîtres, des contrôleurs, des conseillers, des scribes etc...

Les Ptolémée confièrent l’administration du nome à un stratège, recruté parmi les descendants d’immigrants Grecs, celui-ci fut aussi un gouverneur militaire sous les premiers souverains de cette dynastie. Le stratège à partir du IIe siècle n’aura plus que des tâches purement civiles, la récolte des impôts du nome devenant sa principale fonction avec l’aide de tout un personnel comprenant, des comptables, des percepteurs et des secrétaires. Il sera aussi assisté d’un scribe royal chargé de la tenue du cadastre. À l’Époque Romaine l’Égypte, divisée en trois grandes circonscriptions administratives (ou épistratégies) dont chacune regroupait plusieurs nomes, sera placée sous l’autorité d’un Préfet d’ordre équestre "le praefectus Aegypti".

Numéro et Nom des Nomes
Nom des principales villes et/ou capitale en Égyptien (Nom courant, Nom arabe actuel ) description
Basse-Égypte
Nome 1 - Basse Égypte I - Nome de la Muraille Blanche (inb HD)
Men-Néfer, Ineb-Hedj
(Memphis, Bedrechein)
Pendant une longue période de l’histoire Égyptienne cette ville fut la "capitale de la terre". Centre de culte du Dieu Ptah, accompagnant la Déesse Sekhmet et leur fils Néfertoum (Triade de Memphite). Des nécropoles de la ville ont été retrouvées à Saqqarah, centre de culte du Dieu Sokaris.
II - Nome de la Cuisse (Patte antérieure) (xpS)
Sekhem
(Létopolis, Kom Aousîm)
Capitale du nome. Centre de culte du Dieu Herou (Khenty-Irtou), adoré également dans d’autres villes sous la forme d’un taureau ou d’un lion. La ville était également le centre de culte d’Isis et d’Horus.
III - Nome de l’Occident (imnty )
Taminhor
(Hermopolis Parva, Damanhur)
Capitale du nome au IVe siècle av.J.C. Culte de Djehouty (Thot)
Imou ou Imaou
(Kôme el’Hisn)
Capitale du nome dans l’Ancien Empire. Entre Kom Abou Billo et Naucratis. Centre de culte de Hathor-Sekhmet.
Rakota ou Rhacotis
(Alexandrie)
La ville construite par Alexandre le Grand (336-323). Capitale de l’Égypte Ptolémaïque. Le plus grand centre de la culture et de la science dans la partie orientale de la Méditerranée.
IV - Nome inférieur de Neith (ou la cible du Sud) (nt rsw)
Djékhaper
(Naucratis, El-Gaïef ou Kôm Gaef)
Colonie et port Grec important. Naucratis fut fondée par des colons Grecs au VIIe siècle av.J.C. Ce fut un très grand centre commercial depuis la période Saïte. Est également connue pour sa production de fer. La ville était consacrée à Horus, mais aussi centre de culte de Neith, Amon et Thot.
Sapi-Res Centre de culte de Sobek, Isis et Amon.
V - Nome supérieur de Neith (ou la cible du Nord) (nt mHt)
Sa ou Saou
(Saïs, Sa el-Hagar)
Capitale du nome et capitale de l’Égypte lors de la XXVIe dynastie. Centre commercial Grec important. Temple de la Déesse Neith.
VI - Nome du Taureau montagnard (ou Taureau du désert) (kA Dw)
Khasout ou Khasouou ou Chaset
(Xoïs, Sakha)
Centre important du culte d’Amon-Rê. Selon Manéthon la ville fut le siège d’une des branches de la XIVe dynastie qui en fit sa capitale et résidence royale. Capitale du nome à l’époque Ptolémaïque.
Per-Ouadjet
(Bouto, Tell el-Farâ’ûn)
La ville fut créée de la fusion de deux autres : Pê et Dép. Centre de culte de la Déesse Ouadjet.
VII - Nome du Harpon à cordes occidental (wa-hww-gs-jmntj)
Per Ha-Nereb-Imenti
(Métélis, Damanhur, Mâcîl)
Ville de la période de règne de Ramsès II (1279-1213, XIXe dynastie).
