MJ ONLY : Pistes pour la quête de la Table d’Emeraude

Le background étant l’élément le plus important dans l’univers du jeu Nephilim, la découverte ainsi que la compréhension de certains éléments sont les fondements du parcours initiatique des joueurs/personnages et de cela résulte l’obtention de points d’expérience liés à la Sapience. Il serait dommage de se priver des joies innocentes de la découverte de Grands Secrets autre que durant une partie de jeu.

Maitres de jeu, ce qui suit regroupe quelques hypothèses concernant la quête de la Table d’Emeraude que j’ai pu formuler depuis quelques années. Ces informations sont issues de la Gamme NEPHILIM et ré-interprétées afin de compacter et synthétiser les données en une fiche récapitulative pour les Maîtres de jeu qui, comme moi, ont besoin de savoir les tenants et aboutissants de l’univers, même si jamais les joueurs ne devaient apprendre quoi que ce soit dessus.

La Table d’Emeraude remonte d’après les écrits au Moyen-Age et proviendrait de textes d’origine grecque ou phénicienne, puis propagés à travers l’Egypte et l’Europe, traduits du grec en hiéroglyphes et en arabe, puis en latin.

La Table d’Emeraude aurait été rédigée par Hesmès Trimégiste, celui qui maîtrise les 3 Sciences Occultes. Il y aurait consigné toutes ses réflexions sur comment atteindre le Sentier d’Or, et ce afin de libérer Esmeralda de sa géôle.

Texte
Il est vrai, sans mensonge, certain, et très véritable : Ce qui est en bas, est comme ce qui est en haut ; et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, pour faire les miracles d’une seule chose. Et comme toutes les choses ont été, et sont venues d’un, par la médiation d’un : ainsi toutes les choses ont été nées de cette chose unique, par adaptation. Le soleil en est le père, la lune est sa mère, le vent l’a porté dans son ventre ; la Terre est sa nourrice. Le père de tout le telesme de tout le monde (/Le Vouloir du Monde) est ici (/Elle est le père des talismans). Sa force ou puissance est entière (/parfaite), si elle est convertie en terre. Tu sépareras la terre du feu, le subtil de l’épais doucement, avec grande industrie. Il monte de la terre au ciel, et derechef il descend en terre, et il reçoit la force des choses supérieures et inférieures. Tu auras par ce moyen la gloire de tout le monde ; et pour cela toute obscurité s’enfuira de toi. C’est la force forte de toute force : car elle vaincra toute chose subtile, et pénétrera toute chose solide. Ainsi le monde a été créé. De ceci seront et sortiront d’admirables adaptations, desquelles le moyen en est ici. C’est pourquoi j’ai été appelé Hermès Trismégiste, ayant les trois parties de la philosophie de tout le monde. Ce que j’ai dit de l’opération du Soleil est accompli, et parachevé.

Telesme et mauvaise traduction
Le mot Telesme a été mal traduit lors du passage de l’arabe au latin. Ce qui a d’abord été désigné comme "le secret", "le trésor" fut finalement abandonné au profit du mot "talisman". La Table d’Emeraude pourrait donc avoir trait à la création de talisman. Or qu’est ce qu’un talisman, il s’agit d’un objet (en métal, pierre, peau, parchemin, papier, etc.) portant des symboles et auquel on attribue des vertus magiques de pouvoir ou/et de protection.
Hypothèse : serait-ce un moyen d’expliquer comment se protéger de l’Orichalque ? De créer un Cocon élémentaire ? De changer de nature et de devenir humain ?
Est-ce le premier rituel qui permit d’élever un plan physique dans les champs Magiques, dans l’Astral, afin de le préserver de la morsure de l’Orichalque ?

Signification
Site je pense.org
Site les amis d’hermes.com


Historique, variantes et traduction
Le Sirr al-asrâr a été traduit en Secretum secretorum (le secret des secrets (soi disant une lettre d’Aristote à Alexandre le Grand)
en version courte par Johannes Hispantensis (ou Hispaniensis) vers 1140
en verson longue par Philippe de Tripoli vers 1220
De mineralibus (1256) d’Albert le Grand
Kitâb sirr al-Hatika (Livre des secrets de la création) étant une traduction d’Apollonios de Tyane alias Balînus, lequel donnera une traduction en latin dans le Liber de secretis naturae par Hughes de Santalla.
Le Tabula Chemica (XIIe s) de Senior Zadith alias Ibn Umail
Le Liber Hermetis de alchimia (XVe s) (Livre d’Alchimie d’Hermes)
Livre de Crates
Opus praeclarum de imaginibus astrologicus (1496) de Jérôme Torella,
dont les extraits seront repris dans le Symbola aureae mensae (1617) de Miichael Maier et dans lequel il se réfère au Liber de secretis chymicus attribué à Albert le Grand
De alchemia (1541) de Johann Petreius et édité par Chrysogonus Polydorus alias Andreas Osiander
De Luce naturae physica (1583) de Christophe Corvinus

