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Fondement et royauté : recevoir et transmettre

Yessod et Malkhout

lundi 28 septembre 2009, par Didier


Yessod ou le fondement : la question de la transmission

Les deux dernières sefirot sont organisées comme un diptyque et dessinent la voyelle « e », chéva :

׃

C’est une miniature du schéma fondamental de la kabbale.
C’est le donner et le recevoir, en même temps que le masculin et le féminin.
Yessod donne, malkhout reçoit.

Lumière de l’infini (or en sof)  Réception de la lumière (qabbala)

La lumière de l’infini qui a été filtrée par les huit séfirot peut maintenant être reçue et parfaire la qabbala ou « réception ».
Le yessod est l’aspect de transmission et de don des éléments acquis dans les séfirot supérieures.
Il ne suffit pas de recevoir, il faut aussi transmettre.

Sur des tables de pierre
Revenons un instant à l’originalité du Sinaï où la révélation d’un texte fut réalisée. Mais pas n’importe lequel : un texte gravé sur des tables de pierres. Pourquoi donc la pierre ?
En hébreu, les tables de pierre se disent louhot avanim. Évèn, c’est la pierre. Or ce mot évèn se lit, lorsqu’on le coupe en deux, comme av et bèn, c’est-à-dire comme père et enfant. Le mot pierre signifie ainsi le lien généalogique qui unit le père et le fils, donc le lien entre les générations.
Donner la Tora sur des tables de pierre signifie ainsi que l’essentiel de son inscription n’est pas en la matière statique de la pierre, mais bien dans le lien générationnel de la transmission.

Malkhout : l’adam qadmon

Si la sefira de yessod constitue bien la capacité du juste donner, malkhout est le point d’orgue de la kabbale, la réception achevée, la traduction des séfirot dans le monde de la réalité et dans le temps de l’histoire.
Les dix séfirot évoquent les dix modalités ou comportements fondamentaux de l’humain qui, lorsqu’ils sont réalisés dans leur perfection, donnent à l’homme le statut d’adam qadmon : l’homme qui se constitue dans ce qu’il a d’essentiel.
Les dix séfirot dessinent ainsi chez de nombreux kabbalistes l’image d’un homme. Cet homme peut alors recevoir la parfaite lumière de l’infini et entrer dans le cercle des initiés.

La brisure dans le processus du donner et du recevoir

Nous avons évoqué précédemment les trois moments fondamentaux que constitue la triade tsimtsoum-chevira-tiqoun.
Après le tsimstoum, la lumière pénètre dans l’espace vide sous forme d’énergie lumière et devient matière sous la forme de dix réceptacles, les séfirots qui vont accueillir et contenir la lumière.
Chaque sefira est masculin et féminin. Elle est féminin en ce qu’elle reçoit et masculin lorsqu’elle donne. La lumière atteint la première sefira qui, une fois remplie, transmet la lumière en surplus à la séfira suivante.
Quand une séfira reçoit de la lumière, s’en remplit mais ne la transmet plus aux séfirot suivantes, l’énergie de la lumière contenue dans la séfira étant plus forte que celle du réceptacle, celui-ci explose : c’est la chévira.

La vie : recevoir et donner
On retrouve diverse manifestation de ces deux notions dans la nature : un fleuve qui se jette dans un lac, s’écoule jusqu’à un autre lac avant de se jeter dans la mer. Si le deuxième lac prend l’eau du fleuve qu’il reçoit mais ne restitue rien : voilà bien une définition très concrète de la mort !! Ce qui est capable de recevoir et non de donner. Et recevoir sans donner correspond bien à la brisure des vases.

On retrouvait la transmission d’histoire et de contes par voie orale dans de nombreuses populations sémitiques et nomades avant l’introduction de supports écrits (donc matériel), ces derniers étant interdits dans certaines tribus car l’on jugeait la pensée figée (écriture) comme étant morte.

Le partage du pain, rituel qui consiste à reproduire le tiqoun, c’est-à-dire la réparation des vases, commence par la purification des mains, non pas directement sous un robinet, mais par l’eau d’un récipient rempli que l’on reverse sur les mains.


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