VIII - Nome du Harpon à cordes oriental (wa-hww-gs-j3btj)
Tjéhou (Per-Atoum)
(Pithom, Tell el-Maskhouta)
La ville fut créée par Ramsès II (1279-1213, XIXe dynastie). Capitale du nome et centre de culte d’Aton et d’Atoum. Selon la bible des Israélites y ont été emprisonnés (La terre de Goshen). La ville se nommait Hérônpolis à l’époque Lagide.
IX - Nome d’Andjety (anDty )
Principalement centre de culte d’Osiris Andjety (ou Andedjty), plus tard aussi celui d’Isis. Nécropole des animaux. Principalement centre de culte d’Osiris Andjety (ou Andedjty), plus tard aussi celui d’Isis. Nécropole des animaux.
X - Nome du Taureau noir (kA km )
Hout-Hérib ou Het-ta-hérieb
(Athribis, Tell Athrib, Benha)
Centre de culte d’Horus, du Dieu crocodile, Herou (Khenty-Khety) et du Dieu taureau noir, Kemour (ou Kemwer) qui donna son nom au nome. Le temple fut agrandi par Ahmès I (ou Ahmôsis, 1549-1525/24, XVIIIe dynastie). La cité eut une grande importance économique pendant la période Romaine. Il est aussi appelé le nome Athribite.
XI - Nome du Taureau recensé (kA Hsb)
Taremou
(Léontopolis, Tell el-Moqdam)
"La terre des poissons" Capitale du nome à l’époque Ptolémaïque. Centre de culte d’Horus, adoré comme le Dieu Mahes (ou Maahes), le lion Prince, fils de Bastet.
Nai-Ta-Hout
(Léontopolis, Tell el-Yahûdîya)
Centre de culte du couple de Dieux Shou (air) et Tefnout (humidité), représentés sous la forme de lions.
Hesebt
(Farbajthos ou Pharbaethos, Horbejt)
XII - Nome du Veau divin (kA iw)
Tjeb-Netjer ou Djebenoute
(Sebennytos, Samannūd ou Sebennytus)
Ville d’origine de Manéthon. Temple d’Onouris. Culte d’Isis. Très importante Principauté dès la XXVe dynastie, puis capitale de l’Égypte sous la XXXe dynastie.
XIII - Nome du Sceptre intact (ou du souverain fort, ou du pilier) (HqAt-aD)
Iounou ou Onou-Iounou ou On
(Héliopolis, Aîn-ech-Chams)
Ville du culte solaire "La maison du soleil", centre de culte du Dieux Rê. Très grand centre politique et religieux. Berceau de la monarchie, son histoire remonte aux environs de 2900.
XIV - Nome du Dressoir oriental (ou la pointe d’Orient) (xnt-iAbt)
(Pelusium, Tell Farama) Située sur un bras du Nil. Ville d’escale pour l’armée Égyptienne.
Benou
(Silé, Tell Abou Safa)
XV - Nome de l’Ibis (DHwty)
Bahou
(Hermopolis Magma, Tell Baklija,
el-Ashmunein)
Centre de culte du Dieu Thot, avec de nombreux cimetières pour les ibis momifiés. Capitale du nome. Elle fut un Royaume indépendant pendant la XXIIIe dynastie de 747 à 715.
XVI - Nome du Dauphin (HAt-mHyt)
Per-Banebdjedet ou Djedet
(Mendès, Tema el-Amdid, Tell el-Rob’a)
Capitale du nome et centre de culte d’Osiris et de Banebdjedet "Bâ Seigneur de Mendès". Capitale de l’Égypte sous la XXIXe dynastie.
Anpet-Thmuis
(Thmuis)
Capitale du nome et centre économique important pendant la période Romaine. Cette cité n’était distante que de quelques centaines de mètres de Mendès.
XVII - Nome du Trône (bHdt)
Béhédet ou Sam-Behutkhet
(Diospolis Parva, Tell el-Balamoûn)
Centre de culte des Dieux : Horus (Horus de Béhédet) et Amon-Rê.
XVIII - Nome supérieur de l’Enfant Royal (nn-xnt)
Per-Bastet ou Bat
(Bubastis, Tell Basta)
Centre de culte de la Déesse Bastet avec la nécropole des chats. La ville fut le siège de la XXIIe dynastie Libyenne. À cette époque elle fut aussi la capitale de l’Égypte.