Les trois Sciences Occultes d’Hermès Trimégiste :

La Magie doit permettre d’ancrer le Nephilim dans le passé et lui permettre de se souvenir des erreurs de jadis, mais aussi du fonctionnement des Champs Magiques par une voie qui semble la plus naturelle pour les Fils des Ethers.
L’Alchimie ancre les Nephilim dans le présent avec un but pour l’avenir, comprendre le lien entre matière et énergie, les phénomènes de transmutation et possiblement une échappatoire à l’Incarnation
L’Astrologie donne une piste à explorer, celle de la venue de l’Iz ("porté par le vent") et de l’origine céleste des Kaim. A l’astrologie peut coincider la Kabbale car à chaque heure et jour correspond une entité/créature de Kabbale à invoquer.

Les 3 règnes
La Magie peut renvoyer au règne minéral avec les Nephilim Basaltiques et les cycles éponymes durant lesquels les Kaim prenaient corps en divers phénomènes physiques.
L’astrologie amène à considérer l’influence des planètes sur les marées, sur la naissance et sur la croissance des végétaux.
L’Alchimie est l’art de transcender les limites de l’ordre établi et donner vie à l’inerte, de passer des deux précédents règnes au règne animal ou humain afin de pouvoir disposer d’un corps qui ne soit plus soumis à l’Orichalque.

Les quatre qualités d’Hippocrate et d’Aristote
Chaud Froid Humide Sec

C’est probablement Empédocle qui, au ve siècle av. J.-C., pourrait avoir émis l’hypothèse selon laquelle tous les matériaux constituant le monde seraient composés de quatre éléments, dont chacun est représenté par un symbole différent.

Pour le philosophe grec Platon, il n’existe qu’un monde (kosmos), totalité ordonnée de toutes les choses sensibles. Le monde est un vivant, c’est-à-dire un être pourvu d’un corps et d’une âme. Son corps, qui présente l’aspect d’une énorme sphère, est constitué à partir de quatre éléments : le feu, l’air, l’eau et la terre.

Aristote suggère que le cosmos est formé de sphères, centrées sur une Terre immobile. Il se compose de deux régions distinctes. La première région est le monde sublunaire, formé des quatre éléments et soumis au changement.
La seconde région du cosmos d’Aristote est le monde supralunaire, situé entre la sphère lunaire et celle des étoiles fixes. Il est formé d’un cinquième élément, éternel, appelé éther ou quintessence, le seul qui ne peut se transformer en un autre élément. C’est dans ce monde supralunaire que se déplacent le Soleil et les planètes

Consulter l’article L’Astronomie des grecs : Platon et Aristote sur le site soaslyon.org

Une question de plans, organisation par sept
Pour les Grecs du VIIIe siècle av. J.-C., vivant au temps d’Homère et d’Hésiode, la Terre est perçue comme un disque à peu près plat, entouré par un fleuve circulaire nommé Océan, sans origine et sans fin parce qu’il se jette en lui-même. Au-dessus de la Terre, comme un bol renversé dont on ne connaît pas bien la forme, s’élève le Ciel inaltérable et indestructible, qui est le domaine des dieux. La Terre est une assise solide et sûre. Sous elle, des racines dont on ne sait pas jusqu’à où elles vont, garantissent sa stabilité. C’est le monde souterrain du désordre, où toutes les directions de l’espace sont mêlées en un chaos inextricable, non encore orienté.

Cet univers mythique possède deux caractéristiques essentielles.
Premièrement, c’est un univers à niveaux, hiérarchisé, où les directions ne sont pas équivalentes. L’espace d’en haut est complètement différent de celui du milieu et de celui d’en bas. Le haut est le domaine des dieux, le milieu le domaine des hommes et le bas le domaine de la mort. On ne peut pas passer d’un étage à l’autre. De même, à la surface de la Terre, les directions de l’espace sont différentes : la droite est faste, la gauche est mauvaise ; l’orient, lieu où les astres se lèvent et l’occident, lieu où les astres se couchent, ont des qualités différentes. Deuxièmement, l’univers est restreint. [...] Il s’agit de la Terre et de son pourtour immédiat.