XIX - Nome inférieur de l’Enfant royal (nn-pH)
Djanet, Hout-Ouâret
(Tanis, Avaris, San el-Hagar)
Capitale de l’Égypte sous les XXIe et XXIIe dynasties. Port commercial important avec l’Asie. Centre de tissage.
Pi-Ramsès
(Qantir)
Construite par Ramsès II (1279-1213, XIXe dynastie). Capitale du nome et de l’Égypte sous les Ramessides (XIXe et XXe dynasties).
XX - Nome de Soped (L’orient) (spd)
Per-Soped
(Soped ou Arabia, Saft el-Henna)
Centre de culte du Dieu Soped. La ville se nommait Fakusa (Faqus) à l’époque Lagide.
Haute-Égypte
I - Nome du Pays de l’arc (ou du Pays de Nubie) (tA-sty)
Iat-rek ou I-req
(Philae)
Île du Nil avec le célèbre complexe sacré d’Isis et d’Hathor. Avant que la Basse-Nubie soit inondée par les eaux du lac Nasser, du fait de la construction du barrage d’Assouan, les temples furent déplacés sur l’île d’Agilkia.
Souenet ou Souentet
(Syène, Assouan)
Ville importante dans l’Égypte antique et endroit stratégique à la frontière avec la Nubie. Elle possédait des carrières célèbres de granit et d’albâtre. Elle absorba la ville/île d’Éléphantine, qui en devint un de ses quartiers. Elle se nomma alors Syène.
Nubt ou Noubet
(Kôm Ombo)
La capitale du nome à la période Ptolémaïque, avec le temple consacré à deux divinités, le Dieu-faucon Haroëris (ou Arœrès ou Apollon ou Horus l’ancien) et le Dieu crocodile Sobek.
Abou ou Abu
(Éléphantine, Gasirat al-Assoan ou Gezîret Aswân)
Un temps capitale du nome, ce fut un bastion érigé à la frontière Sud du pays. On y trouve les temples de Khnoum et Satis. Un Nilomètre célèbre y fut découvert en 1822, datant pour sa dernière partie de l’Époque Romaine.
II - Nome du Trône d’Horus (Ts Hrw)
Djéba, Ouetes-Hor
(Apollonopolis Magna, Béhédet, Edfou, Tell el-Balamoûn)
Mastabas remontant à l’Ancien Empire. Centre de culte du Dieu Horus (Horus de Béhédet), temple de la période de Ptolémaïque dédié à Horus.
III - Nome de la Forteresse (ou Le Rural, ou les deux plumes) (nxn)
Nékheb
(Eileithyiaspolis, El Kab)
Capitale du nome à l’Ancien Empire et au début du Nouvel Empire. Centre de culte de la Déesse Nekhbet et du Dieu Thot. On trouve de nombreux tombeaux de nobles dans la roche.
Nekhen
(Hiérakonpolis, Kom el-Ahmar)
Temple de la Haute-Égypte à la Période Pré-dynastique. Première capitale du nome et centre de culte du Dieu Horus et de la Déesse Nekhbet. Personnification de la couronne blanche.
Younet ou Iunyt ou Ta-Senet
(Latopolis, Esna)
Capitale du nome à la période de la domination de Nekhen. Centre de culte de Neith et de Khnoum. Le temple remonte à la période Ptolémaïque et Romaine.
IV - Nome du Sceptre (wAst)
Ouaset
(Diospolis Magna, Thèbes, Louqsor, Karnak)
Capitale de l’Égypte pendant le Nouvel Empire. Centre de culte du Dieu Amon. Le plus grand complexe de temple du côté Est du Nil, Temples d’Amon, Mout, Khonsou (Triade Thébaine). Du côté Ouest du fleuve de nombreuses nécropoles, temples funéraires et vallées des Rois et des Reines.
Djémé ou Djamet
(Médinet Habou, Thèbes)
Temple funéraire de Ramsès III (1184-1153, XXe dynastie). (Voir à Thèbes)
Youni
(Hermonthis, Armant)
Capitale du nome jusqu’à la XVIIIe dynastie. Temple de Montou adoré comme le taureau Boukhis. Nécropole des taureaux.
V - Nome des Deux Divinités (ou Faucons) (Hrwy)
Gesi
(Apollinopolis Parva, Kus)
À la période Romaine appelée Dioclecianopolis et en Copte, Kus Berbir. Culte d’Haroeris et de Heqet.
Gebtyou ou Gebtu
(Coptos, Qift)
Capitale du nome. Déités principales : Isis, Min et Horus. Centre économique significatif de la Haute-Égypte qui reliait la vallée du Nil par le Ouâdi Hammamât à la mer Rouge (Kosejr).
Nubt ou Nebet
(Ombos, Kom Bellal, Tukh)
Culte du Dieu Seth. Le site a livré les vestiges du temple du Dieu auquel divers Pharaon de la XVIIIe dynastie (1549-1295), ainsi que plusieurs Ramessides, ont contribué à son embellissement. Ce fut également le site pré-Dynastique de Nagada (ou Ombos).
VI - Nome du Crocodile (msH)
Nitentore ou Younet
(Tentirys, Dendérah)
Capitale du nome. On y trouve des Temples des Déesses Hathor et Isis et un temple remontant à la période Romaine.
VII - Nome de la Bât (ou de la sistre) (sSS)
Hout ou Hout-Sekhem
(Diospolis Parva, Hou)
Elle est connue comme la ville de Sistroum. Centre de culte d’Hathor à la période des premières dynasties.
VIII - Nome de la Grande Terre (ou Reliquaire d’Osiris) (tA-wr)
Abdjou
(Abydos, Madfounek ou Araba
el-Madfounah ou el-Birbeh)
Ville sainte vouée au culte du Dieu Osiris et la nécropole de Thinis, la première capitale de l’Égypte unifiée. Le site d’Abydos comprend plusieurs monuments, répartis sur une vaste étendue dont le temple de Séthi I (1294-1279) et son cénotaphe, connu sous le nom d’Osireion. Nécropoles royales de toutes les principales périodes.
Thinis (ou This) ou Tjeny
(Thinis, Girga)
Capitale du nome et aussi du pays à l’époque des deux premières dynasties (Période Thinite).
IX - Nome de Min (ou le foudre de Min) (mnw)
Ipou ou Hout-menou
(Khemmis Panopolis, Akhmîm)
Capitale du nome et une des plus importantes villes de Haute-Égypte. Temple de Min. Il est également appelé le nome Panopolite. Le nome et sa capitale tirent leur nom de la Déesse Triphis, une Déesse locale vénérée dans la ville proche d’Akhmîm sous le nom d’Aprit-Isis. Elle y était adorée en tant que souveraine de Panopolis (Akhmîm) et mère d’Horus l’Enfant. Triphis était associée dans le culte avec Amon Khem, mais nous n’avons pas encore trouvé de représentation d’elle. John Gardner Wilkinson suppose que la Déesse avait une tête de Lionne.
X - Nome du Cobra (wADyt)
Djeouka
(Aphroditopolis, Iftèh)
Centre de culte des Dieux Seth et Tjebou. Palais de la Reine Tiyi I, l’épouse d’Amenhotep III (1390-1353/52, XVIIIe dynastie).
XI - Nome de Seth (stX)
Shas-Hotep
(Hypselis, Shutb ou Chotb)
Capitale du plus petit des nomes Égyptiens. Temples de Seth et de Maât.
XII - Nome de la Vipère de montagne (ou du mont serpent) (Dw-f)
Pi-Anti ou Tjébou
(Antaeopolis, Quâou el Kébir, El-Ataula)
Capitale du nome. Culte du Dieu Khnoum. Tombes dans la roche, des nobles de la VIe dynastie avec de belles décorations représentant la vie quotidienne dans l’Ancien Empire. La ville se nommait Hierakon à l’époque Lagide.
XIII - Nome supérieur du Sycomore (ou du Grenadier) (nart-f-xnt)
Saouti ou Zawty
(Lycopolis, Assiout)
Capitale du nome qui joua un rôle significatif dans le pays pendant la Première Période Intermédiaire et pendant le conflit des nobles Thébains contre les Rois Héracléopolitains. Centre de culte d’Anubis. Point important d’expédition situé sur l’itinéraire des caravanes.