Consulter l’article La structure du Monde (1/3) - Du cosmos des mythologies au géocentrisme sur le site planet-terre.ens-lyon.fr

Cette structure hiérarchisée est composée de 7 plans, lesquels sont eux-mêmes subdivisés en 7 autres plans.

Plans du Cosmos

Strates du Plan physique du Système Solaire

Les correspondances entre métaux et planètes

Les Cocons
La Table d’Emeraude est une parcelle de Materia Prima gravée de texte issue du Cocon qui retenait captive Esméralda. Cet artefact qui semble dater de la période antique et dont le texte a été répandu durant le Moyen-Âge serait en réalité bien antérieur à l’Alchimie. Ce dernier a explosé permettant la libération d’Esmeralda, et ces morceaux ont été dispersés sur le Graal Primordial, chacun d’eux étant porteur d’un grand savoir ésotérique ayant été infusé par la Naiade. Hélas, bon nombre ont été perdus dans les Champs Magiques, sont encore cachés ou ont été récupérés par les Sociétés Secrètes humaines.

L’art des messages dans les Champs Magiques,
prémice d’une communication longue portée
- Les Géoglyphes de Nazca et de Palpa, de Boha
- Les Nexim
- Le Domaine Elémentaire

Esméralda
Mahabharata : Draupadi, épouse et alliée de cinq héros élémentaires des Pandava (guerre contre les cent Kaurava). Elle résida un moment au coeur d’un domaine élémentaire dans la région de Panchala.
Egypte d’Akhenaton, Bohémiens et Tubalcaan
Marie la juive (IIIe s) puis, Cléopatre l’alchimiste (IIIe s) durant Alexandrie gnostique du IVe siècle. Elle invente les Emblèmes et les symboles alchimiques dont l’Ouroboros.
Maîtres verriers et exilés byzatins à Murano
Cours des miracles à Paris -> Nouveau Monde et HIspanola
Cadix (sous Napoléon) -> Angleterre -> Inde (vs Thugs)
Amerique du Sud, Buenos Aires (tango), exploration du Brésil et du Pérou.
-> Europe (guerre d’Espagne et lutte contre la société de Thulé).
Thailande et Malaisie (contre un trafic d’émeraudes)
Le pélerinage de Saint Jacques de Compostelle.

Ouroboros
L’ouroboros est un dessin ou un objet représentant un serpent ou un dragon qui se mord la queue. Il s’agit d’un mot grec ancien, οὐροϐόρος / ourobóros, formé à partir des deux mots οὐρά (queue) et βορός (vorace, glouton), qui signifie littéralement « qui se mord la queue » ; il a été latinisé sous la forme uroborus.
Le serpent (ou le dragon parfois) qui se mord la queue symbolise un cycle d’évolution refermé sur lui-même.

Ce symbole renferme en même temps les idées de mouvement, de continuité, d’autofécondation et, en conséquence, d’éternel retour. Cette connotation de circularité et d’indécidabilité fit du serpent Ouroboros le symbole des paradoxes qui, comme lui, se « mangent la queue », comme dans la formule « Cette phrase est fausse », variante du paradoxe d’Épiménide le Crétois (Je mens) : il y a du vrai dans le faux, et du faux dans le vrai, un enchevêtrement indémêlable de causes et de conséquences.

La forme circulaire de l’image a donné lieu à une autre interprétation : l’union du monde chthonien (du grec khthôn : « qui est né de la terre », qualificatif appliqué aux dieux infernaux), figuré par le serpent, et celui du monde céleste, figuré par le cercle. Cette interprétation serait confirmée par le fait que l’ouroboros, dans certaines représentations, serait moitié noir, moitié blanc. Il signifierait ainsi l’union de deux principes opposés, soit le ciel et la terre, soit le bien et le mal, soit le jour et la nuit, soit le Yang et le Yin chinois, et toutes les valeurs dont ces opposés sont les porteurs.

Une autre opposition apparaît dans une interprétation à deux niveaux : le serpent qui se mord la queue, en dessinant une forme circulaire, rompt avec une évolution linéaire, marque un changement tel qu’il semble émerger à un niveau d’être supérieur, le niveau de l’être céleste ou spiritualisé, symbolisé par le cercle ; il transcende ainsi le niveau de l’animalité, pour avancer dans le sens de la plus fondamentale pulsion de vie ; mais cette interprétation ascendante ne repose que sur la symbolique du cercle, figure d’une perfection céleste. Au contraire, le serpent qui se mord la queue, qui ne cesse de tourner sur lui-même, s’enferme dans son propre cycle, évoque la roue des existences, le samsâra, comme condamné à ne jamais échapper à son cycle pour s’élever à un niveau supérieur : il symbolise alors le perpétuel retour, le cercle indéfini des renaissances, la continuelle répétition, qui trahit la prédominance d’une fondamentale pulsion de mort.