XIV - Nome inférieur du Sycomore (ou du Grenadier) (nart-f-pH)
Qis ou Khis
(Cusae, El-Qusiya ou El-Qousiyèf)
Nécropole des nobles locaux et tombes du Moyen Empire. Culte d’Hathor.
Akhetaton
(Amarna, Tell el-Amarna)
Culte du Dieu Thot et aussi culte du Dieu dynastique Aton. Capitale du pays pendant la période d’Amarna sous Amenhotep IV (Aménophis ou Akhénaton, 1353/52-1338) avec des temples dédiés au culte solaire.
XV - Nome du Lièvre (ou de la Hase) (wn)
Hare
(Antinoupolis, Shejkh Abada)
Temple érigé par Ramsès II (1279-1213, XIXe dynastie).
Khemenou ou Kemnou Hermopolis Magna, Ashmounein) Capitale du nome. Le plus grand centre du culte du Dieu Thot avec son temple du Moyen et Nouvel Empire. Nécropole datée de l’Ancien Empire avec de nombreuses tombes et chapelles. La cité sera un royaume de 747 à 715 lors de la Troisième Période Intermédiaire (1080-656).
XVI - Nome de la gazelle (ou de l’Oryx) (mAHD)
Henou ou Hébenou
(Kom el-Ahmar, Beni Hasan el-Qadim ?)
Capitale du nome. Centre de culte de Ramsès II (1279-1213, XIXe dynastie) avec son temple. Chapelle dans une caverne de la Déesse Pakhet. Nécropole des nobles avec 19 tombeaux.
XVII - Nome du Chacal (ou du Chien Noir) (inpw)
Hardai
(Cynopolis, Saka, El-Kaïs)
Temple d’Anubis et nécropole des chiens. La ville se nommait Cynopolis à l’époque Ptolémaïque.
XVIII - Nome du Faucon aux ailes déployées (ou aux griffes déployées) (anty)
Teudjai ou Hout-Nesout (Ankhyronpolis, El-Hiba, Kom el-Ahmar) Deux temples des Dieux, Anti et Sekhmet, érigés par Sheshonq I (945-924, XXIIe dynastie). Des tombeaux mis au jour, remontent à la XIIe dynastie (1991-1783). La ville se nommait Hipponos à l’époque Ptolémaïque.
XIX - Nome des Deux sceptres (ou du Sceptre pur) (wAbwy)
Per-Medjed ou Pi-emdje
(Oxyrhynchos, El-Bahnasa ou
El-Behnesèh)
Capitale du nome. La cité eut une grande importance à la période Ptolémaïque. Culte du Dieu Seth.
XX - Nome supérieur du Laurier rose (nart-xnt)
Hout-nen-nesout
(Héracléopolis, Ehnassiya Umm
al-Kimam, Ahnas)
Capitale du nome. Elle est devenue la capitale du pays pendant la période& Héracléopolitaine des IXe et Xe dynasties. Centre de culte du Dieu Hérychef (ou Héry-chef ou Harsaphès ou Arsaphès en Grec "Celui qui est sur son lac") dont le temple, reconstruit par Ramsès II (1279-1213, XIXe dynastie), fut découvert en 1892/93 par Henri Édouard Naville.
XXI - Nome inférieur du Laurier rose (nart-pH)
Meïdoum
(Meïdoum)
Sur la rive occidental du Nil il y a une pyramide et un complexe funéraire du Roi Snéfrou (2575-2551, IVe dynastie). Culte de Khnoum.
Sheresi ou Merouer ou Shedyt
(Crocodilopolis, Arsinoé, Médinet
el-Fayoum)
Capitale du nome. Centre de culte du Dieu Sobek et de la Déesse Hathor.
XXII - Nome du Couteau (dmt)
Itchaouy ou Itj-Tawi
(Licht, El-Lisht)
Capitale de l’Égypte sous la XIIe dynastie (1991-1783). Tombeaux important de Rois de cette dynastie et de nombreux mastabas de nobles.