Abraxas
Abraxas (grec : Αβραξας), Abrasax, ou encore Abracax, est un terme gnostique, utilisé notamment par Basilide, qui désigne les 365 émanations du dieu suprême. Ce serait en effet une transcription altérée d’un cryptogramme d’origine hébraïque, dont l’interprétation isopséphique renvoie à 365. Le terme se retrouve gravé sur des amulettes ou des talismans.

Aphasie et cécité
Les 5 membres du Glorieux Alliage sont atteints d’une tare qui leur est propre, dont la cécité pour Esmeralda et l’aphasie ou le mutisme pour Hermès. Le Silence peut alors être perçu comme la maxime que plus on a de connaissance et moins on en fait étalage / Le silence est d’or, ou bien suivant d’obscures règles de l’Hermétisme, le disciple dans un premier temps ne peut être aidé par son mentor et doit donc se débrouiller seul.
(On peut rapprocher chaque sens d’un Plan présenté plus haut)

Vitriol
Cette devise alchimique abrégée correspond à la phrase : Visita Interiora Terrae Rectificando Invenies Occultum Lapidem : « Visite l’intérieur de la terre et en rectifiant, tu trouveras la pierre cachée » d’après Kurt Seligman.

selon, une traduction de Jean Servier, cela pourrait donner :
Descends dans les entrailles de la terre,
en distillant tu trouveras la pierre de l’œuvre.

Ces initiales ont formé un mot initiatique, qui exprime la loi d’un processus de transformation, concernant, le retour de l’être au noyau le plus intime de la personne humaine... ce qui revient à dire :
Descends au plus profond de toi-même et trouve le noyau insécable,
sur lequel tu pourras bâtir une autre personnalité, un homme nouveau.

Renvoi vers d’autres quêtes
Outre la poursuite d’Atalante, la quête de la Table d’Emeraude peut envoyer les PJ explorer d’autres pistes de quêtes ésotériques comme celle d’Hyperborée, le Sentier d’Or, la Toison d’Or, Arcadia l’Exode Sidéral

Correspondances possibles entre les cycles et la quête d’Atalante

Il se peut que la conclusion de la Table d’Emeraude soit qu’effectivement ce qui est en haut et comme ce qui est en bas, et inversement, ainsi l’état d’humain n’a rien à envier à celui de Kaim, et ce dernier non plus vis-à-vis des porteurs de Ka-Soleil, car tous sont issus et constitués à partir des mêmes Champs élementaires primordiaux. C’est sans doute pourquoi Esmeralda est le membre du Glorieux Alliage et de la communauté Nephilim le plus proche des humains en choississant de s’incarner volontairement.

Ou bien devons chercher plus loin : l’oeuvre au Noir appelle-t-elle à un voyage en territoire inconnu et sombre, et - tel le soufre chymique réalisé à partir du vitriol - faut-il s’aventurer dans les profondeurs de la Terre pour trouver l’élément caché : Prométhée ?
Après tout, Prométhé est enchaîné depuis des éons en Hadès et il semble toujours vivant. Il y doit bien y avoir une explication à sa longévité...
S’agit-il ensuite de trouver son opposé, à savoir Ram - qui se trouve en Shambhala- et de trouver un moyen d’unir les deux (idéologiquement) afin que humains et Nephlim aient une vie longue et prospère ?

Le secret du Grand Elixir ne serait-il pas le subtil et fragile équilibre entre Orichalque, Lune Noire et Ka-Soleil qui permet de faire le lien entre toute les races magiques et d’être protégé de la dissipation ? Ou bien L’Opération du Soleil consiste-elle à modifier une masse de Champs solaire qui est trop en phase avec le Graal Primordial (et donc Anima Mundi) et de le faire redevenir Ether Solaire ? L’Adamante et le Prisme sont-ils liés ?
Est-ce que l’Adamante (ou la recette de son obtention) est une forme condensée et indestructible d’énergie solaire, capable de détruire un Cocon ?
Dans le premier cas, le solve et coagula aurait peut-être la signification de faire des expériences avec l’Orichalque et/ou le Ka une Noire qui dissout l’essence magique jusqu’à pouvoir le maintenir dans une forme stable au sein du Pentacle.