Tep-Ihet
(Aphroditopolis, Atfieh)
Centre de culte de la Déesse Hathor (Aphrodite pendant la période Grecque).

Les Forces de l’ordre

Les pharaons ont très rapidement adjoint à leur administration les services de forces de l’ordre. Plusieurs polices ont ainsi vu le jour, chacune possédant des rôles et des attributions bien définies mais souvent mal connues.
Dans l’Ancien Empire, les Saou-Perou forment le premier de ces corps de police, ils interviennent particulièrement dans les campagnes, leurs rôles étant de maintenir l’ordre sur l’étendue des domaines et de veiller aux versements des différentes taxes.
A partir de l’Ancien Empire, les pharaons se sont munis d’un autre type de policiers pour prévenir les dangers sur les routes caravanières et des incursions des peuples frontaliers ; l’armée étant cantonnée à assurer les frontières et contenir d’éventuelles velléités. Ce deuxième corps s’appelait les Nouou, ces hommes étant rompus à la vie dans le désert. Ces hommes employaient des chiens dressés dans leurs missions. Ces deux catégories de policiers agissent sur demande de l’administration ou du gouverneur de la province (nomarque).
Lors de la première période intermédiaire, les villes innovent en se dotant d’un nouveau représentant de l’ordre : le supérieur des querelles et, à la XIème dynastie, celle des rois de Thèbes, apparaissent des agents de police fluviale appelés « ceux qui repoussent », ce qui montre bien leur rôle défensif.
Au Moyen Empire, du fait de l’élargissement des frontières et de la reprise de l’activité dans les carrières, la police se structure davantage : les Saou-Perou conservent pour mission principale le maintien de l’ordre et se hiérarchisent. Ils sont dirigés par les Imy Khet saou-perou. Les Nouou demeurent semi-nomades. Ils assurent toujours la sécurité des chemins caravaniers et des missions envoyées aux carrières ou aux mines. De plus, on leur confie la charge de pourvoir les temples en gibiers. Les nouveaux venus sont les Medjayou d’origine nubienne, intégrés au sein des troupes et remarqués pour leurs connaissance du terrain et leurs facilités d’adaptation aux rigueurs du milieu.
A l’intérieur des carrières et sur les chemins menant en Nubie, d’autres agents opèrent : ce sont les Meniou Tjesenou qui ont aussi recours aux chiens mais, eux, sont reconnus agents de l’état. Au sein des équipes de carriers, ils ont un rôle de médiation et veillent au bon déroulement des travaux. Cette tendance à aller vers une police plus spécialisée se confirme durant les périodes suivantes. Les gardiens des harems et des résidences royales, les Meshekebou, et d’autre part les hommes escortant les scribes percevant les taxes sont également considérés comme faisant partie de la police. Une police des frontières est aussi attestée depuis le Moyen Empire. Tous ces policiers avaient le statut de fonctionnaires et, de ce fait, étaient rétribués par l’état, dépendaient d’une hiérarchie administrative.

Le cas des Medjayou
Au Moyen Empire, les Medjayou étaient intégrés au corps des Nouou. Cette communauté s’étoffe à un tel point qu’elle va former une police à part entière. Déjà, durant la deuxième période intermédiaire, ils étaient intégrés, comme auxiliaires, dans les armées des rois thébains unificateurs de la XVIIème dynastie (Taâ II et Khamosis) luttant contre les hyksôs qui avaient envahis l’Egypte. Sous les règnes de Thoutmosis III et d’Amenhotep II (Nouvel Empire), ils acquièrent un nouveau statut : ils sont distincts de l’armée et du reste des agents de police. Ils interviennent particulièrement à Thèbes, la capitale, à Coptos, leur principale garnison et dans la vallée des rois pour l’encadrement (surveillance et protection) des membres de la communauté de la Tombe (les artisans de Deir el-médineh). Ils sont dirigés par un Idenou our en medjayou. Les Medjayou ont peu à peu absorbé, sans les abolir, des corps plus anciens (qui sont encore attestés).

Cf liens (liens obsolètes) http://www.immortelleegypte.com/articles.php ?Ing=fr&pg=1046

http://www.memo.fr/article.asp ?ID=ANT_EGY_013

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